Jour n°1 - Le début de l'aventure - {All ♥}

FONDATRICE ♥

All ♥

« Plus on est de fous, plus on rit ! »

Aujourd'hui était le grand jour : Celui des vacances ! Les écoles de Yeonsei et de Korea's avaient organisé, pour leurs élèves, une petite semaine de vacances bien méritée sur une île un peu spéciale : L'île au mille couleurs. Le nom de cette île avait fait rêver à Young Im, tout comme ces vacances, qui essayait de s'imaginer ce qu'elle verrait en arrivant sur l'île en bateau. Ce dernier partait à 17 h 00, ou du moins, c'est l'heure à laquelle les étudiants et les accompagnateurs partaient, mais pour éviter les retards et profiter d'un grand moment pour faire un Topo sur les règles de sécurité et toutes ces choses ennuyantes à mourir mais obligatoires, les professeurs et les surveillants avaient donné une heure de rendez-vous pour tous les élèves : 15 h 30. Ils allaient donc attendre un bon moment avant d'embarquer, mais bon.. Young Im s'en fichait un peu en ce moment. Elle passait gentiment en vu toutes ses affaires pour s'assurer de n'avoir rien oublier, brosse à dent, à cheveux, affaires de toilettes, appareil photo, caméscope et toutes ces choses à la fois inutiles mais indispensable pour se faire pleins de souvenir.

Après cela, elle était allée se doucher pour s'habiller simplement ou comme elle le disait : en tenue de vacances. C'était la meilleure tenue possible vu la chaleur et le temps qu'il était annoncé aujourd'hui. Enfin selon Young Im. La jeune fille, une fois prête se dirigea vers sa chambre pour récupérer sa valise et partie pour le port. Parce que tout de même à cause de cette grâce mâtinée, elle n'avait pas eu beaucoup de temps pour préparer tout ses affaires. L'heure tourne vite puisqu'il est déjà 15 h 00. Le temps de prendre le bus, de se rendre au lieux de rendez-vous, c'était pile poil. Elle partie donc très rapidement vers l’arrêt le plus proche, musique dans les oreilles et direction le port.

Ce genre de vacances, sans famille, juste avec des amis et d'autres étudiants, c'était la première fois que Young Im le faisait. Elle était très enthousiaste à cette idée. Elle resta donc le sourire scotcher aux lèvres pendant toutes les explications. Elle était restée collée à SooJin, qui est SA meilleure amie par excellence, lui faisant part de toutes son excitation vis à vis de se voyage. Pour le moment, c'était la seule personne qu'elle avait eu le temps de repairer alors elle restait vers elle. Rapidement après le long discourt de chacun des membres des accompagnateurs, ils embarquèrent tous pour l'île devant présenter passeport et tous les papiers important. Ils changeaient en quelques se sorte de pays car bien que l'île sur laquelle ils se rendaient était à mis distance de la Corée et du Japon, ce sont les Japonais qui avaient trouver cette île avant. Donc, nouvelle culture, nouvelle langue, nouveau pays, c'était un voyage exotique non ? Enfin bon. Une fois sur la bateau, l'équipage annonça au passager qu'ils étaient tous attendus sur le pont pour une petite information générale vis à vis de l'arriver sur l'île.

« Bonjour et bienvenue à vous, cher passagers.
Nous partons du port à 17 h 00 précise et nous arriverons au alentours de 20 h 00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue approprié vis à vis de la fête qui sera organiser à votre arriver, c'est à dire, vos Kimonos.
Merci pour votre attention. Bon voyage. »

Suite à cette annonce, les passagers se dirigèrent donc vers l'accueil, comme il l'était demander, pour prendre le nécessaire pour se changer. Une cabine était mis à disposition de chacun.

Autant vous le dire tout de suite: lorsque Young Im est venue en lui sautant dessus comme une furie, le jeune Hiroki fût perplexe. Il venait de la rencontrer: une autre amoureuse des fruits ! C’était la seconde fois qu’ils se voyaient. Hiroki ne comprenait pas tout vu que la jeune fille lui parlait avec entrain, étant complètement surexcitée. Finalement, il comprit ce que voulait lui dire sa nouvelle amie. Et tout cela était vraiment surprenant. Mais une chose était sûre pour le jeune homme: cela promettait d’être amusant. Voilà pourquoi il avait accepté la proposition de la jeune femme qui était en fait la présidente des organisateurs du voyage des vacances d’été concernant les élèves de leurs deux universités. Et le voyageb promettait d’être intéressant vu qu’il était prévu de le faire sur l’île aux milles couleurs, une île tellement petite qu’elle ne figurait sur aucune carte, mais qui était surnommée ainsi car elle était recouverte de lumières colorées durant la nuit, vu que c’est le lieu rêvé pour faire la fête. Et ce lieu exotique étant entre la Corée et le Japon, elle ne pouvait être que coréenne ou japonaise. Et bien, elle est Japonaise ! C’est pourquoi, la langue officielle est le Japonais: les seuls habitants sont les gérants de magasins et autres de ce style et il est donc primordial de savoir parler le Japonais. Et c’est là que notre jeune homme rentre en scène: il devait gérer une petite équipe de traducteurs et devait être joignable quasiment en permanence pour aider une personne ou l’autre ! Hiroki, pourtant fonceur avait mûrement sa réponse qui fût positive. Par contre, il ne pouvait participer au projet si excitant qu’à une seule condition: n’en parler à personne. Cela promettait d’être encore plus intéressant. Le problème restait ses amis: il ne voulait rien leur cacher. Par la suite, il se dit que cela serait encore plus excitant de le faire une telle surprise, ce qui lui rajouta une raison en plus pour faire partie de l’aventure. Cependant, garder sa langue s’avèra dur. Au final, il réussit quand même, et il fût tout content d’entendre l’annonce finale le jour où tous les élèves furent mis au courant: l’aventue pouvait officiellement commencer. Le nom des organisateur n’était pas révélé, sauf celui d’Hiroki. Comme prévu, il se fit carrément harceler mais il y fit face. Même: cela l’amusait. Surtout face à Yon, Junnie et sa meilleure amie. Bref, le jeune homme avait affiché un sourire radieux pendant les jours qui ont suivi: il restait encore quelques petits préparatifs à prendre en charge et bien entendu, Hiroki aida l’équipe à étudier cela scrupuleusement. Il ne voulait pas être vu comme quelqu’un choisissant la facilité vu qu’il étaiut quasiment bilingue. Et il voulait être utile. Par exemple, il donnait des coups de téléphone utiles que personne ne l’obligeaient à prendre en charge. Mais vu qu’il parlait Japonais et que cela prenait du temps, c’était très bien vu et cela amusait le jeune homme qui en fait, avait cinquante ans dans l’autre dimension. Revenu trente ans en arrière, il se rendait vraiment compte de ce que c’était que la jeunesse: un cadeau précieux jeté dans la rivière et qui s’abîmerait à force de couler. Mais être dans cette rivière est inexorable: cela se produit dés la naissance. Bon nombre de gens ont consacré leur vie entière à vouloir en sortir: sans succès. La nature a ses cycles, qu’il vaut mieux respecter car il y a une raison à tout cela. Heureusement-ou malheureusement pour nous-, on ne peut pas se jouer de la nature: elle ne se laisse pas faire: c’est le chêne contre le roseau. Qui est le vent là-dedans ? Hiro l’ignore. Mais ce qu’il sait c’est qu’il va profiter de Junnie, empêcher sa mort imminente et s’amuser en tant que jeune de dix-huit ans tout en ayant retrouvé les deux femmes de sa vie(sa petite amie et sa meilleure amie). Il faisait d’une pierre quatre coups pour tout avouer, et cela lui plaisait. Il était surexcité: au plus les jours défilaient, au plus l’excitation lui palpait les veines. Les journées étaient encore plus épuisantes et passaient donc plus vite que d’ordinaire, mais vu que le moment tant attendu l’attendait, son impatience lui jouait des tours. Ce paradoxe temporel l’amusait également quelque peu. Cela aurait pu l’énerver mais il était de trop bonne humeur que pour commencer à être énervé, malgré la fatigue. D’ailleurs, tout ce dur labeur avait porté ses fruits. Aujourd’hui est le grand jour ! Enfin !

　
L’avant-veille, Young Im et lui étaient allés boire un jus de fruits en prétextant remettre certaines choses au point. Mais toutes les excuses sont bonnes pour nos deux amoureux du fruits pour assouvir cet amour à l’égard des confiseries de la nature. Assis derrière un jus vert un peu particulier fait de banane, de citron vert, de gingembre, de pomme et de menthe, Hiroki parlait à Young Im, devenu toutn aussi surexcité qu’elle. Il s’emballait à l’idée de toutes les activités qu’ils allaient pouvoir faire. Même en venant d’un milieu modeste, Hiroki avait déjà le syndrome de la plage et surtout: du surf ! Ses parents arrivaient toujours à économiser et, quasiment tous les ans, ils allaient faire du camping au bord de la mer. Il y avait des très bons souvenirs. Alors faire du surf dans un endroit exotique comme l’île aux milles couleurs, sans débourser des sommes folles, c’est le bonheur pour lui. Sans compter le fait qu’il y avait des cours et qu’il pouvait les encadrer comme apprenti, et surtout participer à un concours de surf, éventuellement, et participer à la soirée camping ! Sinon, ils seront logés dans un superbe hôtel avec buffet à volonté, et quoi de meilleur comme fruits que ceux provenant d’une île ? Il allait pouvoir faire du camping et se prélasser dans un endroit luxueux tout en aidant des gens, étant avec les gens qu’ils aiment, faisant la fête,...! Bref, du pur bonheur. Tandis qu’il sirotait son jus tout comme Young Im, il lui parlait et il amusait la
jeune femme.

Ce matin, c’est enfin le grand jour ! La veille, il avait tellement plu que l’asphalte des rues et les pavéc couvrant le campus semblaient saturés à force de boire de force cette eau de pluie. Mais aujourd’hui, c’était différent, comme si le soleil de Séoul essayait de rivaliser avec celui de l’île: il chauffait à plein rayon. Il n’avait pas tiré le jeune homme du sommeil vu que pour une fois, il était déjà réveillé ! A présent, il miroite sur la peau halée du jeune homme qui prépare ses dernières affaires tout en s’ébourrifant les cheveux. Une fois toutes ses affaires emballées, il part prendre une bonne douche. Il sort de la salle de bains trente minutes plus tard, habillé d’un pantacourt large vert pomme, torse nu, la brosse à dents fourrée dans sa bouche, las erviette posée autour de ses épaules pour se choisir un dessus vu que cette tête de linotte l’avait oublié Une fois vêtu d’une chemise quadrillée blanche et également vert pomme, il enfile ses baskets également blanches à lacets vert flash, et décide d’aller se balader, jouer un peu de guitare et s’entraîner au basket avec Junnie avant d’aller manger un sadnwich à la moutarde et à la viande séchée. 15h30 arrive très rapidement et le jeune homme se dirige, tout guilleret avec Junnie vers le bateau, tirant se bagages avec une force inouïe. Une fois arrivés, les jeunes hommes attirent toute l’attention: fatalement, mettez deux beaux gosses comme ça dont un blond à la peau hâlée, et ça met directement un air estival dans l’air. Cela plait à Hiroki mais il ne donne pas de faux espoirs à d’autres filles: son coeur est pris, même doublement depuis son retour dans le passé et il ne veut pas en faire souffrir d’autres. C’est également le cas de Junnie. Et oui, nos deux beaux gosses ont décidément beaucoup de choses en commun, n’est-ce-pas ?

Arrivé dans la foule, il plisse les yeux mais n’arrive pas à discerner où se trouve Yon, sa meilleure amie et les autres organisateurs. Tant pis: il profite pleinement du fait d’être avec Junnie. Après une heure et demie de blablatage à mourir d’ennui, notre jeune homme croit enfin revivre. Il adresse un sourire complice à Junnie et monte enfin sur le bateau. Après une file qui a duré moins longtemps que prévu, Hiroki arrive enfin à essayer les kimono et cela lui va naturellement bien. Il est Japonais, tout autant que Coréen. C’est vrai que cela ne se voit pas vraiment physiquement mais il dégage quelque chose de fier, de nationalisme japonais sans excès mais qui se dégage dans une vraie aura charismatique. Il finit par choisir un yukata d’homme simple blanc avec une ceinture noire, décoré de lignes verticales. Il l’enlève, regarde une jeune femme placer habilement le contenu dans un sac en carton, et lui tend avec un beau sourire.

C'est la dernière fois que je marche dans les rues de Séoul. La dernière fois avant un moment. Contrairement à ce que j'aurais pensé, je ne me défile pas au dernier moment. Même si me lancer dans quelque chose qui m'est totalement inconnu ne me ressemble pas du tout. Certaines choses vont me manquées, c'est évident. C'est évident mais je préfère que ce détail m'échappe durant le trajet. Ne pas y penser est la plus sage des décisions. Ma robe blanche vole lorsque je me met à courir. Finalement, j'aurais mieux fait de porter autre chose. Maladroite comme je suis, elle ne va pas rester blanche tout le trajet. J'imagine déjà tout les scénarios possibles. L'immense tâche attirée par le blanc est celle qui me frappe le plus. Bon sang, pourquoi une robe blanche ? Il y a quelques heures de ça, j'aurais pu revenir sur mes pas. Mais maintenant, c'est impossible. Sauf si j'ai envie de rater le voyage et rester dans le dortoir à déprimer toute seule. J'ai fini de remplir mes valises à ras-bord. Les remplir de choses inutiles comme indispensables. Maintenant -chose très étonnante d'ailleurs- c'est lourd. Je n'ai qu'une idée en tête ; arriver à destination et me débarrasser de ces poids -poids importants cela dit. Moi et mes sandales, on supporte très moyennement.

Aux coins de certaines rues, j'ai donne probablement l'air d'être à l'agonie, vu les regards que certains passants me jettent. Certains proposent même de l'aide que je n'accepte pas. Quelques minutes de marches. Quelques minutes de marches et j'ai l'idée d’appeler un taxi. Je regrette de ne pas y avoir pensé plus tôt. Mettant cinq bonnes minutes à trouver celui-ci, je ne peux pas m'empêcher de regarder l'heure. Quatorze heure cinquante huit. Bien. Je met un peu la pression au chauffeur, quelques dizaines de fois. Il me foudroie même du regard il me semble, quand il pense que je regarde à travers la fenêtre, mais s'adoucit le long du trajet. Il me demande si c'est mon premier voyage ; un hochement de la tête positif. Il me dit que je suis une demoiselle assez particulière et je lui retourne le compliment. Au moins ça l'aura fait rire. Je passe le reste du trajet à regarder ma montre puis à travers la fenêtre par alternance. A ma plus grande surprise, le temps passe vite. Quinze heure quinze. Le taxi s'ârrete soudainement. "Nous sommes arrivés à destination". Je fais descendre mes valises puis le remercie avant de regarder le taxi s'éloigner et partir aussi de mon côté.

Les pas pressés, j'arrive au port. Il y a déjà beaucoup de monde. Il est presque temps. Je me mêle à la foule et écoute le discourt du personnel. Puis part présenter le passeport et compagnie. Une fois sur le bateau, tout va bien. On y est, pas de retard, pas de voyage raté. Oui, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. L'équipage tient à faire un annonce à laquelle je me rend sans me plaindre ;

Equipage - Bonjour et bienvenue à vous, chers passagers. Nous partons du port à 17h00 précise et nous arriverons au alentours de 20h00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue appropriée vis-à-vis de la fête qui sera organisée à votre arrivée, c'est-à-dire, vos Kimonos. Merci pour votre attention. Bon voyage.

Ma robe blanche n'aura pas fait long feu. Je la regarde, un moment avant de moi aussi me diriger vers l'accueil. Au moins, elle ne sera pas passé par l'épisode tâches et compagnie le long du trajet (honnêtement, je ne sais pas comment ce genre de choses arrivent. Je fais pourtant attention, mais les tâches... Elles ne préviennent pas avant de se poser. Une seconde d’inattention et hop ! Vous êtes marquée). J'atteins difficilement l'accueil. La file est bien longue. Et j'atteins le bout de celle-ci après quelques dizaines de minutes. Mon kimono est rose -je dois être maudite, je n'aime pas particulièrement le rose- et noir suivit d'épais rubans blancs et verts émeraude. Je ne tarde pas à trouver une cabine pour l'enfiler. Personne ne sait mieux que moi à quel point ça ne me va pas. Ma robe blanche me manque, sincèrement. Mais je ne le laisse pas paraître. Moi et mes valises, nous allons nous installer sur une place encore libre. Nous croisons quelques étudiants -remarque, il n'y a pratiquement QUE des étudiants- avant de nous poser, pour de bon. Voila, je ne bougerai plus. Qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il vente, impossible que je bouge. Tout ces efforts m'ont trop demandés. Bon, je ne suis pas entourée par les personnes les plus sympathiques au monde. Certaines personnes sont même à ne pas fréquenter selon ma mémoire. Mais ça m'est complètement, totalement égal. Ici, j'ai l'ombre et le soleil quand je veux. C'est le début des vacances ~

kimono est rose

ADMINISTRATEUR ♥ · » **I live here since** : 03/07/2011 » **I live in** : Séoul

Il ne se souvenait pas que de pareilles activités aient été organisées, dans le temps, et l'annonce l'avait disons, plutôt surpris. Il avait été distrait jusqu'à la fin des cours, pesant le pour et le contre de sa présence à l'événement qui sans doute, le mettrait bien vite dans diverses situations impossibles, et assurément très, très gênantes... Enfin, bien que la vie entière de Jae Wook n'aie été peinte que de cette effroyable timidité. Le débat qu'il entretenait avec lui-même avait été long, très long. Chaque fois qu'il décidait de manquer cette sortie, la démoniaque part de lui-même qui lui rappellait qu'il devait cette fois faire plus d'efforts pour entretenir ne serait-ce qu'une petite vie sociale réussissait à le convaincre de s'y présenter... Vite contrée par la peur étouffante qui le paralysait dès qu'il se retrouvait dans une foule quelconque, ou, encore pire, seul à seul avec quelqu'un. À contrecoeur et pas, il s'était inscrit à différentes activités, choisissant avec soin celles où il serait entouré sans trop l'être. Heureusement, il s'était retrouvé dans la même chambre que Chang Min... Et deux demoiselles, dont une dont il ne soupçonnait pas du tout l'existence avant d'avoir aperçu son nom sur l'une des feuilles qu'on avait remises aux élèves. Entre les inscriptions et le début du périple, il ne s'était pas passé une seule journée sans qu'il ne regrette sa décision, avant de se calmer lui-même en se disant qu'il n'avait - presque - rien à perdre. Il avait préparé ses bagages assez vite, jetant ses vêtements sans grand soin dans son sac, puis déposant le journal de sa mystérieuse correspondante tout au fond, n'ayant pas encore eu le temps d'y laisser son message. Sans doute le ferait-il quelque part dans la semaine à venir.

Une fois ses valises prêtes, il s'assit sur son lit, fixant l'étui noir aux rondes formes de guitare qui gîsait au fond de sa chambre. Il ignorait s'il devait emmener sa chérie sur cette fameuse Île aux milles couleurs, ignorait de quoi il aurait l'air à trimballer un instrument à la fois si imposant et élégant, ignorait si... Il avait besoin de cet objet, d'entendre chaque jour ses chaleureuses mélodies, de sentir les cordes sous ses doigts lorsqu'il déplaçait ces derniers avec agilité sur le manche de bois... Tant pis pour ce que les autres en penseraient. Il attrapa donc la poignée rigide de l'étui sombre, sortant silencieusement de chez lui. Il dût appeler un taxi, attendant patiemment sur la banquette arrière qu'enfin ils se rendent à destination, s'y étant de toute façon pris assez d'avance. Lorsque le véhicule s'immobilisa, il en sortit et paya le chauffeur, tentant bravement d'ignorer les quelques regards interrogateurs qui s'étaient posés non pas sur Wookie, mais sur ce qu'il serrait dans ses mains aux jointures blanchies. Il se dirigea aux abords de la petite foule qui se rassemblait déjà, attendant les instructions avec les autres. Lorsqu'enfin elles vinrent, un léger soupir s'échappa des lèvres de l'étudiant. Un kimono.

Il tomba heureusement sur un habit d'un vert foncé et blanc crème, qu'il enfila rapidement dans une des cabines mises à la disposition des élèves, puis alla s'écraser sur un banc, attendant il-ne-savait-trop-quoi.

Comme quoi, un rien pouvait changer la donne. Preuve en image : En pleine marche sportive pour gagner le port, Mi Ae n'avait aucun souvenir de cette sortie scolaire. Jeu diabolique de ses pertes de mémoire, ou passé résolument changé ? Dans les deux cas, l'annonce l'avait particulièrement troublée, pour ne pas dire retournée. Pire, au début, elle n'avait même pas été sûre d'y aller. Après tout, c'était bien connu que la brune n'était pas du genre à participer à des trucs de groupe pour faire ami-ami avec n'importe qui. Rien que l'idée de devoir partager une chambre avec de probables inconnus - qui ne l'étaient pas du tout, mais elle l'ignorait encore - lui hérissait les poils. Seulement voilà, rajoutez le nom d'Hana dans l'équation et ni une ni deux, c'était une coréenne presque enjouée qui avait payé les frais pour le voyage et préparé sa valise. Oui, sa, parce que mademoiselle n'aimait pas s'encombrer. Bref, ces vacances promettaient d'être pleines de surprises. La chose qu'elle détestait le plus au monde ? Pas loin...

Quand elle arriva à sa destination, fraiche et dispose, l'étudiante prit le temps de vérifier l'heure sur sa montre. Pour la forme, étant donné la petite foule déjà réunie sur le quai. Rien que pour ça, elle soupira profondément. Bousculades et rires de dindes au rendez-vous, un programme génial pour débuter le voyage. Histoire de se donner du courage, l'apprentie photographe glissa le bout de ses doigts sur la clochette blanche entourée d'un dragon noir qu'elle avait serré autour se sa queue de cheval haute, contraire à une clochette semblable offerte à un garçon durant son enfance. Le petit bruit produit eut sur elle l'effet apaisant souhaité, et c'est avec un visage fermé qu'elle se glissa entre les groupes déjà formés par les autres étudiants bruyants, allant se placer dans un coin pas trop envahi pour mieux regarder autour d'elle à la recherche de sa tête blonde favorite. Rien en vue. Avec la chance légendaire d'Hana, elle devait sans doute encore faire la course pour arriver à l'heure. En fait, à bien y penser, elle-même aurait dut convenir d'un rendez-vous un peu plus tôt avec cette dernière pour partir ensemble, histoire de ne pas s'ennuyer en écoutant les discours passionnants des organisateurs. Non pas qu'il n'y ait rien d'autre à faire. C'était tout à fait fascinant d'écouter la fille d'à côté prier pour se retrouver dans la même chambre que le garçon qu'elle aimait. Et tenez, là-bas, le jeune homme avec son étui à guitare qui manquait de renverser les gens à chaque mouvement, ça avait un côté intéressant aussi. Enfin, il avait le mérite de s'assumer, pas comme certains qui n'auraient jamais osé emmener leur instrument sur une île perdue - dixit celle qui avait la sacoche protectrice de son réflex dernière génération autour du cou. Quand enfin l'heure de monter sur le bateau vint, Mi Ae n'avait toujours pas repéré sa meilleure amie dans la foule croissante et se contenta donc de suivre l'agitation générale, se joignant aux sur le pont afin d'écouter l'annonce de l'équipage.

EQUIPAGE ▬ Bonjour et bienvenue à vous, chers passagers. Nous partons du port à 17h00 précise et nous arriverons au alentours de 20h00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue appropriée vis-à-vis de la fête qui sera organisée à votre arrivée, c'est-à-dire, vos Kimonos. Merci pour votre attention. Bon voyage. »

Un... Quoi ? Pardon ? Baissant la tête pour observer son jean blanc et le t-shirt noir classique qu'elle lui avait assorti, l'étudiante fit les gros yeux. Parce qu'en plus, elle ne pouvait même pas espérer rester dans une tenue confortable pour le voyage ? D'accord. Pas de panique. Ce n'était pas comme si elle allait paraître ridicule, non plus. Enfin, sans doute pas. Tentant d'effacer l'image ridicule qui se faisait déjà une place de choix dans sa tête, la belle se rendit docilement à l'accueil pour récupérer le premier vêtement venu et se dépêcher d'aller l'enfiler dans une des cabines mises à disposition des élèves. Tout ça pour mieux en ressortir quelques minutes plus tard, la mine déconfite. En effet, la tenue était rose. Déjà ça, c'était une bonne raison pour rougir. Comme si toutes les filles se devaient d'aimer cette couleur. D'accord, le dégradé vers le chocolat était plutôt flatteur, et les petites touches dorées sur l'obi tout simplement à tomber. Mais pour elle qui avait toujours détesté les tenues de soirée, ça restait une torture. Pour le coup, c'est d'une démarche trainante que la petite fille riche se mit en quête d'une place pas trop entourée, manquant à plusieurs reprises de se prendre les pieds dans la petite traine de son kimono. C'est là que son regard capta la superbe teinte rose vif qui ressortait par rapport aux cheveux blonds qu'elle cherchait depuis une bonne heure. Ni une, ni deux, la jeune femme s'arrêta net pour s'installer sur la place voisine d'Hana, lui offrant son plus beau sourire. Parce que lui sourire à elle était, croyez-le ou non, naturel.

MI AE ▬ Ça fait bizarre de te voir en rose. » Bien sûr, fais mine d'oublier que c'est pareil pour toi. « Dis, j'ai foiré le nouage de l'obi, tu pourrais me donner un coup de main ? »

Attendez, jamais de sa vie la coréenne n'avait enfilé de tenue japonaise, alors on pouvait bien l'excuser d'avoir un obi complètement tordu et à moitié attaché.

Le réveil sonna, cette fois je n'avais pas eu de mal a me réveiller car je savais que c’était le jour des vacances, omg ! J'étais toute excitée, on aurait pu me donner 30 somnifères je n'aurai même pas ferme l’œil. Comment s’appelait cette île déjà … L'île aux milles couleurs, je m'imaginais tant de chose même si je savais que c'était impossible j'étais sûre que le décor se rapprochait de ce que je pensais et c'était une sensation très agréable. Mais … qui allais-je rencontrer là bas ? Qui s'est inscrit ? Et si je me retrouve toute seule ? TwT Je secoue la tête en me disant que de toute façon c'était des vacances & que je sois seule ou accompagné je m'amuserai ! A cet instant là j'étais toujours dans mon lit assise en tailleurs jusqu'à ce que je vois l'heure, 12h45, et on avait rendez-vous a 15 heure 30. Je me suis levé en vitesse, je me suis mise a cherché une tenue mais la chambre était tellement en bazar que c'était mission impossible ! J'vous jure, si vous auriez vu la chambre, vous auriez fait une crise cardiaque ! Bref bref bref, je trouve enfin quelque chose de potable & d'assez léger pour une croisière et tout et je pars me doucher en vitesse mais je m'habille tranquillement sans me presser, aller savoir pourquoi. J'ai ensuite voulu me faire a manger mais il n'y avait plus rien dans le frigo, décidément on m'en veut aujourd'hui ! Je ne réfléchis pas et je sors chercher a manger … en chausson, bref. Quand je remonte je remarque que ma valise est ouverte et qu'il manque quelques petits détails ; comme la brosse a dents, la brosse a cheveux & quelque sous vêtements … Je soupire et relâche ma tête et mes épaules, « aiiish, pourquoi moi … ». Je fais réchauffer ce que j'ai acheter, je mange a toute allure, je met ma brosse a dent et tout le tralala dans la valise et je pars enfin pour le lieu du rendez-vous. J'avais tellement peur d’être en retard que je courait comme une dingue, j'ai dû me prendre 3 poteaux et quelques personnes en pleine face & comme si tout cela n'était pas assez, la valise s'ouvre ! Je prend tout ce qui est tombé de celle ci dans mes bras et j'essaie d'en mettre le maximum dans la valise, enfin bref ! J'étais enfin arrivée ! Je n'ai même pas le temps de prendre place que l'équipage prit la parole ;

« Bonjour et bienvenue à vous, chers passagers. Nous partons du port à 17h00 précise et nous arriverons au alentours de 20h00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue appropriée vis-à-vis de la fête qui sera organisée à votre arrivée, c'est-à-dire, vos Kimonos. Merci pour votre attention. Bon voyage. »

Comment ? Des Kimonos ? C'est sérieux ? On va vraiment mettre des Kimonos ? C'est complétement ridicule, c'est pas une fête, je vais même pas pouvoir me déplacer avec cette robe qui me sert les jambes ! Je me dirige donc vers l’accueil, des kimonos étaient étalés sur le comptoir et je prend le premier qui me vient sous la main et je me dépêche d'aller l'enfiler dans une des cabines misent a notre disposition. J'en ressortie avec une tête d'enterrement, oui je déteste les robes et en plus c'était impossible de marcher les robe était tellement serrée … Je m'installe ensuite la où il y a de la place et je remarque Youngim ! Je me met sur la pointe de mes pieds et je chuchote assez fort en essayant de l'atteindre ;

« Young im ! Young iiiiiiiim ! »

Et là, le dernier pas m'avait été fatal, je me suis étalée de tout mon long au milieu des autres étudiants a cause de ces foutus chaussures en bois et de ces chaussettes glissantes.

» **I live here since** : 03/08/2011

Une sortie? Pourquoi pas? S'il n'avait ressenti aucune excitation particulière en apprenant les nouvelle, il n'en demeurait pas moins que Jung Wan était de l'avis général: quelques jours de détente ne feraient de mal à personne. Les esprits se faisaient de plus en plus moroses au fur et à mesure que l'été s'achevait. L'Île aux milles couleurs était donc un brillant coup de la part de la direction des deux établissements pour motiver un peu les jeunes troupes. Le futur physicien avait longuement réfléchi à quelles activités il choisirait, et avait par conséquent été l'un des derniers à renvoyer sa fiche aux mystérieux organisateurs de l'événement. Il n'était cependant pas déçu du déroulement de la semaine, et avait en vérité négligé d'examiner les autres documents reçus, les considérant sans grande importance. Le jour du départ lui tomba d'ailleurs dessus un peu plus vite qu'il ne l'avait prévu. C'est donc plutôt en vitesse que les valises furent bouclées puis descendues dans le hall. Il ne restait plus qu'à attendre le foutu taxi qu'il venait d'appeler, ce qu'il préféra faire dehors, clope au bec. Le temps était plutôt agréable, quoique encore un peu nuageux, mais le soleil allait sans aucun doute revenir en force dans les prochains jours. Tout allait être merveilleusement amusant, voire fantastique... S'il ne lui tombait pas dessus, sur ce triple crétin de traître qui lui servait de frère, cet idiot de lâche qui avait toujours pris un malin plaisir à renier sa propre... Famille. Des envies de meurtrières doublées d'un profond désespoir s'emparaient de lui toutes les fois que les lettres qui formaient le prénom de son cadet lui venaient en tête. Il aurait sans aucun doute préféré l'oublier; seulement, ça lui était impossible. Ils partageaient le même nom, le même sang.

Jung Wan tira nerveusement une autre bouffée, mordillant sa cigarette presque achevée. Il était déjà en retard, et ce taxi de malheur n'arrivait toujours pas. Bon, d'un autre côté, vue l'heure où il avait téléphoné... Il jeta son mégot au sol et l'écrasa distraitement, voyant arriver avec soulagement l'automobile. Il discuta sans grand intérêt avec le chauffeur, qui lui parlait beaucoup plus que son jeune interlocuteur absent. Énormément d'étudiants étaient déjà présents lors de son arrivée, et il avait apparemment raté quelque chose, puisque tous se dirigeaient vers un endroit dont il ignorait franchement l'utilité. Il décida néanmoins de suivre la foule, tête basse à son habitude, jugeant préférable de faire comme eux, pour ne pas attirer d'attention inutile... Comme toujours, en fait. Il avait déjà entendu quelques railleries étouffées, dont il ne tentait même plus de saisir le sens. Il le savait, maintenant. Il savait que tout ce qu'ils disaient n'étaient que de futiles paroles, il savait ce qu'allaient devenir chacun de ces bons à rien, de toute façon. Le jeune homme se retrouva à poireauter dans une quelconque file, à attendre derrière une demoiselle à la robe blanche, qui repartit avec un habit rose. Attendez... Avant qu'il aie pu réaliser quoi que ce soit, on lui mit un kimono d'un bleu ciel entre les mains. En maugréant, il allait enfiler la robe dans une cabine, cherchant finalement quelqu'un qu'il connaissait des yeux. Young Im semblait déjà bien entourée, il ne jugea pas nécessaire de la déranger et ne lui adressa qu'il signe de la main. Toujours pas de traces du traître...

Des vacances... Je ne rêvais que de ça ces derniers temps, surtout après l'annonce qui avait été passé dans l'école. C'était une bonne idée d'organiser se genre de voyage, ça créait toujours des liens, bons ou mauvais, mais ça en créait quand même. J'avais jamais trop eu l'occasion d'aller en vacances, ma famille ne roulant pas sur l'or, on restait à la maison. Ce n'était pas la première fois que j'allais quitté Séoul, mais elle tenait encore sur ma main, cette fois là... Bref, je ne suis pas un grand voyageur, mais je m'en tape carrément puisque j'allais le devenir quand j'aurais réussi à percer dans le domaine de la musique. Et oui, c'est mon grand rêve. Grand rêveur que je suis, je me dois de rêver, et il faut dire que des fois, j'avoue, ça va un peu loin... Mais ce n'est pas le vif du sujet voyez-vous. Pour le moment, je me prépare pour me rendre sur une île, nommée l'île au mille couleurs, pour passer une semaine de rêve en compagnie de mes amis ! C'est donc avec le sourire que je faisais mes valises. Bien que je n'avais pas besoin de grand chose, il fallait que je m'y mette bien a l'avance, histoire d'être au minimum organisé et ne rien oublier. Suite à cela, j'étais aller me coucher en restant à rêvasser dans mon lit. Une grande habitude que je ne perdrais sans doute jamais. Le lendemain matin arriva vite, j'avais passé une très bonne nuit, maintenant, il allait falloir me doucher, m'habiller et rejoindre Hiroki. On avait prévu de passer une petite journée ensemble et d'aller au lieu de rendez-vous tous les deux. Je me dépêcha donc d’éteindre mon réveille après plusieurs sauneries et de me diriger vers la sale de bain pour prendre une bonne douche. Il n'y avait rien de telle le matin, je préférais cent fois une douche qu'un petit déjeuner, bien que lui aussi était un pur plaisir. Enfin bref, une fois sortit, je me sécha rapidement et partit vers mon armoire, serviette à la taille pour prendre une tenue simple. Une fois habillé, je vérifia une dernière fois si tout était bien là. Habits de rechange, maillot de bain, affaires de toilettes, oui, c'est bon, tout était bien là. Je laissa alors ma valise dans ma chambre pour sortir de chez moi et aller rejoindre Hiroki.

Pour cette matinée, nous avions prévu un petit entrainement, puis de manger en ville. Le basket, c'était, je pense, notre deuxième passion après la musique. D'ailleurs, j'espère que comme moi Hiroki prendra sa guitare. Il était meilleur que moi pour jouer de cet instrument, mais j'en avais aussi besoin pour composer quelques chansons parfois alors j'avais appris à jouer. Pendant ces petites vacances, peu être aurions-nous le temps de faire quelques notes ensemble. Je l'espère ! Enfin bon, tout comme ma nuit, cette matinée passa à la vitesse de l'éclaire. Nous avions mangé un sandwich et nous étions partis chercher nos valises pour ensuite se rendre vers le port. Il était 15h3à quand le discours des accompagnateurs commença. Je crois que je me suis endormis quelques minutes parce qu'une heure trente de règles de sécurité, histoire de prévention, débat et explication, c’est pas trop mon genre... Tout le monde connait ses choses là par cœur, certain les appliquent, d'autres non et personnellement ce n'étaient pas ces petites paroles qui allaient me faire changer d'avis ou changer mon monde alors à quoi bon les écouter. Une fois tout cela terminer, je pus enfin reprendre une conversation avec Hiroki en montant dans le bateau. Je n'avais jamais voyagé en bateau, vous vous en doutez bien... Alors c'était encore une fois une première. Une fois à bord, nous nous étions installé dans un coin du pont pour profiter de la vue, cherchant désespérément quelques personnes. C'est à ce moment là qu'un message nous annonça quelques informations : « Bonjour et bienvenue à vous, cher passagers.Nous partons du port à 17 h 00 précise et nous arriverons au alentours de 20 h 00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue approprié vis à vis de la fête qui sera organiser à votre arriver, c'est à dire, vos Kimonos. Merci pour votre attention. Bon voyage. »

Suite à cette annonce, plusieurs personnes se dirigèrent vers l'accueil, dont Hiroki et moi-même. Une fois là où il fallait être, je choisis un Kinomo et alla me changer dans une des cabine mis à disposition des passagers dans ce but. C'était assez sympathique de porter ce genre de vêtement. On avait bien tous l'air de touriste, amis n'en n'ayant jamais réellement vu et porter auparavant, j'étais plutôt content de tester. Bien qu'on ne soit pas tellement à l'aise, j'aimais bien. Une fois habillé, je sortit donc et alla mettre mes affaires dans ma valise, heureusement qu'elle n'était pas pleine à cent pour cent... Enfin bon, après ça, je retourna chercher Hiroki et nous retournions sur le pont, histoire de voir si on ne pouvait pas avoir une petite place.

ADMINISTRATRICE ♥

Le soleil fait palpiter mes cils. Quelle heure est-il exactement ? Je pose mes yeux encore embués de sommeil sur ma montre. J’ai débranché mon réveil hier et j’ai eu la flemme de le remettre en route, allez savoir pourquoi. Ce n’était pourtant pas très dur mais comme ma journée a été épuisante, comme d’habitude, je me suis couchée directement. J’ai juste eu la force d’abandonner mon sac au pied du lit et de troquer mon chemisier crème et ample ainsi que ma jupe noire ceintrée et la ceinture assortie contre un t-shirt rose et un short blanc. Je me suis au moins démaquillée et brossé les dents aussi. Ce sont les premiers gestes de beauté, on ne le rappelera jamais assez. Je me suis endormie avec la pensée qu’être jeune est bien plus fatiguant que ce dont je me souvenais. Hier avait bel et bien été une journée épuisante. Et même si cela me crève la gorge de l’admettre: c’était même assez excitant. Je m’explique. Je n’aime pas me mêler aux autres, et pourtant je suis venue me faire une nouvelle vie ce qui implique de nouvelles connaissances, des amis plus cools que ces bosseurs ! Et trouver quelqu’un d’autre que Matt’ ou que ce crapaux répugnant. C’est ainsi que j’ai décidé de recommencer ma vie, mais je suis devenue une jeune femme de vingt ans sûre d’elle et froide. Tout le contraire de ce que j’étais avant. Mais ma colocataire, Park Young Im, qui est un peu plus jeune que moi, ne l’entend pas de cette oreille. Elle m’a même piqué mon téléphone pour prendre mon numéro quand j’étais dans la douche. Quelle étrange jeune fille tout de même. Elle devrait me détester mais elle s’accroche...! C’est...comment dire...surprenant...! Bref, il y a quelques semaines, elle m’a traînée de force dans le comité des organisateurs du voyage d’été de cette année, réunissant nos deux universités. J’ai voulu quitter mais tout semblait intéressant au final et, sans trop rentre dans les détails: je suis restée. Young Im en a profité pour me coller encore et encore et elle faisait pareil avec un autre mec, un asiatique blond. Ca avait l’air de lui plaire note. Il était assez sympathique. Les autres aussi, ce qui est bizarre. Je ne suis pas du tout le genre de fille qui dit que tout le monde est noir mais tout de même, c’est impressionnant. Je me suis un tout petit peu ouverte tout en restant un maximum sur mes gardes: je ne pouvais plus me permettre de tomber de haut. Plus jamais. Sinon, je serai brisée en mille morceaux et une chance de me reconstruire ne me serait plus jamais offerte à nouveau.

Bref, ce matin est le grand jour. Apparemment, Young Im est déjà réveillée vu qu’elle n’a pas l’air d’être dans les parages: ouf ! J’ai la chambre pour moi toute seule avant l’agitation du bateau et du reste du voyage. Je dois en profiter ! Toute heureuse, je sors ma petite trousse noire à pois roses décorée d’un petit ruban de mon sac à main. Elle peut contenir tout mon nécessaire cosmétique. Tout d’abord, j’applique une base et une très légère couche de fond de teint ainsi que de blush, toujours très subtilement. Puis, je me farde un peu les yeux avec du maquillage waterproof. Je vais prendre deux heures pour l’enlever ce soir mais j’ai peur de me retrouver mouillée et de ressembler à un zombie. Bref, donc, après avoir appliqué du far à paupière dans les tons verts à la façon des « smoked eyes » j’applique mon crayon noir ainsi que mon mascara et un peu de gloss. Le truc pour le faire tenir ? Un peu de fond de teint sur les lèvres. Ca marche vraiment. Bon, malgré la chaleur, je vais laisser mes cheveux lâchés. Au niveau de mes habits je suis très satisfaite de mon choix voire, si je puis me permettre de le dire, très fière de moi. J’ai opté pour une petite robe en mousseline assortie à mon maquillage: elle est simple mais elle ondule de manière très agréable en me caressant les jambes. Ce genre de robe courte nécessite une épilation parfaite qui est tellement irritante qu’il vaut la prévoir au moins deux jours à l’avance. Je remets mes cheveux en place sur mes épaules et ils se remettent correctement sur mon dos et sa cambrure d’eux même. J’accroche en vitesse ma nouvelle montre à mon poignet. Je l’adore: son bracelet est en cuir blanc et le cadran est strié de petits strass discrets. Un masque de théâtre y est représenté dans le fond. Je trouve cet objet vraiment cool, et il y a un dateur ce qui est très pratique.

Après tout cela, je vérifie que je n’ai rien oublié: crème solaire, paréo, bikinis, maillot une pièce, chargeurs d’appareils électroniques, mon portable, mon ordinateur, mon mp4, mon portable de secours, mes crèmes, mes maquillages, mes parfums, mes bijoux,...! Je ne suis pas ridicule au point d’emporter tout le contenu de ma chambre mais je veux être certaine de pouvoir avoir tout mon nécessaire à porter de main. Il me faut aussi mon journal, mon bloc notes et tous mes papiers d’organisatrice: rien ne doit être laissé au hasard. C’est ça, organiser ! Une fois que je pose mon index à l’ongle manicuré, laqué de rose flash-c’est une couleur très fraîche et pas discrète, je l’avoue. Bizarrement, cela va très bien avec ma robe-, sur les dossiers, je me sens fière: j’ai vraiment l’impression de n’avoir rien oublié et d’être utile. Je m’humecte les lèvres: il fait vraiment sec ici. Je me sers un verre d’eau citronnée et je me remets derrière mes bagages. Je rajoute dans ma valise noir, un slim bleu, un slim rouge, des tops blancs et des chemisiers quadrillés assortis. Voilà, j’ai rajouté les habits qu’ils me manquaient. Satisfaite, je me regarde à nouveau dans le miroir, remet délicatement mes cheveux en place, enfile mon bracelet en or blanc qui luisait sur ma commode-j’ai failli l’oublier- et j’aggripe mon sac à main blanc. J’enfile mes escarpins et je ferme la porte à clef.

Dehors, l’air est vraiment étouffant. J’ai bien étudié le climat de l’île: il y a souvent un petit air frais qui y demeure, en général. C’est plutôt une bonne nouvelle mais ça peut être traître de ne pas sentir le soleil brûler pleinement notre peau. Ce n’est pas pour rien que nous avons mal. Si la maladie des lépreux est tellement mortelle, c’est parce qu’ils se blessent facilement et souvent de manière très grave. Mais bon, là n’est pas la question pour le moment, même si c’est triste. Pour le moment, vu que je n’ai pas cours, je vais faire quelques courses de dernière minute en attendant. Tout d’abord, j’aimerai ajouter un nouveau bikini à ma « collection », plus par caprice qu’autre chose.

Au final, je suis sortie avec deux nouveaux bikini: un rose à pois blancs et un noir à fleurs blanches.

Je reviens vers 14h tout en mordant dans un sandwich « poulet-curry » et je ramasse un petit reste de sauce qui coule sur le côté de ma bouche. J’adore quand ça pique et l’émincé de poulet est excellent. C’est juste magnifique avec ce soleil qui tape et ce café glacé qui est tout simplement divin. Je finis mon festin à mon aise sur un banc près du portail de l’université et je me détends avec mon Ipod mis dans mes oreilles. Je me sens bien. Une légère brise a enfin décidé de se lever et elle vient me caresser le village.

J’émerge et je sursaute en voyant l’heure. Je me suis endormie et ma petite sieste digestive a failli me mettre en retard. Je ramasse mes petits affaires, vérifie que rien n’a disparu et je me mets à courir. Je viens récupérer ma valise, je verrouille bien la fenêtre, je ferme les volets au préalable et je fais de même pour la porte.

Je me mets à courir en ramassant mon petit gilet qui menace de tomber. Heureusement, j’arrive à 15h25. C’était moins une. J’aurai voulu arriver un peu plus tôt mais bon...! Après avoir écouté une heure trente de blablatage bien utile mais malheureusement barbant, nous pouvons enfin embarqué. J’ai déjà mon kimono. J’ai été surprise de tomber sur un somptueux kimono. J’ai eu la chance d’en avoir déjà porté, voilà pourquoi je me suis rendue dans une des cabines mis à notre disposition un peu plus légère que la plupart des autres Coréens et Coréennes. Une fois enfilé, je m’inspecte dans la glace: un magnifique kimono rouge sculpte ma silhouette. Il est doux et plus léger que le lourd kimono que j’avais déjà porté vu que là, il s’agit d’un yukata qui est un kimono d’été. Et vu la chaleur qu’il fait, c’est vraiment une bonne chose. Les dessins sont en fait des volutes dorées et argentées-qui restent discrètes pour laisser un style plutôt « dépouillée » . Mon obi est d’ailleurs blancs avec des bandes argentées et une floche dorée y pend. Je prends ce pompon et joue avec ses ficelles que je fais passer entre mes mains et j’arrête ce petit jeu pour aller me reposer. J’arrive sur le pont: les embruns salés sont vraiment divins, emporté par une brise marine très agréable portant elle-même des senteurs exotiques. Je me penche légèrement et quelques paillettes d’écume viennent éclabousser mon visage. Des bandes de terre se dessine dans l’eau turquoise aux reflets violet, bleu foncé, vert d’eau,...! Je m’assois près de la rembarde pour admirer la vue et je sors mon bloc note. Je ne suis pas suffisament à l’aise que pour écrire mon journal intime mais pour écrire un petit poème, je suis bien. Je devrai le retravailler mais bon, un écouteur dans mon oreille et l’autre qui pend sur mon épaule pour entendre le vent: mes deux sources d’inspiration. Et je commence à écrire le début. Je vais en laisser un peu pour après. J’aime les vers libres, autant un peu retravailler tout ça:

Spoiler:

Deux heures ont passées, et nous sommes bientôt arrivés. Le soir se décline doucement dans des couleurs rosées et le soleil entame doucement sa descente. Bientôt, il embrasera l’eau d’une couleur rubis...! J’espère pouvoir immortaliser ce moment. Le calme a disparu et pour une fois, cela ne me déplait pas: au contraire ! Je me sens vraiment bien, soulagée de toutes contraintes: je suis simplement heureuse. Et ça fait du bien. Par contre, ce n’est pas le obi le plus désagréable mais les getas ainsi que les petites chaussettes blanches spéciales. Et malgré le vent frais qui est toujours présent, je me félicite d’avoir légèrement relevé mes cheveux à l’aide d’une pince avec des perles blanches qui tombent même jusqu’à mes épaules, ou presque. Ma bouche est colorée de rouge et mes yeux sont encore bien étirés à l’eye-liner. Je me suis démaquillée, parce que le maquillage vert avec ce genre de tenue est limite: un petit maquillage parme pour faire un petit contraste sand faire clash, et le tour est joué. Je n’ai pas eu peur d’étirer encore plus mes yeux en amande en rajoutant du crayon et un peu d’eye-liner à ce dernier. Je ne suis pas peu fière du résultat !

　

Mon voyage est comme une pochette surprise ; quelques minutes passent et je découvre de nouvelles choses. Contrairement au déroulement du voyage que je me faisais dans ma tête, les dortoirs ne sont pas individuels. Alors mon monde fait en château de cartes commence à s'écrouler un tout petit peu. Quelle nouvelle va me surprendre, encore ? J'apprends tout cela de mes magnifiques voisins d'à côté... Enfaite, ils sont ignobles, mais parfois, par miracle, ils disent des choses censés. Quand je les regarde -je ne sais pas, mon regard doit parler à ma place- ils s’arrêtent de parler et se trouvent une occupation soudaine. Comme regarder un magasine, le paysage, fredonner une chanson, ou avoir une certaine admiration pour le sol. Mes voisins d'à côté sont misérables. Mais bien heureusement pour moi, nous avons tout de même une place d'écart. Quelques minutes plus tard, quand je ne les regarde plus, ils s'y remettent ;

Voisins - Tu savais que les chambres étaient mixtes ! Ah, j'aimerais tellement me retrouver avec Soo Hyun.

Voisins - T'es fou ? Une fois elle a giflé Ji Hoon parce qu'il l'a dragué durant le trajet pour l'exposition.

Ji Hoon - Merci de me rappeler ce souvenir aussi ... Brutal. Remarque, dit-il plus bas, la blonde d'à côté n'est pas mal non plus.

Voila qu'ils tournent la tête vers moi. Malgré le fait que je regarde avec -il me semble- attention ce magasine à qui enfaite, je ne prête absolument aucune importance particulière, je les vois bien. Bon sang, donnez moi un seau d'eau. Exaspérée, je tourne la tête vers eux et ils se remettent à faire diversion. Je lève les yeux au ciel et retourne à mes occupations qui ne sont pas de véritables occupations. La principale reste la suivante ; penser. Et si j'avais un peu plus réfléchi, peut être que j'aurais eu le temps de balancer mes valises à l'eau et sauter moi aussi. Mon imagination est sans fond, Mi Ae m'aurait probablement tuée. D'ailleurs en parlant d'elle, la voila. Maintenant, j'ai une raison de rester. C'est rester ou se faire tuer par Mi Ae. L'offre n'est ... Pas tentante du tout.

Comment ? Ça fait bizarre de me voir en rose ? D'accord, ça fait bizarre. Je tire un peu la tronche pour lui faire comprendre que moi aussi, ça ne me réjoui pas d'être dans ce kimono... Rose. M'enfin, merci de me le rappeler ? Pour avoir souvent voyagé avec mes parents, porter un kimono n'est pas chose très difficile. Nous sommes restés quelques mois au Japon. Et nouer l'obi du kimono n'est pas la chose la plus difficile au monde. Enfin, à mes yeux. Pendant que je fais la conversation, je m'occupe de nouer l'obi en même temps.

Hana - Toi aussi tu as voulu changer d'air ? Il y a quelques dizaines de minutes, moi aussi. Je viens d'apprendre que les chambres ne sont pas individuelles.. Et qu'en plus de ça, elles ne sont pas mixtes. J'ai gagné le jackpot, hm ? Enfin, quelque chose me dit que ça ne doit pas être si terrible que ça d'avoir quelqu'un de plus dans son dortoir. On m'a dit que les garçons étaient particulièrement bordélique et que les filles étaient beaucoup trop bavardes et familières au premier jour. Comment est-ce que tu prends le sujet de la colocation de ton côté ?

Je fais tourner Mi' de mon côté pour voir si c'est réussi. C'est le cas. Je souris par satisfaction, c'est la première fois que je le fais à quelqu'un.

C'est à peine si Mi Ae avait remarqué les charmants voisins de sa meilleure amie en prenant place entre eux. Leurs regards curieux envers elles ? Bof, pas son problème. La tête que tirait la blonde était largement plus divertissante. Ce n'est qu'en se retournant pour exposer son obi à Hana qu'elle avait enfin daigné posé les yeux sur yeux. Et croyez-moi, à part certaines personnes, les gens ne réclamaient pas son attention. Froide. A croire qu'on avait là le parfait duo pour faire taire ces idiots en puissance. Malgré elle, la brune esquissa un petit sourire... Purement moqueur. Puis ses lèvres esquissèrent la forme d'une phrase : 'Elle est déjà à moi'. Rien que ça, et le plus insistant des trois rougissait. Pitoyable. Pourquoi fallait-il que les gens aient toujours aussi peu d'intérêt à ses yeux ? Au moins, ça aurait le mérite d'alimenter sa conversation pour plus tard.

HANA ▬ Toi aussi tu as voulu changer d'air ? Il y a quelques dizaines de minutes, moi aussi. Je viens d'apprendre que les chambres ne sont pas individuelles... Et qu'en plus de ça, elles sont mixtes. J'ai gagné le jackpot, hm ? Enfin, quelque chose me dit que ça ne doit pas être si terrible que ça d'avoir quelqu'un de plus dans son dortoir. On m'a dit que les garçons étaient particulièrement bordéliques et que les filles étaient beaucoup trop bavardes et familières au premier jour. Comment est-ce que tu prends le sujet de la colocation de ton côté ? »

Se laissant sagement retourner par son amie, la brune haussa les épaules. Rien à faire. La réponse coulait de source. Après tout, vivant au dortoir de Yeonsei, la belle possédait déjà des colocataires. Rien d'insurmontable. C'était juste... Ennuyant. Tout sur son visage faisait passer ce message pour qui savait le lire. Elle, elle savait le faire.

MI AE ▬ J'ignorai toutefois que cette blague serait mixte. »

Un froncement de sourcils suivi cette constatation du bout des lèvres. Oublier. Mieux valait oublier. Ce n'était qu'une extravagance des organisateurs. Pour les rapprocher ? Mais bien sûr, quelle excellente idée. Partager une chambre. Des hommes en caleçon s'enrouler sous leur couverture malgré la chaleur juste pour qu'elle ne voie rien. La discussion interminable de qui prendrait sa douche en premier. A tous les coups, les filles réclameraient le second tour. Moins de chances de se faire mater par le trou de la serrure. Sans parler de l'éternel combat du 'Bon, t'éteins cette lumière ?! Je veux dormir, moi !'. Ses sourcils se rapprochèrent dangereusement du point de rupture. Inutile de s'inquiéter, garçons ou pas, elle saurait se faire sa place. Si seulement sa connaissance de la suite des évènements pouvait être étendue à ce voyage...

MI AE ▬ Des préjugés, ce qu'on en dit. Le même genre qu'on entend sur notre statut social. » Lâcha-t-elle au bout d'un moment de silence. « Changeons d'air. » Mi Ae, ou l'art de répondre en fractionnant tout. « 'On m'a dit' que la vue du pont était à tomber. »

Et de rajouter une dose d'humour noir à qui voulait bien l'entendre. Sourire félin aux lèvres, la brune se leva gracieusement et fit un petit signe de tête à Hana en direction de la sortie de la salle de confinement du bateau. Sans attendre, prenant soin d'avancer à petits pas pour ne pas s'étaler comme Soo Bin venait de le faire - oui, elle l'avait vue -, l'apprentie photographe se retrouva assez rapidement au bord du pont, les mains sagement posées sur la barrière protectrice. Le regard perdu dans l'immensité de l'océan. L'esprit déjà ailleurs. L'air de rien, le temps s'écoulait rapidement. Un malin, qui laissait ses phases jouer au yoyo selon les circonstances. Son retour ici, par exemple, avait été un peu trop rapide. Celui passé à se décider pour retrouver Hana, étonnamment long. Bref, à cette allure, ils ne devaient plus être si loin de l'île aux milles couleurs. Milles couleurs... Sans en avoir l'air, ce nom mettait du baume à son cœur.

MI AE ▬ L'eau... Le ciel... Si bleus... Ça doit être ça, l'éternité. »

Rêveusement, la brune posa ses coudes sur la barre blanche, se permettant de glisser son menton dans les paumes en coupe de ses mains. Rêveuse, comme bien souvent. Quand le rêve ne devenait pas cauchemar. Dernièrement, elle pouvait se permettre de rêver. Un luxe qu'elle ne connaissait plus depuis tellement longtemps... Ce séjour serait-il l'occasion de renouer pour de bon avec sa libre jeunesse ? A cette question muette, la jeune femme leva son appareil, retirant le cache, et prit une photo de cette étendue sans limites, puis se retourna pour pointer l'objectif sur Hana. Du rose sur elle, il y avait de quoi prendre une photo souvenir.

FONDATRICE ♥

Depuis qu'elle était montée sur le bateau, Young Im était devenue une gamine de 13 ans qui découvrait la vie. L’excitation lui faisait toujours ça.Enfin bon, juste après l'annonce qui avait été faite, elle avait couru jusqu'à l'accueil pour aller se procurer un habit traditionnel japonais. Elle avait toujours rêvé d'en essayer juste un, et son souhait se réalisait enfin. Elle trouvait les habits traditionnels nippons plus élégant que les coréens, ils mettaient tellement plus en valeur les gens comparé à ceux qu'il avait en Corée. Elle avait l'occasion d'en porter assez souvent, mais à chaque fois, elle avait l'impression de se transformer en bonbon emballé et décoré. Enfin vous voyez le genre...Elle préférait encore porter une énorme robe de princesse Disney... Mais ça ne la fait pas trop, alors elle se forçait un peu, le temps d'une soirée à porter cette accoutrement... Les kimonos était plus simple, bien que les tissus pour les confectionnés soit très décoré, ils n'étaient pas aussi encombrant, bien qu'un peu étroit. Enfin bon. Young Im, une fois devant l'accueil annonça sa taille puis alla dans une cabine pour se changer. Adieux bel habit de plage et de vacances et bonjour au kimono. Le sien était bleu marine, une couleur qu'elle aimait beaucoup, et bien que cette couleur ne soient pas la plus claires de toutes, elle admirait la façon dont il était dégradé vers le blanc et les motif qui avaient été ajouté au tout. Elle aimait donc énormément le résultat. Avec cette histoire, elle avait carrément perdue SooJin... Enfin bon, elle la retrouverait surement, comme plein d'autre personne. Elle n'avait pas encore vu tous ces amis. Elle était très impatiente de les voir en faite, surtout dans leurs kimonos ! Elle était sûr que tout le monde allait être superbe et d'ailleurs, ça méritait une photo non ?

Une fois changée, et en avoir bien galérer, elle sortie de la cabine pour rejoindre le ponton et laisser sa place à quelqu'un d'autre. Elle avait un peu de mal à marcher avec des chaussures en bois, ce n'était pas si simple que ça en avait l'air. Donc, de peur de passer pour une imbécile en tombant à chaque pas, elle s’asseyait aussi souvent qu'elle le pouvait, marchant près des murs pour avoir un appuis. Bon, elle ne passait pas pour une fine, amis bon... C'était toujours mieux que de s’étaler sur le plancher. Et puis, elle s'habituait un peu plus à ces chaussures à chaque pas qu'elle faisait. Ce n'était donc qu'une question de minute. Elle arriva donc jusqu'au pont, là où elle avait prévu d'aller. Elle était très contente d'être arrivé à faire tout ça avec ses chaussures sans devoir les retirer. Ouais parce que... Si elles devenaient trop encombrantes, elle les retirerait et les garderait à la main. Enfin bref. Elle atteignit une barrière pour s'accrocher et profiter de la vue sur la mer après avoir traverser le pont et donc, la foule. Il y avait quand même une peu de monde ici, tous les gens souhaitent regarder un peu ce qu'il se passait, c'était normal. Young Im fut interrompue dans ses pensées par un voix qui venait... De la foule justement. On l’appelait et après quelques secondes de réflexion, elle se rendit compte que c'était SooBin qui chuchotait, assez fort pour se faire entendre. Alors, une fois avoir tourné sa tête en sa direction, elle avança vers la jeune photographe pour essayer de la rejoindre, poussant un peu les gens et s'excusant.. Enfin, elle y allait à petits pas, peur de glisser. Elle eut juste le temps de se faire une scène s’imaginant en train de faire un vol planer sur la plancher que... C'est ce qui arriva à SooBin. Du coup, Young Im se dépêcha un peu, restant tout de même prudente.

« SooBin ! Ça va ? Rien de cassé ? Dit-elle en aidant la jeune fille à se relever. C'est dur de marcher avec ses trucs hein ? Aller vient, on va aller s'agripper à une barrière et profiter un peu de ce paysage ! »

Une fois que son amie fut sur pieds, elle lui prit la main et tenta de l’amener dans un coin au calme, sortant un peu de la foule, sur un banc de préférence. Elle s'arrêtait toujours de temps en temps pour éviter de se bucher en beauté. Je suppose que ce n'était pas plus mal pour SooBin non plus. Pendant un pose, vers une barrière pour se tenir, elle jeta un coup d’œil dans la foule pour voir où elles allaient bien pouvoir posé leurs fesses... Mais à la place de trouver un banc, elle aperçut Jung Wan, son meilleur ami, qui lui adressait un signe de la main. Elle fit de même, un grand sourire aux lèvres. Elle regarda ensuite autour de lui, il était seul non ? Ha ! Il n'y avait pas une Hana dans le coin ? Qu'il fasse amplement connaissance puisqu'ils vont cohabiter pendant une petite semaine ensemble... A priori non, mais en temps que super meilleure amie qu'elle était, Young Im ne devait absolument pas le laisser comme il était à cet instant même. Elle se tourna donc vers SooBin.

« Soo, ça te dit d'aller vers les bancs là bas ? Et au passage on va chercher Jung Wan ! »

En faite, elle n'attendait pas vraiment de réponse... Ayant prit ce signe de la main comme un appelle à l'aide, elle se devait de répondre à ce dernier en l'invitant à se joindre à elles. Qu'il le souhaite ou non d'ailleurs. Elle garda donc la main de SooBin dans la sienne et se remit à avancer vers Jung Wan. Il fallut faire un petit détour, mais à force, elles commençaient à devenir des pros pas vrai ? Fin bref... Une fois un niveau de son meilleur ami, Young Im reprit la parole.

« Jung, tu viens avec nous, on va s’assoir un peu, a l'écart de ce petit monde. Ça te dis ? »

Je ne veux pas d'une histoire sur les même bases. Je ne veux pas que ça se déroule comme d'habitude. Positiver, trouver une issue. Parce qu'envisager de passer une mauvaise semaine n'est pas en options. C'est une nouvelle histoire, ce voyage. Je ne vais pas jusqu'à dire que c'est un signe mais, je pense que pour une fois, il serait temps de souffler un peu. D'être heureuse et pas qu'en surface. Vous voyez ? Non, vous ne voyez pas. Mes paroles sont incompréhensibles. Mi Ae comprendrait, elle. Mais je n'ai pas envie de plomber sa bonne humeur. Elle est tellement heureuse, elle. Je voudrais que ça reste comme ça longtemps. Qu'elle continue à sourire sincèrement. Parce que son sourire est contagieux. Parce qu'elle me fais aller bien en étant simplement heureuse. Quoi ? J'ai le bonheur facile ? Je ne demande pas beaucoup mais je ne sais pas ce que je demande. Peut être, être heureuse tout simplement. Je crois que j'ai plutôt le bonheur difficile. Je ne sais pas ce que je cherche, mais je suis sûre de ce que je veux garder. Bonheur difficile pour un petit bout de femme compliqué. Trop compliqué même dans ses propres pensés.

"Cette blague". Sa réponse n'exprime rien de bien négatif. Elle est posée. Contrairement à la blonde qui se trouve à côté d'elle -oui oui, c'est moi- et qui ne peut imaginer une seconde partager un bout de son futur monde, que ce soit avec une fille ou un garçon d'ailleurs. La preuve, elle n'a aucun colocataire à Séoul. Un silence s'impose alors après cette phrase. Pas du genre imposant, ou intimidant. Pas le genre de blanc qu'on cherche à remplir. Le silence, toute les deux on sait faire. Il ne nous a jamais tué, on est assez coriace face à ce genre de chose. Enfin, j'ai toujours vu les choses sous cet angle. Quoi qu'il en soit, elle finit par parler ;

Mi Ae - Des préjugés, ce qu'on en dit. Le même genre qu'on entend sur notre statut social... Changeons d'air. On m'a dit' que la vue du pont était à tomber.

Oui, changeons d'air. La suivre est quelque chose qui se fait non sans difficultés. Marcher avec ces sandales a toujours été pour moi source de difficultés. Je suis toujours tombée une ou deux fois au minimum. Alors mes pas sont lents, alors que les siens sont normaux -du moins, j'ai l'impression qu'ils le sont. J'ai du mal à croire que j'ai marché avec pendant quelques minutes d'ailleurs. Mon autre paire de sandales auraient fait l'affaire, j'ai couru avec, attrapé un taxi. Oui, avec mon autre paire de sandales dont j'ai du me séparer tout à l'heure, dans la cabine, tout allait bien. Quand j'arrive à destination, j’oublie complètement cette histoire de sandales. Parce que la vue est tout simplement merveilleuse. Le mot est peut être trop faible d'ailleurs, pour décrire ça. Parce que c'est immense. Et pendant ce court laps de temps où mon attention a été prise, j'ai vu les vacances de façon positive. Je me suis dit que ça ne serait pas si horrible que ça. Malgré l'histoire de la chambre, mixte en plus, et de tout ce qui pourrait encore me tomber sur le dos, je me suis surprise à pense que tout irait bien. Je surprend Mi prenant une photo de cette vue pour se tourner vers moi. Malgré moi, ça me fais rire, j'ajoute ;

Hana - Prendre une photo aussi ... Hm, je pense que je n'aurais jamais le courage de me regarder dans ce kimono trop rose pour moi. Et puisque tu as si bien commencé ...

Je lui pique l'appareil des mains, un sourire amusé aux lèvres pour la prendre en photo. Garder des souvenirs comme ça, pour s'en rappeler plus tard. Dans dix ans, vingt ans. Pour rire ensemble. Je veux des souvenirs comme ça. Plein plein plein d'images. Parce que j'ai peur parfois. J'ai peur d'oublier. Gardant l'appareil entre mes mains, je regarde à nouveau cette vue qui est à tomber, comme elle l'a si bien dit. Et les seules phrases qui me viennent sont les suivantes ;

Hana - Finalement, ces petites vacances ne peuvent pas être si pires que ça, pas vrai ...

Peut être que voir positif n'est pas si difficile que ça...

Non sans blagues, dans quoi Seo Minnie s'était-elle laissée emporter ? Elle avait accepté de venir sur cette île inconnue et perdue, mais aux milles couleurs, certes. Mais c'était pas pour découvrir un paysage tel ! Elle s'était attendue à une sorte d'île style de Battle Royale, mais elle n'avait pas de collier au cou. Mince alors ! Des vacances avec ceux de la Yonsei, en plus. A quoi pensaient-ils ?
Encore heureux qu'elle ait accepté pour voir Soo Bin qui avait fait sa capricieuse, comme d'hab, pour aller se dorer la pilule. Parce que sans Soo Bin, elle se sentait paumée. Or la jeune fille ne savait pas que Seomignonne serait là. C'était en quelque sorte une venue surprise, enfin non, c'était surtout que la pauvre Seo serait larguée sans sa Soobin.
Elle abattit la main sur le pauvre réveil qui n'avait rien demandé et venait de sonner. Elle ne voyait pas l'heure, mais savait qu'il était: Vachement Trop Tôt. Car oui, 15h00 c'est vachement trop tôt. Elle se leva donc au radar, chopant des habits sans y prêter attention en espérant ne pas se retrouver avec le jean sur le crâne et rien en bas. Elle ne prit pas la peine de déjeuner, se hâtant pour ne pas rater le départ qui avait lieu à 17h (et qui la faisait lever deux heures plus tôt), se brossa les dents, se maquilla et se coiffa à la va-vite. Elle sortit donc de l'appartement, lunettes de soleil sur le nez, valise pesant la moitié de son poids roulant derrière elle. Elle jeta un oeil rapide sur sa tenue choisie au pif dans l'armoire. Mouais. On avait vu pire mais on avait vu mieux. Poussant un long soupir d'éternel insatisfaction, elle se rendit en taxi jusqu'au port (non elle peut pas marcher). Elle arriva à peine, légèrement en retard, qu'elle entendit un lointain:

« Bonjour et bienvenue à vous, cher passagers.
Nous partons du port à 17 h 00 précise et nous arriverons au alentours de 20 h 00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue approprié vis à vis de la fête qui sera organiser à votre arriver, c'est à dire, vos Kimonos.
Merci pour votre attention. Bon voyage. »

…QUOI !? Mettre un kimono ? Et puis quoi, encore ? Elle était venue remédier à son teint blanc comme une fiante de laitière malade (et vérifier que Soobin ne fasse pas de bêtises), pas pour passer son diplôme de kitsuke ! Elle ragea un peu beaucoup trop, sûrement, car un membre de l’équipage la héla pour lui demander d’arrêter de jurer comme un charretier. Elle se contenta donc de grogner et de taper du pied sur le sol du bateau avant d’aller chercher un kimono en espérant que personne ne la verrait.
Elle revint de la cabine vêtue de son très jouli kimono tout rose. A la voir si mal à l’aise et stressée, on devinait que, si une météorite s’était subitement abattue sur elle pour l’écraser façon tâche de sauce tomate sur une nappe en papier, ç’aurait été pour elle une véritable délivrance. Elle aurait autant préféré garder sa tenue choisie au hasard dans les rayons de sa penderie. Elle prit alors ses bagages, marchant tout doucement, la tête basse, espérant qu’une de ses connaissances ne la repère pas. Mais elle, elle avait bel et bien reperé…Une Soo Bin vautrée par terre et une Young Im qui volait à son secours. Seo grinça des dents avant d’aller s’asseoir vers un bord du bateau, en retard comme toujours.
Tout en se disant que ça allait être simple de nouer des liens tout en étant dans un kimono rose, elle remarqua qu’elle n’était pas la seule…et pas la seule mal à l’aise non plus. Elle retrouva donc un peu de confiance en elle mais alla tout de même s’asseoir à l’écart des autres, attendant sûrement cette fameuse météorite..

Très bien, très bien. Personne a l'air d'avoir vu ce qu'il vient de se passer et heureusement, parce que tomber en robe et se retrouve les pieds en l'air c'est pas top vous comprenez. Youngim s'est alors approchée de moi et m'a tendu la main pour m'aider a me relever, ce que j'ai fais et m'a demandé « SooBin ! Ça va ? Rien de cassé ? Dit-elle en aidant la jeune fille à se relever. C'est dur de marcher avec ses trucs hein ? Aller vient, on va aller s'agripper à une barrière et profiter un peu de ce paysage ! » . Elle m'a ensuite prit le bras pour qu'on aille se poser sur les rampes qui entouraient le bateau mais a la final elle voulait n’emmener sur un banc a l'écart de la population. Je marchais très lentement de peur de me refaire le sol, j'ai manqué quelques centaines de fois de me casser la binette. Mes yeux étaient rivé sur le sol jusqu'à ce qu'elle prenne la parole, là, je relevais la tête pour la regardais.

« Soo, ça te dit d'aller vers les bancs là bas ? Et au passage on va chercher Jung Wan ! »

ça ne me dérangeais pas du tout d'aller s'asseoir sur un banc, au moins y avait aucun risque que je tombe … Mais qui était ce Jungwan ? Je ne crois pas l'avoir déjà vu, a moins que j'ai une mémoire de poisson rouge mais ...mais non je ne l'ai jamais vu ! Enfin bref, je regardais autour de moi, pour voir le paysage mais c'est autre chose que je remarque, une jeune fille en kimono rose sur un banc, toute seule. Je me suis mise a regarder très attentivement, j'avais l'impression de la connaître ou de l'avoir déjà vu quelque part par contre … Une étudiante de la Korea's university ? Oh mon dieu Seomin ! Le temps que je réalise que c'était bien elle, sans m'en rendre compte on était déjà avec ce jeune garçon nommé Jungwan, je m'incline légèrement mais la tête complétement ailleurs, je détachais ma main peu a peu du bras de Youngim avant de tourner la tête vers eux et faire un léger sourire.

« Euh, je suis désolé, je vais vous laisser … Peut être a tout a l'heure ! ^-^ »

Je parti en trottinant vers Seomin avec un grand sourire aux lèvres, elle n'avait pas l'air de m'avoir vu et tant mieux ! Plus j'avançais plus je remarquais qu'elle avait l'air tracassée par quelque, surement parce qu'elle n'aimait pas les kimonos ou un truc du genre et qu'elle était en train de souhaiter que quelque chose tombe dessus pour qu'elle puisse l'enlever ! J'étais de plus en plus contente quand j'avançais vers elle et mon cœur s'emballait … ça me faisait vraiment bizarre … bref, j'ai sauté sur elle en criant, elle avait l'air choqué.

« SEOMIN-AH ! ♥ »

Je l'air alors serré très fort contre moi et j'ai fermé les yeux, c'était comme si je ne l'avais as vu depuis des lustres ! Je me suis assise a côté d'elle et passant mon bras sur son épaules et la secouant un peu pour rigoler. Je lui ai ensuite demandé « Seomin-ah … Pourquoi tu reste ici toute seule ? T'aurai pu venir me voir quand même ! » je fis la mine boudeuse pour l'embêter un peu et peut-etre que ça ne lui reprendra pas deux fois !

» **I live here since** : 03/08/2011

Jung Wan se sentait légèrement ridicule dans cet accoutrement qu'il n'avait honnêtement jamais porté et qu'il trouvait de loin plus inconfortable que le t-shirt et les jeans qu'il avait enfilés avant de quitter sa chambre. Il se dandinait sur place, et se rappelait franchement un pingouin, ce qui était loin de le réjouir. Il s'était mis à fixer le plancher du bateau, n'ayant de toute façon rien de mieux à faire que d'attendre sur cet engin qui venait tout juste de se mettre en branle, et qui lui semblait avancer à la haute, hum, vitesse d'à peine quelques rares kilomètres à l'heure. Les deux pieds bien fichus au sol, n'osant de toute façon pas bouger pour ne pas risquer de s'étaler de tout son long, il releva finalement la tête pour réaliser qu'apparemment, il n'était pas le seul dans cette situation peu confortable. La majorité des élèves avançaient à pas maladroits, trébuchant tous les deux mètres, en lâchant parfois de légers cris surpris, parfois de long soupirs de découragement, et pour certains un grommellement plutôt frustré.

Par ennui ou par énervement, sans doute un peu des deux, ses doigts se glissèrent dans son sac, pour aller attraper une cigarette dans le paquet qu'il avait entamé la veille, s'approchant clopin-clopant du bord du bateau et s'éloignant par conséquent de la foule en général pour l'allumer, veillant à ne déranger personne puisque "oh, la cigarette c'est mal, la cigarette ça tue!"... Bon sang, comme s'ils en avaient à foutre qu'il crève d'un cancer du poumon plutôt que d'un arrêt cardiaque. Oui, bon, sans doute aurait-il pu faire une entorse à son horaire et laisser la clope de côté cette semaine au lieu de la prochaine; seulement, le rythme qu'il avait réussi à s'imposer ne se changeait pas aisément du tout. Il ferait donc avec, point final. S'étant même mis à siffloter entre deux taffes, le jeune homme sursauta légèrement en entendant son nom, et se retourna pour confirmer que la voix était bien celle qu'il croyait: Young Im, accompagnée d'une demoiselle dont il ignorait l'identité. Celle-ci s'inclina légèrement et il fit de même, puis elle annonça qu'elle devait partir. Haussant les épaules à la question de sa meilleure amie, il répondit sur un ton qui aurait pu supposer que tout lui était égal, la cibiche coincée entre l'index et le majeur:

- Ouais, pourquoi pas.

Et le physicien suivit donc une Young Im manifestement surexcitée par tout ce qui se passait, tentait à la fois de ne pas la perdre de vue ni de trébucher bêtement avec ces trucs aux pieds.

« Mon sac ! Mon sac ! Mon sac ! »
Et voilà, c’est toujours la même chose. Dès que je pars quelque part, c’est la panique. J’avais tout vérifié cette fois ! J’avais même fait une liste. Mais non… le sort, aimant s’acharner sur moi dirait-on, m’a fait perdre la seule chose indispensable à ce voyage.

Je m’arrêtai de courir et me jetai sur mon lit en étouffant un cri dans mon coussin. J’avais 10 minutes pour retrouver mon sac à main sinon ce n’était même plus la peine de sortir de la chambre. Bon… essayons de rationaliser les choses… la dernière fois que je l’ai vu c’était… … …

Je me mordillai nerveusement la lèvre en jouant avec le collier qu’Hiroki m’avait offert, c’est bizarre mais ce geste m’aidait à réfléchir.

Soudain, je senti quelque chose du dur me rentré dans le bas du ventre. Je fronçai les sourcils, me mis dans une position assise sur mon lit, soulevai la couverture et… miracle, mon sac était là. … sérieusement, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer de l’avoir perdu à cet endroit…

Bon, maintenant, plus de temps à perdre ! Ebouriffant un peu mes cheveux pour leur donner du volume, j’attrapai mon sac maudit, ma valise et couru presque jusqu’à la porte que je fermai à double tour derrière moi.

…

J’attrapai mon bus de justesse et m’installai dans le fond avec un sourire. C’était les vacances ! Iip ! J’avais trop hâte d’y être ! Je m’imaginai déjà les longues plages de sable fin et la mer… Hiroki et mon meilleur ami seraient serait là en plus !

Mmh… l’île aux mille couleurs. J’aimais énormément ce nom. il faisait penser aux plages qu'on en voit que sur les cartes postales et dans les films...

Je me détendis sur mon siège et attrapai mon livre préféré que je gardais toujours avec moi au cas où… ça aidait toujours à faire passer le temps…
…

Je faillis louper mon arrêt. Tellement prise dans mon bouquin, je n’avais même pas remarqué que j’étais presque arrivée. Quand je me précipitai in-extremis hors du bus, je vis un petit garçon rigoler de mon air un peu perdu. Pour toute réponse, je lui fis un clin d’œil en tirant la langue.

Sur le chemin du quai, je me mêlai à la foule de passant, un sourire aux lèvres. J’aimais bien les villes. Si le calme me convenait de temps en temps, le bruit et la vitesse citadine me convenait mieux.
Une ville, ça bouge, ça change, ça crie, ça pleure, ça bouillonne d’émotions de centaines de personnes regroupées.

Du coin de l’œil, j’apercevais les casquettes françaises de deux petit vieux jouant aux dames sur la terrasse d’un café. De l’autre côté, une petite fille courrait avec un ballon entre les mains.

Mon sourire s’élargis et je me laissai emporté par la masse compacte des personnes. Rien ne pourrait gâcher cette journée !
…

J’inspirai les enflures salées du port et écoutai avec bonheur les enjoués des mouettes et ceux plus expressifs des porteurs. La foule que j’avais suivie s’était à présent entassée aux portes d’un immense bateau et, même si j’appréciais les rumeurs des grandes villes, je n’aimais qu’à moitié me faire écraser entre 2 personnes et leurs valises, non merci.

Au lieu de ça, je me baladai entre les docs et me dirigeai inconsciemment vers une bordure de béton qui séparait le port de la mer.

Je me perdis un moment entre les reflets métalliques de l’eau et le bruit des vagues s’écrasant sur la digue. Je pensais à Hiroki. Il serait là sur ce bateau ! J’avais tellement hâte de le voir.
Mon cœur se mis à battre furieusement dans ma poitrine à cette pensée et le rouge me monta aux joues. Cette réaction devenait un peu trop courante depuis que j’étais revenue par cette capsule...

Soudain, mon regard se posa sur le petit muret de protection qui empêchait les passants de tomber à l’eau et un élan enfantin me surpris.

Je me voyais déjà l’escalader et sautiller sur le rebord en jouant la funambule comme quand j’avais 5 ans… dommage que ce panneau ‘interdis’ soit si voyant…

Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille et m’appétai a replonger dans mes pensées quand la foule près des porte se mis soudainement à bouger.

Ramassant ma valise et mon sac, je les rejoignis à mon tour.

…

Le bateau était énorme ! Bon… en même temps, je suis facilement impressionnable mais là c’était grandiose ! J’étais en train de tout enregistrer ans ma mémoire quand une vois s’éleva d’un microphone.

Bonjour et bienvenue à vous, chers passagers. Nous partons du port à 17h00 précise et nous arriverons aux alentours de 20h00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue appropriée vis-à-vis de la fête qui sera organisée à votre arrivée, c'est-à-dire, vos Kimonos. Merci pour votre attention. Bon voyage. »

Il y eut alors un énorme mouvement de foule auquel je me laissai emporter. De toute façon, ce voyage promettait d’être exceptionnel quoi qu’il arrive !

…

Le kimono qui me fut donné était beau, très beau. D’un bleu clair virant sur le pastel, il comportait des motifs blancs et brillants qui s’éparpillaient sur l’étoffe qui me semblait aussi douce que de la soie.

Je laissai mes affaires dans un coin et m’empressai d’enfiler ma nouvelle tenue, l’ajustant autour de ma taille avec une large ceinture blanche/bleue.

Ainsi parée, je jetai un rapide coup d’œil sur mon GSM. J’avais encore du temps devant moi… pourquoi ne pas visiter ?

…

« Mixtes ? »

« Oui, mixtes » fit la femme à l’air autoritaire que j’avais eut le malheur de bousculer. « …bande de jeunes voyous sur ce bateau et en plus répartis en chambres mixtes ! Le voyage risque d’être long ! a peine entré que je me fait agressé par l’un d’entre eux ! »

Elle me lança un regard chargé de reproches.

« Heu… désolé madame. Je ne voulais pas vous importuner, je ne regardais pas vraiment ou j’allais… »

« Ha ! » siffla-t-elle entre ses dents « si vous ne vouliez pas me déranger, il aurait fallu mettre une tenue moins révélatrice ! Vous êtes indécente ! Vien kiki, je ne veux plus avoir à faire avec cette bande de jeunes délabrés. Laissons les à leurs musiques de barbares et leur vêtements de gueux »

Et sur ces mots, elle prit le petit chihuahua à l’air patibulaire qui trainait à ses pieds et s’en alla…

Je la regardai partir sans comprendre puis inspectai rapidement mon kimono.

Mais… il était très bien enfin ! C'était le même modèle que tous les autres…

Je soupirai en devinant que j’aurais bien pu porter une combinaison de ski, j’aurais quand même eut l’air ‘indécente’ aux yeux de cette dame…

Au moin j’était prévenu… la femme de la cabne 317 n’était pas a prendre avec des pincettes…

Haussant les épaules, mon sourire de retour sur mon visage, je me dirigeai gaiement vers une salle largement éclairée en fredonnant une vieille comptine espagnole qui comptait l’histoire d’un petit bateau et d’un dragon...

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Rien ne serait pareil. Pas pendant cette semaine de vacances. Elle pourrait rire, rêver, danser. Voir le monde par des yeux nouveaux. Ne plus penser à ce futur encombrant et juste laisser libre cours à qui elle était vraiment. Se permettre de s'ouvrir au monde, de le laisser s'infiltrer petit à petit dans son corps pour venir guérir son âme tourmentée. La brune avait été perplexe, au début. Persuadée que malgré ses désirs, cette réalité alternative ne pouvait exister. Qu'elle allait disparaître au moindre souffle de vent, ne laissant que cendres derrière elle. Mais non, Hana était ici, avec elle, juste de l'autre côté de l'appareil photo, vêtue comme elle ne l'avait jamais été, souriante comme elle savait si bien l'être avec elle. Le rire au bord des lèvres, voilà comment cette seconde d'éternité serait figée à jamais sur une photo qui ne la quitterait plus jamais. Cette fois, elle ferait les choses correctement. Cette seule idée lui suffisait pour suivre le rire de sa meilleure amie.

HANA ▬ Prendre une photo aussi... Hm, je pense que je n'aurais jamais le courage de me regarder dans ce kimono trop rose pour moi. Et puisque tu as si bien commencé... »

Au revoir, appareil chéri. Avec quelqu'un d'autre qu'elle, Mi Ae aurait fait une crise. Non pas parce que son objet de travail était excessivement cher, loin de là, mais parce qu'il contenait la vraie facette de son âme. Cet appareil la connaissait par cœur, de sa tristesse à sa joie. Mais la blonde qui lui faisait face, pointant l'objectif sur elle, en savait encore plus que cet objet qui avait toujours révélé plus d'elle qu'elle ne l'aurait cru. Hana était sa vie, sa joie, son bonheur. Elle était aussi ses pleurs, ses pensées sombres et ses envies étranges. C'était un tout qui se complétait quand on les voyait ensemble. Réunies, les deux jeunes femmes étaient l'image même de cette perfection qu'elles jugeaient mensongère. La sincérité en plus. La complicité et la compréhension. Du coup, malgré ses joues prises d'un rougissement timide, l'intouchable laissa celle qu'elle ne voulait perdre à aucun prix prendre une image qui ne s'effacerait jamais de ce moment.

MI AE ▬ Si ça peut te rassurer, ce n'est pas celle que je risque d'accrocher au-dessus de ma cheminée non plus. »

Et si, dans cette vie, elle rencontrait l'amour et avait des enfants, jamais ils ne verraient cette photo. A coup sûr. Trop de douceur dans le sourire qu'elle avait esquissé face à l'appareil, trop de sentiments bien cachés qui ressortaient dans son regard. Le plaisir simple de retrouver ce lien perdu depuis si longtemps. Et puis soyons sérieux, voir la photographe en rose, c'était un peu comme casser un mythe.

HANA ▬ Finalement, ces petites vacances ne peuvent pas être si pires que ça, pas vrai...
MI AE ▬ Au contraire. Elles nous seront bénéfiques. »

Elle y croyait. Tellement fort qu'elle aurait put en pleurer, mais elle se contenta de sourire en récupérant doucement son appareil des mains de son amie avant de la pousser à se retourner pour faire dos au paysage. Et là, dans l'éclat du soleil qui commençait à se coucher, embrassant la mer de ses lèvres rosées, la belle prit la la photo, celle qui resterait à tout jamais le symbole de leur jeunesse et de leur amitié. Malgré le rose, elle finirait peut-être même sur sa table de chevet. Pour une unique raison : Elles étaient ensemble. D'ailleurs, lorsqu'elle lança le mode de revue des photos, s'étant retournée à nouveau vers le large, la brune écarquilla les yeux avant de les lever soudainement vers l'horizon qu'elle désigna discrètement du bout du doigt.

MI AE ▬ L'île ! Tu la vois ? On se rapproche ! »

D'accord, elle n'apparaissait que sur la ligne d'horizon, dessin encore incertain de leur futur, mais un simple zoom sur leur photo avait suffit à lui confirmer son existence. En somme, c'était un soulagement. Le temps passait vite en bonne compagnie, et elle venait de découvrir qu'elle n'avait absolument pas le mal de mer malgré ses quelques premiers pas qui avaient été plus que douteux à cause de ses getas.

MI AE ▬ Tout va bien se passer... Quoique je risque de quitter la fête assez tôt. Tu me connais. »

"C'est décidé ... Je viens ..."
Cette réponse avait eu du mal à venir .... Mais je l'ai dite et promise. Et comme je tiens toujours mes promesses. Ce voyage, je voulais absolument le faire mais la seule chose qui me faisait peur, c'est le bateau ! Je n'ai pourtant pas le mal de mer, ni peur de l'eau .... J'ai seulement très peur qu'il coule ! Je sais que cela est très bizar surtout avec les progrès de la navigation ... Mais c'est ainsi ... J'ai décidé de surmonter ma peur !!! Ma très chère Young Im m'a convaincue grâce à des arguments en béton auxquels je ne pouvais même pas riposter. Le meilleur de tous, je crois, a été simplement de dire : "Penses à JunHyun ...!" Elle a trouvé mon "point faible". JunHyun est toute ma vie et rien que de savoir qu'il sera avec moi, me donne le courage de monter sur ce bateau !! Young Im et moi avons monté un stratagème. Nous avons fais en sorte que personne ne sache que je venais même pas JunHyun. Je voulais lui faire une surprise à lui et à mes ami(e)s.
.........
Mon réveil sonne. Il est 8 heures. Aujourd'hui je n'ai pas cours. Normal, c'est le Jour De Départ pour les vacances sur l'Ile Aux Milles Couleurs !! Il me semble que cette île est japonaise ... Grâce à mes voyages, j'ai pu acquérir quelques notions de cette langue et puis il y aura Hiroki et son groupe de traducteurs ... Le nom de cette île ressemblait à celui d'un conte où tous les rêves deviennent réalité et qui redonne de l'espoir ... Enfin bref ... Les professeurs nous ont donné rendez-vous à 15 heures 30 malgré que l'heure du départ du bateau ne soit qu'à 17 heures. Ils veulent nous briefer sur les consignes de sécurités et autres. Je commence (seulement) à préparer mes affaires. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours eu tendance à tout faire à la dernière minute. Après deux heures, à remplir ma valise de vêtements & accessoires en tout genre, à préparer ma trousse de toilette avec à l'intérieur tout l'indispensable pour "être la plus belle", et pour finir, à ranger dans mon sac à main appareil photo caméscope et tout ses choses inutiles mais indispensables pour immortaliser ses moments de bonheur qui ne sont m^me pas commencer qu'ils sont déjà terminés ... , il fallait mais tenant que je me prépare moi-même. Je regarde mon Iphone ... Il affiche 10 heures 17 ... Le bus que je dois prendre au plus tard est à 14 heures 58 ... J'ai encore du temps devant moi. Je commence par prendre une douche. Après quoi, je me dirige vers mon armoire ( dont les trois quart se trouve dans ma valise ... !!).... Une question s'impose : "Qu'est-ce que je vais pouvoir mettre ?!?" Il est bien-sûr hors de question de défaire mes bagages qui menacent d'exploser à tout instant ! Je décide donc d'enfiler cette tenue simple mais jolie. Je passe ensuite au maquillage et à la coiffure qui sont aussi simples que la tenue. Je vérifie une dernière fois que je n'ai rien oublié. C'est bon tout est ok ! Je peux partir... Euh les clés ... mes clés de chambre je ne les ai plus ... Je regarde dans mon sac : Rien ... Sur la porte : Rien ... Dans les poches de ma veste : Rien ... Je commence à paniquer mais il ne faut pas ... Il faut que je garde les idées claires ... Je passe en revue où j'ai bien pu les mettre .... Et là un flash ... Je n'ai pas vidé les poches de mon jean hier soir ... Je l'inspecte, le retourne dans tous les sens... Bing! Quelque chose tombe ... Mes clés !!! Elles sont là !!! Je suis enfin prête pour partir !! Je regarde l'heure : 14 heures 48 ... Il me reste dix minutes ... Je crois qu'un petit sprint s'impose !! Je prends mes affaires, ferme la porte, cours dans les couloirs bousculant plusieurs personnes au passage... Mais je n'ai pas le temps de m'occuper d'eux ou même de m'excuser. Je n'ai qu'une idée en tête : ARRIVER A TEMPS POUR PRENDRE LE BUS !! Je cours aussi vite que je peux. J'arrive à l'arrêtde bus mais il n'y a pas de bus. Je consulte ma montre : 14 heures 56 ... Je suis arrivée en avance !! Alors je l'attends. Quand il arrive, je m'installe à l'intérieur. Je scrute le paysage, j'aperçoit le port. C'est mon arrêt, je descends. Je présente mes papiers d'indentité et autres documents importants. Je rassemble mes bagages et je rentre à l'intérieur de l'engin flottant. Il est énorme et très solide !! Cela me rassure. J'entends une voix qui s'élève de le microphone :

-Bonjour et bienvenue à vous, chers passagers. Nous partons du port à 17h00 précise et nous arriverons aux alentours de 20h00. En attendant, pendant ses trois heures de voyage, nous vous proposons de vous de vous rendre à l'accueil pour aller chercher une tenue appropriée vis-à-vis de la fête qui sera organisée à votre arrivée, c'est-à-dire, vos Kimonos. Merci pour votre attention. Bon voyage.

Je me laisse entrainer par la foule. Je me range dans la file d'attente. Quand vient mon tour, une dame me tend mon Kimono et m'indique où sont situées les cabines mises à notre disposition. Je me dirige donc à l'endroit préalablement désigné. Le Kimono que l'on m'a donné est très beau. Il était noir comme l'ébène serti de motif argent et or. Il contrastait avec mon teint neigeux, mais cela ne faisait que renforcer ma mise en valeur. Je fais une petite retouche maquillage et je suis prête. Bon, maintenant il faut que je range mes affaires dans ma valise... Après quelques minutes de combat acharné, je finis par vaincre la valise en la refermant. Je sors des cabines et me mets à la recherche de JunHyun. Je commence par le pont : Personne , mais je retrouve ma petite Young Im. Alors je reste scotchée à elle, et que je chercherais Jun un peu plus tard !!

"Kang Jae Wook ! Tu croyais pouvoir m'échapper ??"

"Dis-donc t'as toujours l'air d'un homme, toi, même avec ce kimono ! Veinard va !"

"Alors, t'as des projets pour ces petites vacances ? Si t'as des infos intéressantes... des pyjama party à squatter... des beuveries sur la plage... tu penses à moi hein ?"

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Le bateau oscillait doucement, la vitesse à laquelle il allait n'étant pas très élevée et les vagues frappant très doucement la coque de l'embarcation. Il en fallait aussi peu à Jae Wook qui, ainsi bercé, menaçait de s'assoupir à tout moment. Le soleil avait depuis quelques minutes à peine entamé sa lente descente, qui promettait d'être magnifique lorsqu'il plongerait au creux des eaux sombres. La température était idéale; bien que la chaleur les entoure toujours, la brise du large rafraîchissait le tout. Le brouhaha des étudiants excités lui parvenait de façon étouffée, tels de doux murmures qui ne cherchaient qu'à l'endormir. Toujours assis sur un siège beaucoup trop confortable, la tête du guitariste balançait presque imperceptiblement, en suivant le mouvement du navire. Ses paupières étaient closes, mais il n'était pas tout à fait parti; d'ailleurs, ses tentatives furent réduites à néant lorsqu'une voix bien connue sembla presque hurler son prénom, faisait horriblement sursauter le pauvre étudiant. Se redressant d'un coup, son regard finit, après avoir cherché quelle était la source de sa frayeur, par se poser sur Junho. Junho, le policier qui devait le coffrer s'il commettait encore ce fichu meurtre, qui l'avait fait dans sa précédente vie avant de devenir un très bon ami... Et de disparaître bien sûr, comme tous ses amis l'avaient fait. En examinant le kimono dont on avait affublé le jeune homme, Wookie ne put s'empêcher de réprimer un sourire moqueur. Mais alors, quel habit! D'un rose éclatant, il avait été brodé de riches motifs d'un violet étincelant, mais était définitivement taillé pour un homme. Le sien, d'un vert émeraude, lui paraissait soudainement très joli et masculin...

- T'échapper? Comme si quelqu'un y arriverait...

Répondit-il de sa voix délicate, un sourire retroussant toujours le coin de ses lèvres. Il suivit le regard de Jun, qui semblait le scruter à la loupe... Chose qui avait toujours le don de le mettre mal à l'aise. Ses joues s'empourprèrent légèrement à la remarque de son interlocuteur, et il haussa lassement les épaules, laissant ses yeux sombres dériver vers l'astre lumineux qui se rapprochait de plus en plus de la ligne d'horizon.

- Mon cher Junho, je suis bien à dernière personne à qui seraient révélées de telles informations...

Oui, c'était après tout la vérité. Il évitait les fêtes comme la peste, désirant surtout s'éloigner de toute goutte d'alcool. Il n'avait jamais supporté tout liquide alcoolisé qu'il soit, et la situation devenait toujours très, très embarrassante. Pour ce qui était des pyjamas partys... Évitons-même d'en parler, tiens.

- Néanmoins, si par quelconque hasard, j'entends quelque chose...

Au moins, il était passé maître dans l'art d'écouter...

...Météorite qui n'arriva pas au bout du compte, mais la jeune Seo Min avait trouvé un passe-temps agréable et prenant qui se trouvait être triturer sa manche de hanbok. Activité ô combien passionnante, vous en conviendrez. Mais la belle n'avait strictement rien d'autre à faire et la perspective de se lever pour aller parler à des gens dans cette tenue la mettait carrément mal à l'aise. Tordre dans tous les sens la manche de ce fichu kimono rose constituait donc une occupation comme une autre pour faire genre « tout va bien, regardez, c’est l’éclate. », même si c’était loin d’être le cas. Seo Min commença à regretter d’être venue lorsqu’elle entendit –et vit, surtout, omondieu- une jeune fille lui sauter dessus en criant :

« SEOMIN-AH ! ♥ »

Bon, c’était pas comme si Seo Min allait faire une crise cardiaque ou sauter par-dessus le pont en la voyant, donc ça va, on la pardonne… La belle releva la tête pour tomber nez à nez (et c’est le cas de le dire) avec Soo Bin, sa colocataire, sa plus proche amie. Plus proche amie… il était vrai que depuis l’incident avec Tae Sun, elle n’avait pas vraiment noué des liens exceptionnels avec les gens pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait plus confiance en personne. Au début la jeune Soo Bin n’avait pas fait exception à la règle, Seo Min veillait juste à ce qu’elle reste en vie plutôt que de mourir écraser comme dans l’autre monde. Mais d’avoir fait ça les avait rapprochées, et Seo Min s’était un peu trop prise d’affection pour la jeune fille. Passons là-dessus, Seominnie lui rendit son sourire tandis que Soo Bin la serra dans ses bras, puis s’installa à côté d’elle en riant.

« Seomin-ah … Pourquoi tu reste ici toute seule ? T'aurai pu venir me voir quand même ! »

Bah tiens, peut-être parce que son but était de te surveiller DE LOIN, non tu pense pas ? Enfin toujours est-il que son objectif était d’évidence inatteignable maintenant, surtout que la demoiselle ne pensait pas pouvoir rester si longtemps à regarder de loin sa meilleure amie. C’était étrange, ce qu’elle ressentait. Plusieurs fois, Seo Min s’était demandé si ça pouvait être de l’amour. Bien évidemment, elle en était arrivée à la réponse : non, car ça ne ressemblait en rien à sa relation avec Tae Sun. Mais aimait-elle vraiment Tae Sun ? De toute façon, Seo’ est aveugle à tout ce qui touche de près ou de loin à l’amour, alors bon, sa vision des choses, ça va on s’en passera.

« Désolée », répondit-elle en adressant un sourire timide à Soo Bin. « A la base, ce n’était pas prévu que je vienne…puis je détesterai que ça te gêne, donc je n'osais pas venir... et, bon, tu sais comment je suis. Dieu sait combien je déteste que tu me voies dans cette tenue ! »

Elle acheva sa phrase en souriant toujours, puis elle se mit à rire. Non, vraiment, même si elle n’avait voulu surveiller Soo Bin que de loin, être à ses côtés ne pouvait pas être pire, loin de là.

« Je me demande vraiment comment va être ce séjour… » dit-elle faute de mieux en fixant sa colocataire en souriant toujours.

Puis elle se rendit compte que son regard était légèrement insistant et elle détourna les yeux, gênée, pour les poser sur le fils du pilote du bateau. Musclé, hâlé, enfin bref le genre plutôt pas mal. Elle sourit. Tout ce qu’il fallait pour détourner ses pensées d’une certaine personne…