Tout aurait dû être parfait…vraiment ! Mais, cela ne fût pas le cas. Je ne comprends pas. J’encaisse encore la chute. Heureusement d’ailleurs. Il est normal que je souffre. Je ne peux absolument pas goûter au bonheur, tandis que certains se sont arrêtés de vivre dans la fleur de l’âge. Comment pourrais-je me le permettre ? Et surtout, comment pourrais-je en avoir encore envie, alors que cette personne comptait plus que tout pour moi ? Il n’était même pas là à mon mariage. Il l’a peut-être regardé de là où il est et doit certainement être déçu, vu que je n’ même pas été capable de garder la femme que j’aime. J’ai été stupide, et je lui ai fait du mal. Je ne suis qu’un faible, qu’un incapable qui n’est même pas en mesure de se donner la mort qu’il mérite : je ne suis qu’un misérable lâche. Je ne peux pas m’empêcher de me remémorer ma vie. De toutes les manières, au plus je souffre, au plus je trouve cela juste. C’est la seule façon, dérisoire je l’accorde, de réparer mon péché.

Je suis né un 22 Février à Tokyo, dans le même hôpital où est née ma mère. Il faut dire que cet hôpital était le siège de toute sa vie. Elle me racontait souvent qu’elle y avait été mise au monde et que c’est ainsi qu’elle avait pu voir le visage de ses parents, même si elle ne s’en souvenait pas bien sûr. Aussi loin que je me souvienne, elle a toujours été très proche d’eux. Cela fut donc assez traumatisant lorsqu’elle fût obligée de partir à Séoul. En effet, cet hôpital ne lui avait pas porté chance par la suite. Tout d’abord, je fus né de manière prématurée, cela ne se voit pas mais, je suis né trois mois à l’avance, ce qui a fait que j’ai dû rester un bon nombre de mois en couveuse, tout en inquiétant mes parents. Ils m’ont dit que ce jour, où ils m’ont vu naître, n’a pas été le plus beau jour de leur vie car, j’étais leur cadeau venu du ciel, et que je menaçais de me consumer sur place. Ce que je peux tout à fait comprendre. Je suis finalement sorti. Après quoi, ma mère a décroché un travail en tant qu’infirmière dans ce lieu. Au final, je me suis mis à bien le connaître, vu que je la rejoignais souvent quand j’étais à l'école élémentaire. Je suis conscient que ce n’est pas un lieu où les enfants doivent traîner mais, l’année de mes six ans, j’y étais souvent fourré, et le personnel m’aimait bien. Je considérais cet hôpital comme un lieu génial, je ne pensais pas que ma mère se tuait autant à la tâche. Je ne m’en rendais pas tout à fait compte. J’arrivais à 17h, mon école n’étant pas du tout loin de son lieu de travail, je me mettais dans le hall et à partir de là, on m’offrait plein de sucreries. Ce qui ne m’empêchait pas d’engloutir deux bananes en rentrant à la maison. Je me suis rendu compte que ma mère, qui avait déjà une santé fragile et qui se battait contre cela, ne convenait pas au milieu hospitalier, et ce, seulement l’année suivante. Cela faisait quelques semaines que je la voyais encore plus épuisée que d’habitude, et papa se plaignait qu’elle n’était jamais là. Nous passions de bons moments, ma mère et moi, sur le chemin du retour, à s’écouter des CDs de chanteurs qu’elle adorait. Mais, aussitôt revenus à la maison, elle repartait. Je n’ai compris qu’après qu’on la rappelait en urgence et qu’elle faisait énormément d’heures supplémentaires. Bref, tout ça l’un dans l’autre, avant mon septième anniversaire, maman a été admise dans un autre hôpital, mais plus comme infirmière : comme patiente. En effet, elle s’était évanouie. Ce n’est que plus tard que j’ai appris le passé de maman. Ce n’est pas que son système immunitaire était mauvais, non, sinon, elle n’aurait jamais pu travailler dans un hôpital. Mais, toujours est-il qu’elle pouvait faire des crises au niveau respiratoire : cela ne convenait pas au milieu hospitalier, car elle était trop faible et pouvait aussi alarmer et stresser les patients. C’est ainsi qu’elle a été virée, mais assez froidement je crois.

Depuis ce jour, maman se dégradait. Elle ne souriait plus, je rentrais avec les autres dans la file scolaire, et je ne chantais même pas. J’avais de nombreux amis, et ils me demandaient tous ce que j’avais. Je leur grognais quasiment à la figure, pour ne pas leur avouer que ma mère n’était plus celle que j’avais connue et que cela me faisait peur. Je pense que mon père était de cet avis : le surmenage de ma mère qui s’était battue pour en arriver à être virée a été un énorme choc pour elle. Mon père se languissait de son pays d’origine : la Corée du Sud. J’étais énormément attaché à la culture nippone et à la langue japonaise. Néanmoins, je dû faire mes valises pour Séoul du jour au lendemain. Mon père a dit à ma mère que ça lui ferait du bien de changer d’air. Ses parents lui ont dit que Séoul n’était pas très loin, ça je m’en souviens, et qu’ils partageaient l’avis de leur gendre. C’est ainsi que, je me suis retrouvé devant toute la classe, en reniflant, mon petit chapeau jaune d’écolier entre les mains :

« Je…je m’en vais pour Séoul…je vous aime tous… »

Nous avons donc fêté mon septième anniversaire là-bas. Je n’eus pas droit à de grandes fêtes. Nous n’étions pas assez aisés au niveau financier que pour se permettre des extravagances que certaines personnes font pour organiser un merveilleux goûter d’anniversaire. Et je n’avais pas d’amis avec qui le fêter. Avant, faire un pique-nique en forêt avec quelques amis et leurs parents, en plus des miens, me convenaient. Même si je n’étais qu’un enfant, j’en garde un très bon souvenir. Mais, je n’ai pas aimé mon septième anniversaire : mes parents avaient l’air fatigué comme jamais et, cela faisait des semaines que j’étais à Séoul sans m’être fait d’amis. Le seul bon souvenir que j’en ai, est que ma mère a pris la voiture ce jour-là, et elle a mis notre CD favori. Une fois arrivé à la boulangerie, j’ai pris un gâteau à la banane, pour me souvenir de ces bons après-midi innocents, sans doute. Même si un enfant ressent ce que font ses parents, et que je suis très loin d’être insensible, je crois que j’étais resté insouciant en mangeant ces bonbons, pâtisseries et bananes en rentrant de l’école. Mon ventre gargouillait plus comme une alarme que par utilité de manger, je crois. Bref, ce moment où j’ai été à la boulangerie m’a paru bien trop court. Le temps du retour n’a pas comblé cette impression, loin de là.

Nous avons passé cette journée attablés à une table connue, bouée de sauvetage au milieu de ce salon inconnu. Nous avons mangé et mes parents m’ont invité à jouer devant la petite maison, il y avait un petit carré d’herbe avec un panier de basket. Je les ai regardés par la fenêtre, ils semblaient s’engueuler, à cause de la fatigue, certainement. Lorsque je me suis retourné, j’ai cru voir la silhouette d’un garçonnet d’environ mon âge passer. J’aurai voulu courir, le rattraper, et lui proposer de mettre des paniers avec moi, en plus, il avait l’air grand et fort. Mais je n’ai pas osé. Je suis rentré chez moi avec les pieds de plomb, mes parents étaient montés dans leur chambre. Toute la maison dormait, semblait silencieuse, et me faisait peur : on aurait dit un lion qui faisait semblant de dormir pour mieux sauter sur sa proie. Je m’en souviens très bien, étrangement. Je n’avais que sept ans mais, curieusement, beaucoup de mes souvenirs datent de cette époque. Je me souviens que j’ai fait la sieste ce jour-là, mais, ce fût plus qu’une longue sieste : je ne me suis même pas réveillé pour manger mes traditionnelles bananes ou même mon repas. Je me suis réveillé très tard le lendemain matin, mais cela n’a pas beaucoup d’importance. Je suis reparti jouer, seul, comme d’habitude. C’est pourquoi, le surlendemain de mon septième anniversaire, j’hésitais à sortir. En plus, j’aimais le temps bizarre qu’il faisait. En effet, la pluie venait de cesser, les arbres semblaient encore plus verts et les fines gouttelettes furent transpercées par un soleil timide. Je suis sorti, affublé de mon anorak jaune que mes parents m’avaient obligé à mettre. Je me suis contenté de m’assoir contre la façade, lorsque j’ai vu un petit garçon en face de moi : le garçon de mon anniversaire. J’ai cligné des yeux, ne comprenant d’abord pas ce qu’il me voulait. Mais, il m’a dit le plus simplement du monde, m’enlevant tout embarras :

« On joue ? » et c’est ainsi que nous avons inventé que nous étions des aventuriers qui devaient sauver des princesses imaginaires. C’est depuis cette fameuse phrase, gravée dans mon cœur, que nous avons été inséparables. Pourtant, ce garçon, Lee Jun Hyun avait des amis. Mon coréen maladroit semblait l’amuser. Très vite, nous sommes devenus des leaders d’une petite bande de quartier, alors que nous n’étions pas plus haut que trois pommes. Nous habitions une cité très modeste, ce qui a souvent donné lieu à des affrontements qui inquiétait ma mère. Mon père s’en fichait un peu je crois. Il croyait que c’était ça être un homme, il ne m’a pas vraiment recadré. Toujours est-il qu’à douze ans, nous avons intégré le même collège, et par chances, nous nous sommes retrouvés dans la même classe. Je crois que c’est là que nos bagarres sont devenues « officielles ». Avant, nous n’étions que des gosses, nos bagarres ressemblaient plus à des chiots qui se mordillent. Nous aimions beaucoup taggué sur les murs, c’est ça qui nous a attiré les foudres des adultes et surtout, d’autres groupes du même établissement ainsi que des quartiers voisins. Mais, cela ne nous dérangeaient pas. Au contraire, notre collège n’était pas si bon que cela, en étudiant un minium, nous avions tout le loisir de faire autre chose. C’est ainsi que cet « autre chose » a pris certaines proportions. Mais, nous n’avons jamais grièvement blessé quelqu’un, ce fût une chance de ne pas être tombé à ce point dans la décadence. Surtout que cela aurait été la fin pour ma mère, que je respectais énormément malgré tout et qui allait un peu mieux : elle travaillait à mi-temps dans une petite pâtisserie et m’en ramenait une dès qu’elle le pouvait : elle m’a toujours montré son affection. Je n’ai pas toujours été juste avec elle, adolescent, mais je la respectais toujours au fond.

Un jour, alors que nous avions tous les deux quatorze ans et que nous trainions dans les petites rues marchandes dans la banlieue de Séoul, nous sommes entrés par hasard dans un magasin de musique. Ce fût le coup de cœur pour moi : j’ai commencé à me trouver un petit boulot respectable pour pouvoir me payer ma première guitare. Lee Jun Hyun, qui aimait déjà chanter à l’époque et qui était naturellement doué, s’est mis à prendre sur ton temps libre pour travailler sa voix. Durant notre dernière année de collège, à quinze ans, nous avons officiellement monté un petit groupe d’amateurs et nous sommes allés dans un lycée un peu mieux fréquenté et nous nous sommes mis à délaisser notre bande de quartier, qui n’a pourtant rien trouvé à redire. Je pense qu’elle n’osait pas. Enfin, en règle générale. Toujours est-il que le monde de la bagarre était une page qui se tournait pour nous. Nous étions à fond dans notre groupe, nous aimions beaucoup ça et, nous nous sommes mis à devoir étudier un peu plus. Nous avions un bassiste avec lequel nous étions aussi très amis. Les filles ? Elles nous intéressaient beaucoup, on sortait avec pas mal d’entre elles, mais ça se finissait toujours mal. A la longue, Lee Jun Hyun et moi-même avons été déçus et nous avons arrêtés de sortir avec des filles pendant quelques mois. Nous sommes tout de même arrivés à décrocher une bourse pour l’université, dans laquelle nous avons entrepris des études de musique ensemble. Ou plutôt, lui était en section chant et, pour ma part, j’étais dans la section musique.

C’est là que nous avons rencontré nos princesses.

La mienne faisait du chant à merveille. Je me suis arrêté en l’entendant, comme pris dans un doux filet. Je l’ai regardée à travers la vitre du studio de la classe dans laquelle elle se trouvait et, pour tout avouer, je bavais presque. Jun Hyun, qui se trouvait justement à mes côtés me taquinait en me voyant ainsi, comme deux ronds de flan, la bouche ouverte. Et moi, l’extraverti, je me suis retrouvé poussé par Jun Hyun pour m’asseoir près d’elle à la cafeteria. Elle était tellement douce, dynamique, gentille, intéressante et passionnée, en plus d’être magnifiquement belle et mignonne, que j’en suis littéralement tombé amoureux. Une fois, nous avons même fait une bataille aux tuyaux d’arrosage, avec une autre fille et Jun Hyun : c’est ainsi qu’il a eu le béguin pour cette autre fille, très proche de ma princesse. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant. Sans tomber dans le cliché, c’était un sentiment tellement brûlant, enivrant,… !

Un soir, alors qu’un violent orage éclatait, elle m’a rejoint dans mon dortoir : elle était dans un autre bâtiment. Elle était trempée jusqu’aux os. Je lui ai proposé de prendre une douche dans ma salle de bains, sous l’œil amusé de Jun Hyun, tandis que je ne savais pas à quoi je me risquais : j’ai dû me contenir tant je pensais que cette déesse était sous ma douche. Elle est revenue, habillée d’un jogging trop grand pour elle, vu qu’il m’appartenait, et une délicieuse odeur de shampoing l’enveloppait : le mien. Elle n’avait pas pris celui de Lee Jun Hyun mais le mien. Il sentait nettement plus bon sur elle que sur un homme. Jun Hyun est sorti, prétextant rejoindre le batteur de notre groupe pour une composition, et me laissa seule avec elle. C’est ainsi que nous avons échangé notre premier baiser, tandis que je la sentais trembler contre mon torse, elle m’a avoué plus tard qu’elle avait une peur bleue de l’orage : elle m’a donc retrouvé, sous cette pluie battante, et sous des coups de tonnerre qui s’enchaînaient…elle a vaincu cette peur juste pour moi. J’en ai été extrêmement touché. Jun Hyun est finalement sorti avec la meilleure amie de ma princesse : tout allait donc pour le mieux. Nous faisions souvent des rendez-vous à quatre, se liant chacun d’amitié avec le compagnon de l’autre. Nous étions bien, tous ensemble. Tout aurait dû rester comme cela. Nous avons même échangé la même promesse, entre chaque couple, quasiment au même moment et sans s’en rendre compte :

« Si nous sommes encore ensemble en sortant de l’université, on se fiancera. » et c’était bien parti.
Le pire jour de nos vies arriva alors, et tout ça par ma faute. Jun Hyun était parti faire une course avec sa chère et tendre et nous devions les rejoindre. Seulement, tout tournait autour de moi, ma tête et le reste de mon corps lançait et ma gorge était irritée, ainsi que mes oreilles. J’ai appelé Jun Hyun pour lui en faire part et il m’a dit ceci :

« Ne te lève pas, ne fais pas de connerie. On va faire un peu de shopping et on rentrera plus tôt que prévu pour te dorloter. En attendant, petite mauviette, tu ne bouges pas, c’est bien clair ? » il était paradoxal dans sa phrase, doux, prévenant et plein d’humour. Je les attendais avec impatience. Mais, je me suis senti encore plus mal dans les alentours de seize heures, comme si un drame s’était produit et, ce fût le cas. Le soir, ils n’étaient toujours pas rentrés. J’ai allumé la télévision lorsque j’ai reçu un coup de téléphone : le nom de ma princesse s’affichait sur l’écran de mon portable : tout content, j’ai décroché. Une voix chevrotante, visiblement en état de choc, semblait articuler péniblement, alors qu’une autre personne pleurait de manière hystérique juste à côté d’elle :

« C’est…c’est…Jun Hyun…on s’est fait attaquer…il a perdu énormément de s…s…sang ! » j’ai accouru jusqu’à l’hôpital où il avait été transporté en urgence. Lorsque je suis arrivé, tout me semblait trop blanc :

« C’est pour consulter ? » me dit une vieille infirmière en voyant mon état grippal. Je me suis mis à hurler :

« OU EST JUN HYUN ? DITES MOI OU IL EST ? »

« Oppa … » a murmuré une petite voix derrière moi. J’ai accouru pour la prendre dans mes bras. Un médecin est arrivé :

« Vous êtes bien les proches de Lee Jun Hyun ? » j’ai vu que, derrière, sur un banc, la copine de Jun Hyun attendait, livide :

« Oui. » dis-je, en sentant bien qu’aucune des filles n’oserait demander ce qu’il lui était arrivé. La nouvelle est tombée, comme une brique. Nous pensions qu’il était dans le coma, mais c’était plus grave :

« Votre ami a fait une hémorragie interne. Nous avons fait tout ce que nous avons pu. Il est décédé il y a une dizaine de minutes. Je suis vraiment désolé. »

J’ai vu la petite amie de Jun Hyun ouvrir la bouche pour hurler mais, son cri devait être tellement chargé en émotions qu’aucun cri ne sortait de sa bouche, et son visage se crispait de douleur. J’ai tapé violemment avec mon poing dans un des murs trop éblouissant :

« Jeune homme, calmez-vous. »

« Mon meilleur ami…mon ami d’enfance est mort, je n’étais même pas là pour l’aider, et vous me demandez de me calmer pour ne pas briser votre sale mur de merde ? Ecoutez moi, je veux le voir d’ici deux minutes ! »

« Soyez polis et je vous l’amènerai »

J’ai senti une pression légère sur mon biceps :

« Fais ce qu’il te dit, oppa ! »

Quand j’ai relevé le drap qui lui cachait le visage, je n’y ai pas cru. J’aurai voulu lui parler, comme on le voit dans les films, mais je me suis contenté de fuir, de crier, d’hurler et de pleurer dans le jardin de l’hôpital.

Je n’ai plus jamais revu la copine de Jun Hyun, ma meilleure amie. Elle a été emmenée pour se faire soigner de sa dépression nerveuse en Thaïlande, près de la mer. Je me suis marié avec ma princesse et, je me suis tellement renfermé que j’ai failli en devenir violant avec elle quand elle me demandait de revenir comme avant. J’ai 48 ans, j’ai divorcé et je n’ai pas d’enfant : ma femme a fait une fausse couche avant de me quitter.

Aujourd’hui, je regarde cette capsule qui me nargue. J’ai peur, c’est vrai : ça pourrait échouer. Mais, je dois retrouver Jun Hyun ! Et l’empêcher de se faire inutilement tuer : je serai même prêt à y perdre la vie, mais je ne le laisserai plus jamais tomber, sous aucun prétexte !