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Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! - PV avec Shim Young Nae

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Park Young Im
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Park Young Im

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Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae Empty
MessageSujet: Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! - PV avec Shim Young Nae Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae EmptyMar 21 Juin - 0:21

Dans le vrai monde, Young Im n’avait eu qu’à aller se coucher dans un ‘lit’ spéciale pour qu’on la fasse changer de monde. En faite, en une nuit, elle avait rajeunie de trente ans… C’est magique non ? Encore plus efficace que ces crème rajeunissante qu’ils vous passent en boucle à la télévision entre deux émissions. Enfin bon, elle ne l’avait pas fait sans émotions non plus. Il faut dire qu’aller dans une espèce de machine pour s’endormir, ce n’est pas toujours agréable, bien qu’elle est été très confortable à son goût. Young Im avait eu assez peur, elle s’était demandé si elle avait bien fait de signer les papiers pour retourner dans le passé. Elle avait éprouvé de sentiments de regrets, si jamais elle refaisait de sa vie un enfer ? Non ! C’était plus que décidé, elle changerait ça vie, en bien, quitte à ne pas se remettre avec Ji Hyuk… Mais était-ce possible ? Elle ne le savait pas… Elle allait bien voir, mais en tout cas, elle gardait bien en tête le jour du départ du jeune homme, pour l’empêcher de partir ! Elle avait tellement rêvé de ça que de retourner à ses vingt ans lui paraissait aussi être un rêve. C’est ce qui explique qu’à son arrivée, elle s’était pincée plusieurs fois pour être sur de vivre la réalité . Après s’être pincé, courra se regarder dans un miroir : elle avait bel et bien retrouver sa jeunesse ! Elle n’avait plus les rides qu’elle s’était faite en travaillant aussi durement pour nourrir son petit Sung Min, qui allait sûrement bien lui manquer… Mais son amour pour Ji Hyuk était bien plus grand que son amour pour son fils, malheureusement. Mais en même temps, peut être le retrouvera-t-elle dans un futur proche ? Quand elle sera mariée et n’aura plus pour nom Park mais Kim ?

Les pas de la jeune fille courra à la salle de bain inquiéta sa mère qui monta les marches de l’escalier en demandant à sa fille si elle allait bien. La coréenne écarquilla ses yeux… Elle entendait la voix de sa mère, celle qui l’avait rejeter, mais qu’elle avait toujours aimé ! Elle sortit de la salle de bain en courant et se jeta dans les bras de sa maman avec les yeux humides. La dame se demandait bien ce qui passait l’esprit de sa fille et lui passa ses mains dans le dos en lui posant des questions comme : « Tu as mal dormis c’est ça ? Un mauvais rêve ? » ou encore : « Tu as quelque chose sur le cœur ? Tu veux en parler ? ». Mais rien ne sortait de la bouche de Young Im qui commençait à s’apercevoir que ses émotions allaient lui jouer certains tours… Elle finit par lever la tête et regarder sa mère :

«  Non, ne t’inquiète pas maman, j’avais juste envie de te faire un câlin ! J’ai l’impression que ça fait un éternité que je ne t’ai pas vu ! »

L
e femme sourit et lui répondit que ça ne faisait que depuis neuf heure du soir qu’elles ne s’étaient pas vues. Mais pour Young Im cela faisait trente ans qu’elle rêvait de retrouver sa mère adorée ! Ainsi que son père, mais à sept heure du matin, il était déjà au travail, par conséquent, elle n’allait pas le revoir avant un bon moment ! Et oui, car la jeune fille devait aller à l’école aujourd’hui, nous étions Lundi 20 Juin 2020, certes, elle était bientôt en vacances, mais il lui restait encore quelques semaines à faire avant d’avoir les deux mois de juillet et d’août pour profiter de sa vie. La rentrée c’était faite en Mars, mais comme l’internat était à refaire, c’était aujourd’hui qu’elle y passait la nuit pour la première fois de cette année ! Elle était impatiente. Une valise était toute faite dans sa chambre, elle n’avait qu’à compléter le tout avec ses affaires de toilettes. Sa mère lui dit qu’elle devait redescendre, elle devait préparer le petit déjeuner. Pendant ce temps, Young Im prit une bonne douche. Elle régla l’eau à la bonne température, la laissa couler le temps qu’elle se déshabille et sauta dedans. Ce que c’était agréable de retrouver un joli corps ! La jeune fille se lava puis sortie, il ne lui fallait pas cinquante ans pour prendre une douche. Suite à cela elle se dirigea dans sa chambre et ouvrit son placard, elle devait mettre son uniforme scolaire ! Celui de Yeonsei University pour les deuxième année ! Elle était fière d’être en deuxième année de danse, cela lui plaisait beaucoup et elle savait qu’elle allait faire quelques choses de bien avec ça !

Enfin bon, c’est après avoir déjeuner et dit au revoir à sa maman que la jeune fille prit sa valise et son sac pour aller en cours ! Elle y alla en marchant très rapidement tellement elle était impatiente ! Elle observait un peu tout le monde pour voir si elle ne croiserait pas son cher et tendre, mais elle avait oublié qu’elle n’était pas dans la même école que lui… Elle ne le verrait sûrement que ce soir ! La jeune fille passa une journée des plus paisibles, elle avait retrouvé ses amies, avait pu reparler d’un peu tout et n’importe quoi avec elle. Il faut dire que dans l’autre monde, elle n’avait pas une grande vie sociale, entre boulot et enfant, elle n’avait pas eu le temps d’entretenir de belles relations jusqu’à 2030 ce qui explique qu’elle était souvent seule… Une raison de plus pour revenir en arrière et tout recommencer ! Elle avait un peu perdu en danse, mais sinon, tout allait pour le mieux, avait un corps en bonne santé, pas de problème de dos… Parfaite la vie…

Quand arriva l’heure de retourner chercher les valises à la bagageries, Young Im mit un peu de temps avant d’avoir accès à la sienne. Elle était pourtant voyante, rose avec plusieurs autocollants de différents pays que son père ou elle même avait visité. Le père de Young Im voyageait beaucoup avec son travail, il était même allé en France ! Le pays préféré de la jeune fille qui ne rêvait que d’une chose : Aller à Paris ! La capitale française faisait rêver plus d’un ou d’une en Asie. Cela paressait tellement beau en photographie, si romantique… La ville de l’amour ! Enfin bon… Une fois que la jeune fille eu le manche de sa valise en main, elle peina un peu pour sortir mais se dirigea tout de même vers le bus. Elle se mit à côté d’une de ses amie, elle espérait être avec elle dans la chambre de l’internat, mais il y avait peu de chance. Le trajet en bus fut si long pour la jeune fille, elle n’arrêtait pas de penser à Ji Hyuk. Elle en avait entendu parler aujourd’hui… On lui avait demander depuis combien de temps ils étaient ensemble… Elle n’avait pas pu ressortir la date exact de leur début de couple, mais cela faisait environ deux ans ! Certaine n’en revenaient pas, pour elle, à leurs âge, un gars et une fille n’étaient fait l’un pour l’autre que pour un moi, mais ce n’était pas le cas de Young Im qui s’en vantait parfois… Sauf que là, elle n’avait nullement envie de s’en vanter ! C’était plutôt compréhensible.

Quand le bus arriva à l’internat, les jeunes étudiants de Yeonsei se mélangèrent à ceux que la Korea’s University, mais il n’y avait toujours pas de Ji Hyuk dans le coin, alors Young Im traça sa route jusqu’au tableau d’affichage. Il ne lui restait plus que à trouver son nom pour voir avec qui elle était. L’administration les avait prévenus qu’il ne serait pas forcément avec quelqu’un de leur année, il fallait que les années se mélangent pour que des liens s’établissent. Une fois arrivé à ce panneau, la jeune fille chercha son nom : Park Young Im. Elle se retrouvait dans une chambre avec une certaine Shim Young Nae. Elle sourit, toutes les deus étaient normalement faites pour s’entendre car elle avait le même signe ‘Young’ dans leurs prénoms ! Enfin, ce n’était peu être pas un signe pour autant. La coréenne se dirigea vers sa chambre et poussa la porte. Il n’y avait personne, juste deux lit avec deux armoires et deux bureaux. La jeune fille mit sa valise sur son lit, s’assit à côté et se laissa tomber en arrière. Son lit était très confortable et l’établissement fort accueillant puisqu’il venait d’être retapé ! Elle sentait qu’elle allait se plaire ici ! Elle se redressa et ouvrit sa valise. Elle se leva, cette fois-ci, et commença à prendre ses affaires pour les mettre dans l’armoire qui lui était destiné. Elle avait prit le lit du côté droit de la pièce. Elle continua de ranger ses affaires tranquillement avec un petit fond sonore.


Dernière édition par Park Young Im le Mar 21 Juin - 17:57, édité 1 fois
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Shim Young Nae
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Shim Young Nae

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Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae Empty
MessageSujet: Re: Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! - PV avec Shim Young Nae Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae EmptyMar 21 Juin - 15:12

Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae 170909Yoona17

Comment une jeune femme d’à peine vingt ans peut-elle penser à ses deux jumelles qui allaient rentrer dans l’adolescence ? Tout simplement parce qu’elle les avait mise au monde.

Je me dégoûte d’avoir des pensées pareilles. C’est la vérité. Je ne peux pas m’empêcher d’être tiraillée par l’amour que j’éprouve pour mes deux petites chipies, qui dans ce monde, ne sont pas nées et ne naîtrons peut-être jamais, et en même temps, l’égoïsme de refaire ma vie. De toutes les manières, elles n’étaient pas heureuses de m’avoir comme mère. Tout n’est que terrible répétition. On m’a caché des choses et je ne les ai jamais dites à mes propres enfants. Heureusement, je n’ai jamais eu l’indécence morbide de cacher des coupures de journaux dans leur coffre à jouets. Les journaux ne sont plus très à la mode, mais justement : ils se ruent sur tous les potins croustillants. De toutes les manières, je n’ai jamais emporté les anciennes coupures de presse dans ma nouvelle maison. Quelle indécence morbide ! Ma mère ne m’avait rien dit, pas plus que mon père, sur le viol et l’état dans laquelle ma sœur s’est retrouvée. Tout ce que je savais, c’est qu’elle avait été tuée par « une mauvaise personne ». Le policier qui me l’a annoncé était en fait le violeur dont il était question. Il emmenait souvent les filles là, sauf qu’il ne les tuait pas. Alors, quand il savait que la police n’allait pas revenir, à certains moments, dans la ruelle, il continuait à y emmener des filles, toujours en prétextant qu’il avait besoin de leur aide pour une enquête. Ce type me dégoûte. Les Hommes, mais surtout les individus de sexe masculin me dégoûtent. Je ne peux pas faire autrement. J’aurai voulu empêcher mon agression, bien que j’aie réussi à me défendre. Mais elle s’est déroulée en 2018, et nous sommes en 2020. De plus, pour l’empêcher, j’aurai dû en conserver le souvenir, ce qui fait que le résultat de mes sens aurait été le même. On ne peut jamais complètement refaire le passé.

Cette espèce de monologue intérieur me procure un mal de crâne immense. Et j’ai toujours la bouche sèche, comme d’habitude, depuis que… ! A cette idée, je me précipite dans la salle de bains, sans me lever calmement comme je le fais les jours où j’ai le temps. Je ne suis pas très matinale. Ma tête résonne trop fort, elle menace d’éclater à tout moment. Au passage, je croise une femme, élégante mais qui vieillit très vite, mais je n’ai pas le temps de m’attarder sur le physique de ma génitrice. J’ai tout juste le temps de fermer la porte à clef, de m’agenouiller devant la cuvette blanche…et ce qui devait arriver arriva. Ma mère s’approche de la porte :

« Tu n’es pas bien ma chérie ? » sa propre voix me donne encore plus l’envie de régurgiter à nouveau. Je sens une boule infâme élargir mon œsophage. Pourtant, je parviens à articuler, bien que péniblement :
« Oui, ça va… » elle n’insiste pas. Elle sait à quel point j’ai mauvais caractère je suppose. J’ouvre la porte de la salle de bains après m’être débarbouillée et avoir passé quelques coups de brosses dans ma longue chevelure brune. Elle n’a pas bougé, je lui décoche un regard dédaigneux :

« Qu’est-ce que tu fais encore là ? »

« Ma petite…tu es toute pâle ! Tu as vomi, ne me le cache pas ! »

« Et alors ? » dis-je en la contournant.

« ET ALORS ? Tu crois que je ne vois pas que tu es entrain de correspondre au profil d’une anorexique ? »

« Maman, tu me fatigues. Tu me connais et je n’ai pas le rapport poids-taille-âge d’une anorexique. »

A cette réplique, elle se détourne et descend l’escalier. Je me revois encore tremblante, sur les marches de celui-ci, ce fameux soir, et ma migraine refait des siennes :

« Viens manger. » me dit-elle. Je ne dis rien, je retourne à la salle de bains et abandonne ma nuisette en soie blanche sur le carrelage. Mon corps nu se reflète dans la surface polie de la large glace rectangulaire de la pièce. Cela fait du bien de sentir ses seins à nouveau fermes et soutenus. Cela fait du bien de voir son ventre plat et de retrouver ses jambes sans la raideur ainsi que la légère rondeur qui les accompagnaient ! Je suis à nouveau moi, aujourd’hui plus que je ne l’aie jamais été ! Je souris à cette vision, tandis que mes cheveux, bien que déjà démêlés, tombe en désordre sur ma peau peut-être légèrement trop blanche. Je souris et je me penche, posant mes deux mains sur l’évier de marbre noir, et je m’avance vers mon propre reflet. Mes yeux bruns se lancent des éclairs à eux-mêmes. Je sens cette énergie, et elle me plait. Je souris, toujours hissée sur la pointe des pieds :

« Bienvenue à Séoul. » et je me mets à essquisser un certain rictus avant d’éclater de rire. J’avance vers la douche pour me saisir de la poignée qui règle la température et le débit, et je me glisse sous une eau quasiment brûlante. Cela me réveille, aujourd’hui, je n’ai pas de poches sous les yeux, je n’ai pas le poids d’études de médecine sur mes épaules,… ! Bref, je suis une autre femme. Grâce à elle, je vais devenir celle que j’ai toujours rêvé d’être, même dans trente ans…surtout dans trente ans !

Je reste ainsi pendant de profondes minutes, sous la cascade chaude d’eau claire. Je frissonne de plaisir. Depuis quand n’ai-je plus éprouvé cette délicieuse sensation ? Peut-être depuis que ma peau s’est relâchée et que mes jumelles crient au-travers de la porte :

« MAMAN ! DEPECHE TOI ! CE N’EST PAS LE MOMENT DE PRENDRE UNE DOUCHE. ON DOIT ARRIVER PLUS TÔT A L’ECOLE POUR VOIR… » ces petites écervelées ne savaient dire que cela « Ce n’est pas le moment de prendre une douche, on a des rendez-vous, nous ! » moi aussi mes petites, je pouvais plaire. Vous verrez dans trente ans, quand vos filles vous diront, à chaque fois que vous aurez le malheur de vous glisser sous un fin jet d’eau « Ce n’est pas le moment de prendre une douche ! » et ce genre de choses ! Pourtant, elles me manquent terriblement, ces deux petites pestes, et leurs gestes de bon cœur lorsqu’elles voient des sans-abris dormir sur des cartons ou à même le sol humide dans la banlieue de Séoul dans laquelle elles étaient parfois obligées de déambuler.

Je secoue la tête. Ce n’est pas le moment de penser à cela. Elles m’obsèdent tellement que je crois les entendre derrière la porte. Je me savonne et , cela devient de pire en pire. Je les entends même tambouriner à la porte de bois. Je saute de la douche après avoir coupé le trajet frivole de l’eau, je m’enroule dans un essuie et je bondis en ouvrant la porte à la volée :

« CA SUFFIT ! MAMAN A BESOIN DE… » je m’arrête net. Je me suis laissée emportée par mes émotions. Elles ne sont pas là, le couloir est désert. Heureusement, j’entends maman s’affairer dans la cuisine, la connaissant, elle n’a certainement rien entendu de mon délire. Cela me rassure. Je finis de m’essuyer, enfile mes nouveaux sous-vêtements(j’en suis très fière. Ils m’ont coûtées une petite fortune), et me revêts d’un peignoir après avoir détaché mes cheveux. Je me retrouve devant ma garde-robe, pendant quelques bonnes minutes. Finalement, je décide d’opter pour une minijupe blanche et noire, moulante, un top blanc avec des écritures noires composées en strass, et des chaussures compensées de même couleur que le dessus. Je laisse mes longs cheveux ondulés pendre, je me mets une base, ainsi qu’un peu de fond de teint et de poudre. J’applique aussi une base sur mes yeux pour faire tenir le far à paupière, dans des couleurs plutôt sablées, avant de faire un trait sur chacune de mes paupières et dans le dessous de l’œil. Une fois cela terminé, je descends dans la cuisine et je me presse un jus de fruits frais : citron vert et orange. Je sens le regard oppressant de ma mère sur moi, mais elle ne dit rien. Heureusement. Continue à la boucler, ma très chère maman !

Je porte le grand verre à mes lèvres et je le finis d’un trait, tout en prenant le temps de le savourer-paradoxal, je sais, mais je suis un paradoxe entier à moi tout seule -. Puis, je prends quelques crêpes dans une boîte semblable à une boîte de bento :

« Prend au moins quelque chose pour mettre sur tes crêpes ! »

« C’est bon. » dis-je en prenant tout de même un échantillon de confiture à la fraise qui traînait. Je me rassois pour ouvrir mon miroir de poche et ouvrir le tube de rouge à lèvres. Je vois dans la glace, ma mère qui me regarde. Ne fais pas l’attendrie, très chère maman. Un jour, tu seras débarrassée de moi, tu prendras peu de mes nouvelles, et tu ne me féliciteras pas d’avoir gâché ma vie pour toi. Parce qu’assistante en médecine, cela ne te faisait pas plaisir, mais j’ai fait des études de médecine pour vous faire plaisir, à vous qui m’avez normalement mise au monde. Je n’ai pas choisi de devenir médecin ou moins que cela dans le même domaine ennuyeux qu’est la médecine. Je fais exprès de prendre une pose provocatrice et j’articule, de mes lèvres pleines et rouges :

« Bon, j’y vais ! » et sans qu’elle n’ait pu dire un seul mot, je suis montée prendre ma valise. Je l’ai descendue sans trop de peine, d’autres colis, remplis de vêtements, arriveront plus tard. Et je ne suis pas une potiche, je suis capable de soulever ce poids là tout de même. Ma valise, couleur rouge cerise, reflète le soleil qui filtre au-travers de la fenêtre du couloir. Maman se précipite vers moi :

« Quoi ? »

« Tu n’es pas loin de l’école, pourquoi partir si prestement ? D’autant plus que tu n’as pas cours ce matin, je me trompe ? Et les études de lettres ne demandent pas un sérieux comme les études de médecine, je suis certaine qu’une fille comme toi aurait mieux fait de… » de quoi ? De faire quoi ? C’est ma vie dont il s’agit. Je me baisse pour ramasser mon sac que je mets sur mon épaule droite, me saisis à nouveau de la poignée de ma valise :

« J’ai autre chose à faire que de rester cloîtrée ici. »

« Nourris-toi bien. Les danseuses sont souvent interdites de… »

« Je mange correctement et, même si je ne le faisais pas, cela ne regarderait que moi. C’est mon choix, pas le tien. Au revoir maman. » dis-je en claquant la porte. Je me dirige vers l’arrêt de bus le plus proche, de la musique nichée dans mes oreilles grâce à mon casque dernier cri et personnalisé. Le bus arrive une minute avant que la pluie ne commence son flot tumultueux. Heureusement, parce que je n’aurai pas supportée d’être trempée.

A peine quinze minutes après le départ du véhicule, je sonne pour pouvoir sortir, ce que je fais. Une troupe de personnes m’attendent devant un immeuble :

« Coucou ma mignonne, ça va ? »

« Hey, oui et toi ? Ma mère me gonfle, tu ne peux pas savoir. Heureusement… » je continue la phrase dans ma tête, « Heureusement que je ne l’ai côtoyée que deux semaines, depuis mon arrivée dans le Séoul d’il y a trente ans ». et je me reprends :

« Heureusement que les dortoirs ont été refaits. Par contre je dois être mise avec quelqu’un, fais chier ! »

« Tu as toujours un langage si rude ma belle. »

« Et oui, je suis fidèle à moi-même. » dis-je dans un large sourire.

« Tu te souviens quand je t’ai abordée la première fois ? Tu m’avais sacrément remballé. »

« J’étais coincée, qu’est-ce que tu veux ?! Mais on ne peut pas se nier toute sa vie. »

« Tu as bien raison. »

« Salut vous autres ! Vous allez bien ? »

« On doit répéter la choré, tu te rappelles ? Tu as le temps pour ça ? »

« Ce matin, non, je dois me rendre au dortoir le plus tôt possible, histoire de mettre mes affaires sans avoir quelqu’un dans mon dos. »

« Allez quoi ! Maintenant que l’une de nos danseuses principales est devenue une vedette. »

« Tu as toujours tendance à exagérer, Min Soo. » je m’exclame dans un rire incontrôlable.

« C’est dingue, tu es à la fois si froide et si ouverte. »

« Avec vous, seulement. Bon, alors, je laisse mes affaires au vestiaire. Et la première qui y touche aura affaire à moi ! Je vous regarde, je vais plus apprendre ainsi dans un premier temps. » dis-je en décochant un regard mauvais à une petite peste derrière Min Soo. On ne peut pas faire pire dans le genre stéréotype : danseuse de rue depuis ses onze ans, elle a été prise sous l’aile de Min Soo qui la trouvait remarquable pour son âge. Mais son talent n’a rien d’extraordinaire. Elle est jalouse de mon statut, de m’être intégrée si vite à l’équipe, et elle est jalouse de moi. Or, Min Soo est juste un grand frère, rien de plus. Elle a vraiment de la merde dans les yeux, c’est l’un des trois seuls mecs que je ne trouve pas dégoûtant. Il a son côté pervers quand il le veut, mais ne va jamais contre le souhait d’une fille. C’est en cela qu’il est différent.

« Toi, apprendre ? »

« Bah, le simple fait que tu sois avec nous est déjà super. » renchérit une jeune fille que j’apprécie bien, malgré le fait que je ne la considère pas tout à fait comme une amie. Je fais un peu l’hypocrite disons, son côté naïf et insouciant m’énerve un peu, je dois dire.

Je place l’ongle laqué de mon index sur la fiche. Tout le monde m’a laissée passer, merci, je suis myope, je ne vois rien, et eux, de leur côté, ne veulent plus me pousser, les gens sont ainsi faits. Et là, juste à la hauteur de mon nez, je vois « Shim Young Nae » « …Young » ils m’ont mise avec moi-même ? Je ris sous cape…mais mon rire s’étouffe dans la gorge. J’ai lu trop vite « Shim Young Nae » -- « Park Young Im ». Qui est cette fille ? Aucune importance, mais je sens que l’endroit que j’aime le plus (c’est-à-dire ma chambre en règle général) va se trouver au statut de lieu dans lequel je vais traîner le moins possible. Je sais m’imposer mais si je tombe avec une glue, ne comptez pas sur moi pour rester dans un endroit pareil.

Je pénètre dans la pièce après avoir monté quelques escaliers. Mon dieu, elle met de la musique si fort ? Bon, je fais pareil dans ma chambre, mais quand je suis seule ! Je rentre à la volée, en mastiquant un chewing-gum. Avec tout cela, je n’ai pas mangé en fait…je mangerai mes crêpes sur le lit tiens. Ah mais mademoiselle, qui est donc déjà là, a cru bon de choisir comme elle le voulait. Bien, elle n’a pas pris la peine de m’attendre. De toute façon, je préfère être près de la fenêtre ! Je lâche mon sac près du lit vide en question et éteint sa musique :

« Je suis Shim Young Nae, ta colocataire. » dis-je simplement, en sous-entendant « Donc n’empiète pas sur mon territoire. » et je m’assois sur le lit, après avoir jeté ma chique à la poubelle, en déballant ce qui devait me servir de petit déjeuner, tout en décapsulant une canette de thé glacé.


PS: Citation et lecteur exportable à venir. Couleurs provisoires.


Dernière édition par Shim Young Nae le Mar 21 Juin - 18:07, édité 4 fois
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Park Young Im
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MessageSujet: Re: Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! - PV avec Shim Young Nae Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae EmptyMar 21 Juin - 17:58

Grande fan de musique pop coréenne, Young Im passait son temps à s’informer sur ses groupes favoris. Elle achetait aussi la plus part de leurs singles et albums, mais malheureusement, en internat, elle n’avait pas pu ramener sa petit collection au risque de se la faire voler… Les gens sont très malsain dans se monde, elle en a parler de nombreuses fois avec ses parents, elle savait ce qu’ils pensaient parfaitement à propos de ces types, ils en avaient une description tellement précise qu’il n’acceptait rien. Il y avait une époque pour la jeune fille traînait beaucoup avec des jeunes hommes de son âge. Selon ses parents, ce n’était que des petits voyou, ceux qu’on voit dans les journaux pour avoir brûlé des voitures ou violer les jeunes filles… En revanche Young Im savait très bien qu’elle n’avait rien à craindre des mecs qu’elle fréquentait. La preuve principale étant que Ji-Hyuk en faisait partie. C’est d’ailleurs pour ça que les parents de la jeune fille n’étaient pas très amicale avec lui, au début… Mais bon, ils n’avaient pas que ça à faire de traîner avec ce jeune homme, Young Im faisait tout pour ne pas voir ses parents quand elle était avec son petit copain. Elle le gardait rien que pour elle.

Oui, je sais ce que vous pouvez penser, elle est carrément dingue de ce mec cette petite… Et bien oui, c’est pour lui qu’elle a quand même fait se voyage dans le temps, mais plus les minutes passaient dans se monde, plus elle avait peur de le retrouver… Elle ne l’avait pas vu depuis bien trente année, elle avait vécu tellement de choses, elle avait sûrement changée. Enfin de son côté, la relation qu’elle avait avec ce jeune homme avait changé, elle en était sûr. Elle l’avais tant attendu et avait été si déçue qu’il ne revienne jamais… Oui, en faite, c’était ça le problème, elle avait été déçue… Quoi de plus normale en même temps, c’est ce départ soudain qui avait fait basculer sa vie entière… Elle lui en voulait, ô combien elle lui en voulait, mais il ne fallait pas qu’elle s’excite sur lui dès qu’elle le verrait. Elle ne pourra jamais lui parler de son ancienne vie, de leur fils, de toutes ses choses qui ont disparues avec le retour en arrière… Elle ne regrettait pas son action, enfin si, juste pour son enfant… Elle l’avait en quelques sortes abandonné… Du moins, c’est le sentiment qu’elle avait. Les scientifiques, avant son départ, lui avaient dit qu’elle n’avait pas besoin de se préoccuper de cela, que dans le vrai monde, sa vie ne changera pas. De toutes manières, elle ne pouvait pas le faire revenir trente ans en arrière son petit chéri, il n’était même pas né à cette époque !

Toutes ces pensées défilèrent dans la tête de la jeune fille qui rangeait correctement ses affaires dans l’armoire qui était juste à côté de son lit. Elle allait se plaire ici, enfin, à moins que sa colocataire soit vraiment une pourrie, mais elle s’était promis d’arrêter, ou plutôt d’essayer d’arrêter, ses petites pensées de rancunière qu’elle était. Même si elle venait de le faire avec l’histoire de Ji Hyuk… Oui bon, on ne change pas une personne comme ça. Elle sortit de son sac sa boite à sous vêtements. C’était une boite métallique assez grade où elle mettait ses soutient gorges, ses chaussettes et ses culottes. Sa mère lui avait donné cette technique, elle le faisait elle aussi quand elle était en internat, pendant sa jeunesse. Une fois cette boite mis en place au fond de son armoire, la jeune fille passa à tout ce qu’il y avait à mettre sur ses cintres. Bon bien-sûr, vu qu’elle passait son temps à aller faire les boutiques, elle n’attendait pas qu’une valise, normalement son père devait passer la voir demain pour lui amener ses deux autre valises à roulettes. Heureusement que les lits étaient assez haut, elle pourrait en glisser une ou deux dessous ! Enfin bon, les musique défilait, mais aucunes ne plaisait réellement à Young Im qui reprit son I-pod touch pour changer un peu de style. Elle voulait quelques choses de motivant, qui bougeait pour se dire qu’elle n’était même pas à la moitié de son rangement mais qu’elle devait avoir du courage ! La jeune fille reprit donc son petit travail avec une musique un peu plus mouvementé qui lui fit faire quelques pas de danse.

Ce qu’elle aimait danser ! Dire qu’elle avait commencer avec de la danse tout ce qu’il y a de plus banale à ses six ans et que maintenant, elle était en deuxième année de danse à Yeonsei University pour devenir une professionnelle ! Elle savait que cette fois, elle y arriverait ! Bientôt, elle devra aller s’inscrire à un club… Elle ne savait pas trop lequel prendre, elle hésitait entre musique et chant… On lui avait toujours dit qu’elle chantait bien, alors pourquoi ne pas aller vérifier ça en club. Au pire, elle pourrait changer, c’était tout à fait possible, il suffisait juste de savoir où aller ! Bon après il y avait d’autres proposition, faire partie d’une équipe de sport l’intéressait beaucoup, mais elle ne pouvait pas faire de basket car elle était trop petite et le foot, ce n’était même pas imaginable, car il faut être une vrai sportive… Elle a tendance à s’épuiser rapidement dans les sports où il faut courir… Elle secoua la tête et continua de ranger ses affaires. Maintenant qu’elle en avait finis avec tout ses gilets… Enfin plutôt, ce qu’elle avait en gilets pour le moment, elle passa au T-short. Elle les sortit tous un à un, les replia et les posa délicatement sur le bois sec de l’armoire de chambre. Elle fit exactement la même chose avec ses Jeans. Les jupes tant qu’à elles, Young Im ne savait pas trop où les mettre… L’armoire commençait déjà être un peu pleine, c’était un peu difficile de trouver encore un coin, mais heureusement, en poussant un peux sa merveilleuse boite, elle avait bien la place pour y mettre sa pile. Après les shorts, elle les mettrait sur les Jeans, il ne fallait pas se prendre la tête. Alors qu’elle posait un de ses derniers shorts, Young Im sursauta. Sa colocataire venait d’enter. Elle lui lança un « je suis Shim Young Nae, ta colocataire. » qui était assez froid, mais ce n’était rien, Young Im comprenait parfaitement qu’une troisième année de veuille pas se retrouver avec une de seconde année. Mais il allait falloir s’y faire ! Young Im se retourna, elle s’était motivée pour y mettre tout son cœur !

« Je sais ! Bienvenue dans ta chambre, moi c’est Young Im, Park Young Im. Ravie de faire la connaissance de ma colocataire ! »

B
on j’avoue que Young Im avait de fâcheuse tendance à être un peu bavarde certaines fois, mais il ne fallait pas lui en vouloir pour si peu ! Enfin bon, la jeune fille qu’elle avait en face d’elle avait l’air un peu bizarre, mais la seconde année s’en fichait complètement… Bien qu’elle remarqua son look un peu provoquant qu’elle n’appréciait pas tellement… Mais bon, comme on dit ‘chacun sa vie, chacun son chemin et chacun son style !’. Young Nae commença à manger pendant que Young Im finissait de ranger ses affaires… Un fois qu’elle eut fini, elle se posa sur son lit et soupira un bon coup :

« Voilà une bonne chose de faite ! »

E
lle regarda sa valise vide, contente, puis elle se décida à la fermer pour la glisser sous le lit. Un ‘parfait’ s’échappa de sa bouche. Sa musique tournait toujours, justement, une de ses chansons favorites passait. Elle attendit que Young Nae eu terminé de manger pour commencer à taper la causette. A vrai dire, Young Im était très impatiente de voir quelle genre de personne s’était et elle allait absolument tout faire pour qu’elles s’entendent bien !

« Tu viens de quelle université ? Yeonsei ou Korea’s ? Parce que je n’ai absolument jamais entendue parler de toi à Yeonsei… Enfin bon, trouve que se soit cool, enfin si tu es de Korea’s, qu’ils mélangent les deux écoles et les années, au moins, on connaît un peu plus de monde. »

O
ui, oui, elle avait envie d’en savoir un peu plus… Mais un peu trop sûrement aussi ? Enfin bon, elle savait que même si elle était cassée, elle aurait essayé et serait fière d’elle ! Fighting ma petite Young Im ♥ ! Elle rajouta à ses dernières paroles :

«  Et puis, c’est bien qu’il soit neuf cet internat ! En plus, de ce côté, nous avons une jolie vue sur Séoul… Géniale nan ? »

E
lle était allée vers la fenêtre pour regarder la capitale de la crée su du… Elle aimait cette ville depuis qu’elle était revenue à ses 18 ans !
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Shim Young Nae
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MessageSujet: Re: Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! - PV avec Shim Young Nae Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae EmptyLun 11 Juil - 14:38

Le monde tel que nous le connaissons n’existe pas. Je veux dire par là que la perception que nous avons de celui-ci est changeante selon la personne qui le regarde et l’humeur de cette dernière. Pourtant, il existe des incontournables, des choses qui flottent dans l’air, des énergies impalpables si on y fait pas attention ou si nous n’avons tout simplement pas le caractère nous permettant de les ressentir. Personnellement, je crois pouvoir sentir les choses de manière assez évidente, mais parfois, c’est plus compliqué que cela. Bref, en un seul regard, j’ai compris une chose : cette chambre, bien que claire et spacieuse, ne va pas me plaire. Et pour cause, la jeune fille avec laquelle je dois dormir ne pas se contenter d’une simple conversation. Je me dois donc d’imposer directement mes limites, quitte à être aussi froide avec elle qu’avec ma mère, ou presque, bien que cette jeune fille n’est absolument par responsable du comportement de mes parents. Rien que le simple fait de penser à eux me soulève l’estomac. Combien de temps vais-je devoir supporter ce calvaire ? Je peux bien me l’avouer à moi-même, aimant me faire des monologues intérieurs pareils à des romans : j’ai souvent pensé au suicide dans mon ancienne vie. Déjà toute jeune, je me suis dit que je ferai mieux de disparaître. Je crois que pas mal de gens se le disent, mais peu d’entre eux le pensent comme cela. C’est une passe, une crise d’adolescence en somme, alors que pour ma part, j’ai toujours été en crise, et je le serai toujours. Une fois, quelqu’un m’a dit « Si nous allons au théâtre ou voir un spectacle de danse, c’est pour voir des personnages en crise ». Je pense qu’il n’y a rien de plus véritable que cette phrase. Je la conserve au mieux afin de revivre mon passé. Mais, et si je refaisais des erreurs différentes en me braquant sur celles que j’ai déjà vécues et que je me dois d’éviter ? Deux voyages dans le passé me paraissent impossibles. A cette pensée, la boule qui soulève mon estomac s’amuse à jouer avec ce dernier comme s’il s’agissait d’un simple élastique. Je repose ma tartine, l’appétit coupé, et je lève ma tête vers la jeune femme qui range ses affaires. Elle a le sourire. Etrangement, même si je me suis promis d’éradiquer cette naïveté qu’il y avait dans ma jeunesse de départ, je ne peux pas m’empêcher de l’envier. Son sourire est naturel et spontané.

Je secoue légèrement la tête. Je suis bête. Cette fille ne doit pas m’intéresser. Elle a l’air commun. Je sais, qui suis-je pour juger les gens ? Mes pensées peuvent paraître rudes mais, elles sont comme elles sont, c’est tout. Il n’y a pas à discuter sur ce point-là. Mais, j’avoue que sa joie de vivre me laisse quelque peu coite, même si j’évite de le montrer. Je n’éprouve pas l’envie de trop l’observer. Je fouille donc dans mon sac, toujours assise en tailleur sur le matelas, qui est moelleux sans être trop mou. Je sors mon Ipod mais…comment l’écouter avec cette fille qui ne m’a même pas demandé si elle pouvait laisser aller sa musique dans la pièce ? Je respire pleinement, comme en relaxation. Je ne dois pas être agressive, surtout dès le début. Mine de rien, je vais tout de même vivre avec cette fille pendant quelques mois, je ne peux pas me prendre la tête avec elle pour des broutilles telles que la musique, comme le ferait une adolescente écervelée, âgée de treize ans tout au plus. Non, ça, il n’en est pas question. Du moins, pas aujourd’hui. Et cette fille ne doit pas ruiner ma bonne humeur. Je suis jeune ! Jeune ! Jeune ! Je me rends compte maintenant que la jeunesse est un cadeau à conserver précieusement, même plus précieusement qu’un bijou auquel on tient de manière la fois spirituelle et matérielle. La jeunesse est un cadeau du ciel mais, pour le laisser à d’autres, on doit s’en aller, mourir, et vieillir entre temps, si on n’a pas eu d’accidents avant de mourir de vieillesse. J’aurai été prête à conserver ce bijou seulement dans ma tête, et partir. Et élever mes princesses qui m’ont pourtant mené la vie dure. Seulement, ce bijou s’est oxydé tellement vide que j’en ai perdu l’éclat, et que je ne me souviens même pas à quoi il ressemblait. C’est pourquoi, je ne pouvais pas avancer clairement dans ma vie. Cela n’aurait pas été bon pour mes jumelles. Pardonnez-moi les filles. Avant de m’endormir dans la capsule qui m’a mené vers cette curieuse destination, qui ne changeait pas le lieu mais le temps, on m’a assuré que tout allait bien se passer pour vous. Mais je ne suis pas dupe. Cependant, vivre avec le prix d’avoir une mère incomplète telle que moi…cela vous aurait été impossible. Vous ne savez pas que je vous ai abandonnées, mais s’il vous plait, pardonnez-moi ! Je revois leur visage…elles sont si adorables ! Elles m’épuisent souvent mais, leur présence me manque. Mais aucun retour en arrière est possible, je ne les verrai plus jamais. Une douleur se fait ressentir dans fond de mes viscères. Je dois encore vomir. Le sentant venir, et devant me retenir, je respire profondément. Une fois cela passé, je décide d’envoyer quelques textos pour tuer le temps avant de ranger le contenu de mes bagages. Je remarque que la jeune femme peine avec ses vêtements. Mais pour ce côté pratique, je ne peux pas lui jeter la pierre. Cependant, ce n’est pas une raison pour me précipiter avec une voix mielleuse et la bouche pointée en forme de cul de poule « Tu veux de l’aide ? ». En plus, ce comportement pathétique signerait mon arrêt de mort, parce que là, on aurait commencé à papoter, comme deux filles de notre âge, et ça, non merci. J’ai assez donné dans mon premier passé !

Les gens me dégoûtent en règle général. Le groupe de danse de rue, ce n’est pas exactement pareil. Pourtant, je ne pense pas leur faire une confiance aveugle, même à mon « meilleur ami ». La confiance, c’est bien beau, mais une fois brisée comme un miroir éclaté sur n’importe quel sol, elle n’a pas plus de valeur que ce miroir, qu’on ne peut plus utiliser, sauf pour contempler son reflet écrasé en une multitude de gros ainsi que de petits morceaux de verre. C’est comme ça. Je suis lucide, voilà tout. Je suis retourné dans le passé pour au moins faire quelque chose que j’aime. Je ne pourrai pas tout effacer, c’est certain. Et, il y a des événements d’une vie, quel que soit l’année durant laquelle ils se sont produits, qui sont entièrement le lot d’une espèce de fatalité. Je n’ai pas choisi de naître dans cette famille destructrice. Alors, peu importe combien de fois je pourrai recommencer ma vie, cela ne changerait rien. Ce que je dois faire à partir de maintenant, c’est m’assurer un meilleur futur, et partir normalement, ou tragiquement peu importe, je n’ai pas ce pouvoir là, mais j’ai celui de mettre fin à mes jours par ma propre volonté et ça, je ne le veux pas. Cela peut paraître étrange avec tout ce que j’ai vécu, et je crois que si je m’étais réellement fait violer, comme ma sœur, je ne serai plus de ce monde. Mais c’est différent. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai eu plus de « chances » qu’elle. Parler de chances à quelqu’un qui cumule les drames ou qui en vit un énorme n’est pas séant. Cependant, les faits sont là : elle est morte d’une overdose de drogues administrées pour la calmer, elle a été souillée, et…non, décidément, rien que d’y penser, et je suis à nouveau malade. Je me souviendrai toujours, quand elles étaient petites, mes jumelles m’ont posé des questions gênantes, comme beaucoup de petites filles le font à leurs parents. Mais là ce n’était pas le traditionnel « Pourquoi on a pas de petit frère ? » ou encore « Comment fait-on les bébés ? » mais « Pourquoi nous n’avons pas de tante ou d’oncle ? ». J’aurai pu leur mentir, mais je n’avais pas du tout le cœur à faire une telle chose. Les mensonges nous rattrapent toujours. « On peut oublier le passé, mais le passé, lui, ne nous oubliera jamais. » Alors, je leur ai « simplement » dit : « Ma sœur est votre tante. Seulement, quand j’étais un peu plus âgée que vous, elle a été tuée par une mauvaise personne. » je ne voulais pas les choquer en leur racontant ce que je savais de son viol, mais tout de même : « Il a voulu lui faire un enfant, et elle n’a pas voulu. Il l’a forcée. Elle est morte. » ce n’est pas tout à fait vrai, mais implicitement, cela montrait qu’il l’avait violée, même si elle n’avait pas été mise enceinte :


« Mais pourquoi elle n’a pas d’enfant ? »

« Ma chérie, elle n'aurait pas pu avoir un enfant vu son état...» je n’ai pas menti à ce moment-là, et donner trop de détails aurait tué l’effet que je voulais : ne pas tomber dans le morbide.

Je reviens au présent, ou plutôt, au passé que je « revis ». Fini les instants intérieurs. Fini la « tranquillité » que j’avais réussi à trouver malgré la musique, même si j’aime aussi la pop coréenne. Et oui, la jeune fille s’était donc mise à me parler par-dessus la musique. Elle m’a demandé de quelle université je viens, vu qu’elle n’a jamais entendu parler de moi dans la sienne. Tiens donc, je croyais que j’étais un minimum populaire, mais bon. Je n’ai même pas eu le temps de répondre qu’elle enchaînait déjà : c’est bien de mélanger les années et les universités, cela permettant de connaître plus de monde. Mais, elle ne me laissa pas le temps de répondre, encore une fois, et elle se mit à parler du fait que cet internat étant neuf, c’était génial et que, de plus, on avait une vue magnifique sur Séoul. Sur ce côté, elle n’a pas tort, je dois bien l’avouer. Par contre, que quelqu’un m’aide ! Elle a l’air de vouloir faire « copine-copine ». Et en plus, elle n’a pas arrêté de se parler à elle-même en faisant ses rangements. Surtout à mon arrivée avec son « Bienvenue, je suis Park Young Im, je suis ravie de faire la connaissance de ma colocataire. ». Enfin, qu’importe. Je me décide à lui répondre de la manière la plus « neutre » qui soit, en lui donnant un peu plus d’informations, afin de couper court à la discussion…enfin, j’espère :

« Je suis en troisième année à la Korea’s. Je fais des études de lettres. Je suis déjà danseuse professionnelle. Oui, l’internat est neuf, c’est cool. La vue est belle aussi. » dis-je, sans m’extasier non plus, bien que je trouve la vue splendide. Ici, elle est encore plus belle que de ma chambre à la maison. Quand j’étais malheureuse le soir, je me retournais sur le côté pour voir apparaître les lumières magiques qui scintillaient comme de proches étoiles. Je voulais rejoindre la ville, j’étouffais. Mais je n’ai pas osé, dommage. Alors, maintenant, j’oserai sortir le soir, dans les rues bien fréquentées tout de même, coûte que coûte, quand j’en ressentirai l’irrésistible envie, que je ne rendrai pas « résistible ». C’est délicieux de se sentir pousser par une énergie de la sorte. Mais cela ne résout pas le problème présent. Je m’ennuie, j’ai besoin de piment, alors, que faire à présent ? Sortir ? Manger un bout quand j’irai mieux ? Rejoindre les autres ? J’ai la flemme. Descendre draguer légèrement puis revenir faire une sieste en lui demandant de couper sa musique ? Non, je dois oublier la sieste, je vais être agressive en lui demandant de couper sa musique. Ma bonne humeur d’être revenue au Séoul de mes vingt ans s’est envolée. Je ne sais plus trop quoi faire maintenant, je me sens quelque peu désœuvrée. Le tout est certainement de trouver de quoi s’amuser dans le coin. Je suis tiraillée par l’envie de me faire de nouvelles connaissances et celle d’avoir la paix. Quoi qu’il en soit, je ne peux pas rester sur place. Je suis comme ça moi ! J’ai un dynamisme brûlant qui m’anime, je ne supporte pas de rester là, à ne rien faire !

hj: Bonne mise en page à venir. Désolée du retard ma belle mais je t'avais prévenue Wink et aussi pour la longueur.
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MessageSujet: Re: Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! - PV avec Shim Young Nae Bonjour nouvelle vie ! Bonjour nouveau monde ! Bonjour nouvelle colocataire ! -  PV avec Shim Young Nae EmptyVen 15 Juil - 22:00

Si il y avait bien une chose que la jeune fille détestait, c'était de ranger ses affaires dans une armoire en sachant qu'en fin de semaine il fallait les enlever pour les ramener à la maison et les lavées. Ce cycle, en plus, se reproduisait toute les semaines. Bon bien-sûr, il était possible de laisser quelques affaires dans son armoire et dans la chambre, mais il fallait acheter un cadenas et malheureusement Young Im n'en avait pas encore. La jeune danseuse avait passer un peu de temps sur ses affaires, elle voulait que tout soit en ordre, comme chez elle... Enfin sa chambre était surement plus qu'en ordre avec les parents qu'elle avait. Elle les aimait plus que tout, mais il faut quand même être réaliste un instant et mettre ses sentiments de côté pour se rendre compte qu'ils étaient plus qu'autoritaire. Je ne sais pas si vous vous rendez-compte mais la petite Young Im n'est pratiquement jamais autorisée à sortir pendant les Week End... Que fait elle ? Elle est forcée à étudier, mais depuis le temps qu'elle fait ça, c’est plus devenue une habitude qu'autre chose. Et puis, elle aime les études... Comme elle avait été triste quand elle avait dû les arrêter pour s'occuper de son enfant.. A la la ! Il fallait qu'elle chasse ses idées de sa te^te sinon elle allait en devenir malade. Comme elle était rancunière par moment, c'était horrible !

Toute ses pensées avaient été subitement effacées par l'arriver de sa colocataire : Young Nae. C'était marrant qu'elles aient le même prénom, en tout cas pour Young Im. Mais tout le monde n'a pas le même sens de l'humour et les même partie de plaisir qu'elle. Elle regarda donc sa colocataire entrer et q'installer sur son lit. Elle paraissait un peu plus grande que notre danseuse, donc Young Im en demanda pas mal sur elle. C'était les présentation et vu qu'elles allaient surement vivre ensemble pendant un bon bout de temps, Young Im avait envie de s'entendre avec cette jolie jeune fille. Donc, c'est un fois avoir finit de ranger ses affaires qu'elle entama une conversation.

La jeune fille assise sur le lit d'en face s'appellait Young Nae, elle était en troisième année à la Koréa's ce qui expliquait que Young Im n'avait jamais trop entendu parler d'elle. Les écoles avaient un internant commun, il faut dire qu'il était assez grand, et c'était plutôt bien. Comme ça les élèves pouvaient faire connaissances et chacun pouvait aider les uns et les autres ! Enfin bon, la jeune fille faisait des études de lettres. Tout ce que les parents de Young Im auraient voulu qu'elles fassent... Mais elle avait décider de faire de la danse parce que c'était sa plus grande passion... Encore une chose qu'elle avait perdu dans sa vie antérieur ! Enfin bon. La jeune fille lui fit un large sourire. Elle était contente que Young Nae réponde à ce qu'elle lui avait dit, car cette fille avait quand même l'air froide... Enfin bon. Elle parlaient de Séoul à présent. Oh ! Que cette ville était belle. Bon bien-sûr, elle ne valait pas Tokyo ou bien une capitale Européenne aux yeux de Young Im qui était passionnée par l’histoire et la géographie de ce continent. La ville que la demoiselle voulait certainement visité le plus était Paris, depuis que son père avait fait un voyage en France, elle voulait. Mais elle n'avait jamais eu l'occasion, elle continuait de rêver, car peut être que dans cette vie, c'était possible ! Elle y croyais dur comme fer !

Alors que Young Im allait continuer de parler pour ne rien dire, son portable sonna. Elle coupa directement le son de sa musique de peur que se soit un appelle de ses parents. Mais non heureusement, elle prit donc son portable et lu le message que l'on venait de lui envoyer. C'était une de ses amie qui lui demandait si elle était bien arrivé et si elle pouvait se voir très rapidement. Bien-sûr, il fallait que les affaires de chacune soit rangées, mais à priori c'était déjà le cas de celle qui lui avait envoyer le massage. Young Im s'empressa de lui répondre que de son côté aussi c'était bon, qu'elle allait pouvoir se voir rapidement, voir même tout de suite. Un lieux de rendez-vous s'imposait. Young Im leva les yeux au plafond, posa son index sur son doigt et tapota sa lèvre pendant qu'elle réfléchissait. C'était un petit tic qui faisait souvent sourire les gens. Elle repris en suite son portable pour lui dire qu'elles devaient se retrouver dans cinq petites minutes dans le hall.

Cela aussi avait beaucoup manqué à Young Im : les messages de ses amies pour un rendez-vous. Enfin les messages en eux même non, elle en envoyait souvent... Mais on ne lui répondait jamais... Enfin il ne lui répondait jamais. Young Im regarda sa colocataire avec toujours le même petit sourire. Elle prit la parole en se levant et mettant ses quelques affaires dans un sac à main. Elle était prise d'un sentiment d'impatience.

« Séoul est une ville merveilleuse, enfin je trouve. Même si beaucoup de capitale dans le monde dépasse de loin sa beauté... Enfin bon ! Je suis attendu, on se revoit tout à l'heure colocataire. »

S
ur ces quelques mots, elle prit une veste et installa son sac sur son épaule avant de lui faire un petit signe de la min et ouvrir la porte pour retrouver son amie dans le hall d'entré de l'internat.
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