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| La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) | |
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Shim Young Nae ADMINISTRATRICE ♥
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| Sujet: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Mer 21 Sep - 22:22 | |
| L’eau glisse lentement sur les galets. Les reflets mauve, verts et bleus des cailloux jouent avec les rayons de la lune qui eux-mêmes semblent plonger dans les ridules de l’eau elle-même. Je relève le menton pour faire rencontrer mes yeux et la lumière trop éclatante de l’astre nocturne. Je sens cette luminosité trop blanche m’envahir la peau du visage telle un masque. La surface rugueuse du rocher me fait quelque peu mal aux fesses, mais ce n’est pas l’important. Je savoure la douceur des vagues qui viennent envelopper mes pieds. Un goût salé vient élire domicile sur la commissure de mes lèvres et une légère brise fait tournoyer mes longs cheveux ondulés devant mes yeux. Je replace maladroitement une mèche derrière mon oreille. Je me plaignais d’avoir les cheveux courts quand j’étais enfant, puis plus âgée. Je ne me souvenais pas qu’avoir les longs cheveux de mes vingt ans pouvaient être aussi peu pratique même si, je l’avoue, je ne les échangerai pour rien au monde. Je les ai coupés sur un coup de tête lorsque j’avais douze ans et je l’ai toujours regretté. C’est pourquoi je n’ai pas osé les couper autant il y a deux ans…ou plutôt, lorsque j’avais quarante-huit ans dans l’autre monde. Les avoir aux épaules étaient certes plus évident à porter mais ce n’était pas séduisant. Je croyais que cela faisait trop minette, cependant les couper m’avait donné le sentiment d’un sacré coup de vieux : je préférais qu’on croie que j’étais restée trop jeune dans ma tête plutôt que l’inverse. Au niveau vestimentaire, cela me fait encore bizarre aujourd’hui. Je regarde le voile violet vole sur mes jambes en les caressant avec une légèreté infinie. Moi qui ne portais que des tailleurs depuis vingt ans… ! Mais là n’est pas l’important. Rien que porter un kimono, bien qu’extrêmement serré, était déjà un sentiment exquis. J’en avais quasiment oublié l’épisode avec Seo Min lorsque je suis arrivée à l’hôtel. Je me suis vautrée de plaisir sur mon lit. Le matelas était à la fois moelleux et pas trop mou : juste comme il le faut. Le drap était tellement doux…rien que d’y penser, j’ai envie d’aller me coucher maintenant.
Lorsque je suis rentrée pour y déposer mes affaires, j’ai regretté d’être en kimono à ce moment précis : j’aurais davantage savouré la douceur des draps si j’avais été en nuisette, ou en tenue légère dans tous les cas. J’aurai aimé rentrer directement après la fête. Quoi que celle-ci n’est pas complètement terminée. Il n’est pas loin d’une heure du matin et la fête, coréenne à présent, bat encore son plein. Apparemment, il y aura même un moment où on pourra déguster de délicieux cocktails. Mais c’est le cas un peu partout sur l’île alors pas de quoi s’exciter. Comme j’étais fatiguée alors que je suis insomniaque d’habitude, ou pas loin de cet état dans tous les cas, j’avais décidé de rentrer. Cette soirée avait encore été amusante, mise à part le fait que je passais plus de temps à essayer d’éviter Seo Min et que j’étais tombée sur Young Im, au sens propre du terme. Au fond, je réagis comme une jeune femme de vingt ans envers elle, mis à part le fait que je suis différente de celle de vingt ans que j’avais été dans l’autre monde. Pourtant, la femme de cinquante ans vit toujours en moi. Je le sais : dans un certain sens cela me rassure mais cela me terrifie également. Cela veut dire que ma jeunesse est quelque peu falsifiée… ! En tous les cas, je suis sensée avoir plus ou moins le même âge que ces jeunes filles. Comment pourraient-elles se douter qu’à l’intérieur de moi, je suis-entre autre- une femme qui a quasiment l’âge d’être leur mère ? Est-ce que je manque à mes deux petites friponnes ? Je me le demande. Je secoue la tête : ce n’est pas possible. Une fausse Young Nae a dû prendre ma place : c’est comme cela que cela se passe. Mais je m’en veux : c’est à moi d’être près d’elle, pas à un clone aussi proche de moi qu’il soit. Je soupire : c’est quoi ça ? Pourquoi est-ce que je suis si faible ? Je dois assumer mes choix : pour elles aussi ! Je ne veux pas être une mère destructrice et n’étant pas stable psychologiquement, cela risquait de péter un jour ou l’autre. Quoi qu’il en soit, elles vont avoir dix-sept ans demain. Je prends machinalement mon portable que je repose tristement sur mes genoux : je n’ai pas leur numéro de téléphone dans mon portable. Je le connais par cœur mais je ne suis plus dans le même monde qu’elle. Et si j’essayais quand même ? Je ne le ferai pas, imaginant que cela marche, qu’est-ce que je leur dirai ? Et une telle incohérence ne peut certainement pas se produire. Je pose ma main sur mon ventre, et je la crispe. Quelque chose me manque. Viscéralement.
Je me souviens exactement de l’année dernière, quand je les avais réveillées. Elles ont déjà privilégiés leurs amies par rapport à moi mais pas cette année-là. J’en ai été heureuse. J’accepte qu’elles veuillent passer leur anniversaire en compagnie de leurs amis mais c’est tout de deux dans le même lit. Je les ai embrassées sur le front et elles ont ouvert leurs yeux encore embués de sommeil.
« Joyeux anniversaire. »leur ais-je soufflé. C’était simplement ça : deux mots et c’est tout. Mais en cet instant, j’ai cru voir toute la magie qu’ils portaient en eux. On s’est prises dans nos bras, j’ai senti leur cœur battre contre ma poitrine et je me suis vraiment sentie mère. Pas pour la première fois bien sûr, j’ai un minimum d’instinct maternel…ou plutôt j’avais… ! J’essuie une petite larme qui perle sur le coin de mon œil et qui tremblote depuis quelques secondes et je reprends le cours de mon souvenir qui ne s’arrête plus : je les revois déjeuner dans leur chemise de nuit un peu trop grandes, leurs cheveux en bataille, leur mine d’ange aux joues gonflées par les céréales comme l’auraient été les bajoues d’un hamster, la bouche quasiment dégoulinante de lait. Cela m’a rappelé ce qu’elles étaient, il y a seize ans : des nourrissons qui dépendaient de moi et qui remontaient jusqu’à mes seins pour pouvoir se nourrir. C’est étrange qu’une fille de vingt ans porte déjà en elle ce genre de souvenir, n’est-ce-pas ? Quoi qu’il en soit, je le sais à présent : elles me manquent. Elles n’étaient pas toujours faciles à vivre, même quasiment jamais. Mais elles pouvaient avoir leurs bons côtés, mes filles. Elles me manquent…Plus que si elles étaient parties dans le cadre d’un voyage à l’étranger ou si c’était moi qui avais dû voyager…là…c’est différent : j’ai atteint le point de non-retour.
Quand Jun Ho m’a demandée de le rejoindre, j’étais seule dans ma chambre d’hôtel relaxante. Maintenant, en l’attendant, je confie mes pensées secrètes à la mer. Je me sens à la fois déchirée de douleur et soulagée, comme si à chaque fois que la mer venait s’écraser sur le rivage blanc, elle venait me prendre un morceau : cela est à la fois douloureux et bienfaiteur : comme un pansement qu’on arrache. Au fond, je me demande ce qu’il a à me dire… ! Mes pensées s’arrêtent peu à peu, la mer devient objectivement plus calme. Quelle coïncidence. En tous les cas, quand il m’a appelée il y a environ une demi-heure, j’étais déjà rentrée mais pas encore déshabillée. Il faut dire que les obis, ce n’est pas de la tarte à enlever. Il était déjà sur les lieux, c’est ce que disait son message en tous les cas. Mais la plage est grande. S’il n’arrive pas d’ici quelques minutes, je lui dirai que je suis près du phare. Je croyais que c’était là qu’il m’attendait vu que c’est un point de rendez-vous plus facile à retrouver qu’attendre près d’un petit coquillage azur. Quand j’ai reçu son message, j’étais prête à aller me coucher mais je suis contente d’être sur la plage. A vrai dire j’avais hésité à me balader un peu avant de dormir. Je crois que voir Jun Ho me fera du bien de toutes les manières. Souvent, je m’emporte contre lui et mon poing part tous seuls, un peu comme dans les mangas burlesques. Je m’excuse quand même parfois, mais il m’accepte toujours. Au fond, tous les hommes ne sont pas dégueulasses, n’est-ce-pas ? Je regarde l’encre du ciel. Quand j’ai rencontré Jun Ho, il me faisait tout aussi peur que les autres malgré son regard doux et bienveillant. J’espère qu’il ne me décevra jamais. Je ne suis certainement pas la seule fille à avoir peur des hommes, même si j’ai mes raisons qui sont quelques peu particulières je l’avoue. En tous les cas, comme je suis curieuse, je me demande de plus en plus ce qu’il a à me dire. Ca me turlupine. Il va peut-être me dire qu’il en a marre de me servir de punching-ball. Ce qui est normal, moi qui n’aime pas me défouler sur les autres d’habitude… ! Bref. C’est sûrement ça. Je ne vois pas ce qu’il pourrait me dire d’autres. Je suis tout de même heureuse : on va se changer les idées ensemble. Je suis retournée dans le passé pour changer de métier, pour suivre mon rêve. Je n’ai pas le droit de me morfondre : je dois assumer mes choix. Et d’ailleurs, c’est quoi le rêve de Jun Ho ? Tous les êtres humains ont des rêves. Je devrai lui demander un jour… ! Et si je le lui demandais pas plus tard que maintenant ? Je suppose qu’il ne va pas tarder à arriver. Il est tombé dans le pot ou quoi ? Je l’imagine bien ayant trop bu(pas spécialement de l’alcool) et de s’être arrêté faire un petit pipi dans le sable. Je m’écroule toute seule de rire. C’est fou, je déprimais mais maintenant que je pense à lui, je me sens beaucoup mieux. En même temps, je n’y peux rien, il est doué pour faire le pitre.
J’entends soudainement des bruits de pas feutrés par la matière épaisse du sable. Je sursaute et je me retiens de me retourner vivement tout en essayant de contenir les battements de mon cœur. Du calme, cela ne peut être que Jun Ho. Je me retourne normalement finalement. Je le reconnais, mes yeux s’étant habitués à l’obscurité et la lueur de la pleine lune étant intense. Je lui souris, ce qui est rare venant de ma part :
« Salut. Ca va toujours ? Désolée de m’être mise ici, je suppose que tu m’attendais plus loin. Alors, de quoi voulais-tu me parler ? Si c’est à propos du fait que je te frappe un peu trop souvent… ! » je me mets à regarder la mer dont l’encre vient se poser sur le rivage. L’écume blanche est rafraîchissante :
« Tu es tout de même différent des autres je trouve… ! Je me demandais quel était ton rêve…j’ai vraiment envie de le savoir. Mais désolée, je vais d’abord te laisser me dire ce que tu voulais… »c’est la première fois depuis mon arrivée dans le Nouveau Monde que je me « confie »à quelqu’un de la sorte.
Je me sens toute petite sur cette grande plage, perdue dans ma robe mauve, mes cheveux se perdant devant mon regard. J’ai l’impression que le vent marin m’aspire. J’ai chaud mais l’air frais me détend un peu. Je n’aime pas trop quand il fait étouffant comme ça. |
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Jung Jun Ho
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Jeu 22 Sep - 17:59 | |
| Je sais de quoi ça a l'air. Demander par texto à une fille de venir vous rejoindre sur la plage, au clair de lune, c'est r i n g a r d. Surtout pour une déclaration. Pour le coup, je lui préparais la totale. Et pourtant, c'était plus compliqué que ça en avait l'air, parce que ça concernait Young Nae. D'ordinaire, je n'avais aucun problème à m'incruster dans la vie des gens, et les gens ne demandaient pas mieux qu'un peu d'interaction, au final. Presque tout le monde détestait la solitude. Mais avec Young Nae, j'étais beaucoup plus prudent. D'une part, parce qu'elle me plaisait vraiment. La première fois que je l'avais vue, j'étais tombée sous son charme, et pourtant, on ne pouvait pas faire plus différent de moi au niveau du tempérament. Et d'autre part, parce qu'elle n'était pas comme tout le monde. Il s'était passé des jours avant qu'elle cesse de me fuir. Des semaines avant qu'on puisse avoir une conversation plus ou moins normale. Il ne fallait pas être un génie pour s'apercevoir qu'elle était, au mieux, assez introvertie, et au pire, qu'elle avait peur de moi. Et comme je ne pense pas être plus monstrueux que la plupart des êtres humains, j'en avais facilement conclu que c'était les hommes en général qu'elle appréciait peu. Mais c'était trop tard pour la laisser tranquille. Même si j'avais voulu, je n'aurais pas pu, j'aurais eu trop de regrets de la laisser partir, et les regrets, c'est pas mon truc. Alors j'avais insisté, lourdement parfois, surtout à ses yeux. Et on avait trouvé notre rythme - toujours cette distance, ce refuge où on pouvait toujours aller dès qu'elle se sentait mal à l'aise - quelques coups, quelques fous rires, la sensation qu'à tout moment elle pouvait s'enfuir, de quoi la mettre un peu plus à l'aise, quoi. Et comme à mes yeux, les causes perdues n'existent pas, j'avais patienté. Et petit à petit, on avait fini par se rapprocher.
J'étais plutôt content de l'avoir retrouvée sur ce bateau. Le kimono lui allait bien - mais tout lui allait, parce qu'elle était belle et gracieuse, et même habillée d'un sac poubelle elle m'aurait enchanté. En ce qui me concernait, mon premier réflexe en débarquant à l'hôtel avait été de me changer. J'avais enfilé un jean à la mode, un débardeur blanc et une chemise par-dessus, les manches retroussées jusqu'aux coudes. Les mains dans les poches, je marchais le long de la plage. Je lui avais donné rendez-vous de manière un peu vague, en fait... c'est que la plage, elle n'était pas petite. D'instinct, je me dirigeai vers le phare. Et je finis par la distinguer, fine silhouette au bord de l'eau, à contre-jour de la lumière de la lune, le vent agitant ses cheveux et ses vêtements. Elle était parfaite. Cette nuit était parfaite !
Difficile de faire du boucan en marchant sur du sable. Je la vis se raidir en entendant du bruit tout prés d'elle, puis se détendre alors qu'elle me reconnaissait.
- Salut. Ça va toujours ? Désolée de m’être mise ici, je suppose que tu m’attendais plus loin. Alors, de quoi voulais-tu me parler ? Si c’est à propos du fait que je te frappe un peu trop souvent… !
Cette remarque m'arracha un sourire amusé. Ces moments où elle s'emportait contre moi, faussement en colère bien sûr, étaient les meilleurs. C'était des moments incontrôlés, à l'opposé de son caractère tout en retenue. Comme si parfois, la petite fille en elle se dévoilait, elle qui avait l'air si sérieuse...
- Tu es tout de même différent des autres je trouve… ! Je me demandais quel était ton rêve…j’ai vraiment envie de le savoir. Mais désolée, je vais d’abord te laisser me dire ce que tu voulais…
Je vins me planter à coté d'elle, face à la mer et à la lune, les mains toujours sagement dans les poches.
- Mon rêve ? Et le tien alors ? C'est toi qui demande alors c'est toi qui commence !
Mon rêve était décidé depuis très longtemps, et il n'était pas question que j'en change. J'avais pris toutes mes décisions, emprunté tous mes chemins jusqu'à ce jour en fonction de ce rêve et j'étais certain à 100% de l'atteindre un jour, aucun soucis. Quant à son rêve à elle... eh bien, vu ses études, vu son allure, ça devait avoir à faire avec la danse. Mais peut-être qu'elle voulait être astronaute ou joueuse de foot ou factrice, après tout !
- On échange nos rêves... ça va élever notre relation à un niveau supérieur, tu en as conscience ? Alors vas-y, je t'écoute ! Ensuite, je te dirai le mien !
C'était l'impression que j'avais. Qu'une fois qu'on se serait fait cette confidence là, alors nous aurions franchi la dernière étape. Après ça, plus aucun souci pour que lui demande de sortir avec moi !
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Shim Young Nae ADMINISTRATRICE ♥
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Ven 23 Sep - 20:26 | |
| La peur des hommes est une phobie comme les autres, n’est-ce-pas ? Je sais que la peur des araignées est très courante. Certes je l’ai aussi mais allez dire à des gens que vous êtes arachnophobe, ils ne vous regarderont pas de manière étrange. Faites la même chose concernant le sexe d’une personne, cela ne sera pas la même chose. Alors fatalement… ! Je n’accorde pas facilement ma confiance. Certes, c’est le cas de beaucoup de monde mais chez moi, c’est devenu à un point maladif. Alors, tous ces éléments réunis font que je n’ai jamais parlé de ma peur de la gent masculine à qui que ce soit. Je n’ai pas envie qu’on me regarde bizarrement. Les gens ne connaissent pas ma vie, et tant mieux. Par contre, je sens que je me lâche quand je suis en présence de Jun Ho. C’est curieux tellement c’est rare que je ressente un tel sentiment. Je suis heureuse de l’avoir rencontré au fond. Il ne m’a pas brusquée, il ne m’a pas fuie ni jugée…il m’a prise comme je suis, avec mes défauts ainsi que mes qualités. Je suis heureuse de l’avoir rencontré au fond. Il ne m’a pas brusquée, il ne m’a pas fuie ni jugée…il m’a prise comme j’étais en allant doucement et, rien que sur le principe, je me suis sentie libérée. Aussi simplement que cela. C’est pourquoi je crois sincèrement qu’il est une personne en qui je peux avoir réellement confiance et bâtir une relation solide, quelle qu’elle soit. C’est pour cela que je m’en veux parfois de trop me lâcher quand je suis avec lui mais au fond, je crois que ce petit jeu l’amuse tout autant que moi. Il me fait rire, il me change les idées,… ! Voyez-vous, Jun Ho est une espèce en voie de disparition ! Je dirai même plus : il est unique. Si je disais cette parole à quelqu’un, la personne me répondrait « Mais tout le monde est unique. ». Ce n’est pas faux mais ce genre de réponse m’énerve tant le sens réel donné au mot « unique » est précieux. J’aimerai chérir cette signification jusqu’au plus profond de moi-même, sentir tous mes organes revivre à cette seule et unique pensée… ! C’est pourquoi je n’ai pas posé de lapin à Jun Ho. Je sais qu’il n’a pas des idées malsaines derrière la tête et peut-être qu’il voulait me parler de lui pour se confier, tout simplement. Je me dois de l’écouter ! J’ai vraiment envie d’écouter quelqu’un pour de bon cette fois, si ce quelqu’un est Jun Ho ! Alors, je l’ai attendu. Des souvenirs quelque peu nostalgiques me sont revenus en mémoire, mais au fond j’ai repensé à Jun Ho et ma tristesse ainsi que mes peurs ont été chassés par le vent. Le vent est ce que Jun Ho représente pour moi. Et le soleil est apparu, clair et chatoyant. Une personne a dit un jour « Au-delà des nuages gris, il y a toujours une vaste étendue de ciel bleu. ». Je remercie Jun Ho, au fond de moi, d’avoir été ce vent qui m’a aidée à me rappeler de cette phrase, pas seulement en me la « disant », mais en allant jusqu’à chasser ces nuages sombres pour que je voie vraiment de mes yeux ce ciel ainsi que l’astre diurne. Trouverais-je un jour le courage pour le remercier de manière sincère ? Je pense que oui, et pas plus tard que ce soir. Oui, je dois le lui dire…peut-être lui raconter mon histoire, seulement s’il le veut ! Je ne tiens pas à le saouler, juste en le remerciant en lui prouvant que je lui donne mon entière confiance ! C’est difficile mais je sens mon cœur battre comme s’il me disait : « Laisse toi aller pour une fois ! Si tu ne le fais pas avec un garçon aussi simple que Jun Ho, c’est-à-dire aussi profondément sincère et fidèle à des valeurs essentielles pour pouvoir affronter la vie, alors avec qui est-ce que tu le seras ? Fais toi confiance aussi ma fille ! Jun Ho représente l’occasion idéale pour toi de changer ! Et c’est pourquoi tu dois aussi lui donner une belle occasion, en d’autres termes : être là pour lui, le protéger le plus possible des éventuelles tristesses qu’abrite ce monde,… ! ». Voilà cette espèce de longue parole que me dicte cette sensation donnée par une impulsion de mon cœur.
Maintenant il est là, près de moi. Il s’est aussi assis face à la mer, tout comme moi. Comme s’il voulait se rapprocher un peu plus de moi, dans son attitude et dans l’espace. J’ai comme l’impression que je peux sentir son souffle, or il n’est pas si près de moi que cela non plus. Je ferme les yeux une seconde, savourant pendant ce temps très court, la caresse de la main du vent, comme si elle me donnait du courage pour affirmer clairement cette envie que j’éprouve à présent. Je pose maintenant mon regard sur Jun Ho qui m’a répondu qu’il voulait que je commence en ce qui concerne l’échange de rêve mais que je devais avoir conscience que cela élèverais notre relation à un stade supérieur ! Cela ne me déplait pas. Je lui souris, lui faisant encore et toujours face :
« Tu sais…il y a très longtemps…je rêvais de devenir danseuse mais mes parents avaient d’autres espérances pour moi. Je ne faisais qu’étudier, mais un jour j’ai pris conscience que même si j’avais la valeur du travail, aucune autre voie n’était faite pour moi. Tout ce que je voulais c’était de suer pour ma véritable passion… ! Alors j’ai pris le taureau par les cornes car on a qu’une vie. J’étudie la littérature mais je suis active dans le milieu de la danse car il n’y a que de cette manière-là que je pourrai percer. On n’a qu’une vie… ! »on n’a qu’une vie…dire que j’ai dû recommencer la mienne une seconde fois pour le comprendre…mais il ne me croirait pas… ! Il va croire que je le prends pour un con et je ne veux pas perdre sa confiance ! |
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Jung Jun Ho
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Lun 26 Sep - 18:13 | |
| On aurait dit que le temps s'était arrêté, que même le vent et le bruit des vagues s'était tus, comme si la nature retenait son souffle pour laisser Young Nae parler. Chacune de ses paroles si rares étaient précieuses à mes yeux. Chacune de ses confessions valait plus cher que n'importe quoi en ce monde. J'en avais conscience, je le savais, au fond de moi, je le sentais aussi, sans le moindre doute : elle me faisait confiance. Et c'était exceptionnel. Peu de personnes, peu d'hommes, même, aurait pu se vanter de pouvoir être assis là à coté d'elle à l'écouter parler de ce qui était le plus cher à son cœur : son rêve. Et quel rêve...
- Tu sais…il y a très longtemps…je rêvais de devenir danseuse mais mes parents avaient d’autres espérances pour moi. Je ne faisais qu’étudier, mais un jour j’ai pris conscience que même si j’avais la valeur du travail, aucune autre voie n’était faite pour moi. Tout ce que je voulais c’était de suer pour ma véritable passion… ! Alors j’ai pris le taureau par les cornes car on a qu’une vie. J’étudie la littérature mais je suis active dans le milieu de la danse car il n’y a que de cette manière-là que je pourrai percer. On n’a qu’une vie… !
Et de nouveau, le vent se remit à souffler doucement, emportant avec lui ces mots, répétés encore et encore comme une litanie. On n'a qu'une vie. On n'a qu'une vie. Et probablement que cette seule vie était courte. Et en matière de temps qui passe, on n'avait pas droit à une seconde chance, n'est-ce pas ? Alors mieux valait ne pas se laisser faire par le destin. Son rêve, la façon dont elle avait décidé de le réaliser, encore une raison pour moi de l'admirer, une raison de l'aimer encore plus, comme si j'en avais besoin. Il en fallait du courage pour changer de vie, pour bouleverser son quotidien, la sécurité de train-train qu'on avait réussi à établir, même si ça n'était pas la vie qu'on souhaitait... sortir des rails qu'on s'était imposé pour changer de chemin et aller vers son rêve...
Je me tournai vers elle et résistait à l'envie de lui prendre la main.
- Je pense que tu vas y arriver. On n'a qu'une vie... bien sûr, mais puisque tu le sais, tout va bien se passer ! Tu vas y arriver, tu vas réaliser ton rêve.
J'inspirai doucement, songeant à mon rêve à moi... un rêve que j'avais depuis que j'étais enfant, cinq, peut-être six ans, en dépit du bon sens familial, pourrait-on dire. J'en riais encore rien qu'à voir la tête de mon père.
- Moi je veux être flic. Et je sais que j'y arriverai. Je veux être flic depuis tout petit, j'ai fait tous mes choix en fonction de ça, c'est mon rêve. Je veux faire en sorte que tous les types de ce pays qui pensent pouvoir agresser les autres d'une façon ou d'une autre au prétexte qu'ils le peuvent le regrettent toute leur vie.
Qui sait comment les choses allaient tourner ? Aucune idée, mais je savais que dans quelques années, je serais policier, et que peut-être, Young Nae ferait toujours partie de ma vie... Je me tournai vers elle...
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Lun 26 Sep - 23:27 | |
| Une pierre qui tombe sur la majesté d’un lac gelé pour le faire éclater en mille morceaux : voilà la sensation qui égrène à présent mon cœur. Tout s’enchaîne et se déchaîne au plus profond de ma poitrine qui se serre, se relâche, se tord, part dans tous les sens. Ma tête fait mal comme si elle était prise dans un étau de fer aux mains puissantes. Je déglutis nerveusement, sentant ma vue se brouiller. Je n’ai plus de repères, plus le moindre bout de bouée pour flotter et garder la tête hors de l’eau. Je coule dans cette eau froide qui devait être chaude une fois que sa cape de glace lui était retirée. Je sens ma peau se rider : je n’ai pas vingt ans. Et les images affluent en moi comme un torrent me transperçant de tout mon long, ne laissant aucun de mes organes en paix.
Je revois le sourire de ma sœur avant qu’elle ne parte au lycée ce jour-là. Les années ont passé, pourtant je la vois encore clairement comme si elle était devant moi. Ses cheveux brun clair brillaient au soleil. La fenêtre de la cuisine était ouverte et l’air qui rentrait clandestinement dans la maison en faisant gonfler les rideaux en soie blanche nous faisait sentir la délicieuse odeur de pain grillé et de brioche. Je la revois, la bouche pleine, le sourire aux lèvres, ses écouteurs placés dans ses oreilles. Elle était dans la fleur de l’âge. Et puis elle est partie, en me prenant dans ses bras comme à son habitude. Puis elle a passé la porte, pour partir dans ce mince filet bleu clair et ne jamais revenir. J’ai pleuré au début, mais l’inquiétude de mes parents m’avait fait comprendre que mes pleurs et mes multiples soubresauts ne servaient à rien. Comme si mes sentiments étaient de trop. J’ai même fini par croire en leurs paroles : « Ta sœur va revenir. Elle est à un âge bête. » ! Ils n’ont pas compris qu’ils ne faisaient que rejeter la faute sur elle, tout le temps, à longueur de journée. En permanence. Ils ne la connaissaient pas. Pourtant, lorsque le soir est venu quelques jours plus tard pour venir envelopper Séoul de son drap noir et étouffant, seules les lumières venant des lampadaires de ma rue brillaient et une voiture s’est arrêtée devant chez nous. Sa carrosserie bleu foncé, je la distingue encore maintenant comme si j’étais à nouveau cette petite fille, réveillée par la lueur des phares et le crissement des pneus sur l’asphalte, ainsi que le bruit du moteur qui ronronnait pour finir par mourir. C’est comme ça que ma sœur est morte : on a coupé le contact de sa vie après l’avoir malmenée. Le « on » est l’un des deux hommes qui est sorti ce soir-là. Je croyais qu’il avait des informations sur ma sœur et, on va dire que mon instinct ne m’avait pas vraiment trompée. Je me suis cachée dans la cage d’escaliers. Mes parents m’ont vue et le policier, cet homme en question, a pris une voix désolée en murmurant : « Je n’aime pas annoncer cela à une pauvre gosse. » ! Était-ce vrai ? Bien sûr que non. Tout comme il aurait pu être capable de dire « Je n’aime pas faire du mal à une pauvre gosse. » allant pourtant jusqu’à violer, droguer et tuer une pauvre adolescente ! Il était le premier exemple de cette espèce répugnante qu’est l’être humain, tout particulièrement ce genre appelé « les individus de sexe masculin ». A cette époque, je ne savais pas que ce policier qui m’annonçait que ma sœur avait été retrouvée morte à cause d’une méchante personne, était cette personne diabolique elle-même.
Quand j’ai vu le mal qu’il a fait à une autre jeune femme, de mes propres yeux, j’ai définitivement compris que c’était lui : la même ruelle était d’ailleurs utilisée et l’excuse classique : « Venez au commissariat avec moi pour me parler d’une tierce affaire. »… ! Tous ces mensonges…que ma sœur, une jeune fille bienveillante, a cru simplement parce qu’elle n’a pas vu ce qui se cachait derrière ce masque de gentillesse, de policier acharné tant il aimait son boulot. Je déteste ce genre de personnes plus que tout au monde : cacher sa véritable nature derrière ce qui est justement censé la battre me prouve que le monde n’est qu’une illusion, un mensonge caché, une porte dérobée. Au moins, ce crapaud visqueux qui a essayé de poser ses sales pattes sur moi n’a pas caché sa mesquinerie, pas comme cela en tous les cas. Quoi qu’il en soit, les flics forment la pire des sociétés, je ne veux pas être mêlée à eux, de près ou de loin ! Oui mais voilà…l’ironie du sort a fait que le seul homme en qui je faisais profondément confiance malgré mon traumatisme concernant les hommes justement, porte également ce masque que je fuis comme la peste, qui est plus développé chez cette sorte d’individus que sont les flics que chez les autres mecs. Je ne comprends pas…tout tourne autour de moi comme des lacets noirâtres… ! Ce n’est pas possible…que…les mots me manquent terriblement. Pourtant je m’abreuve de mots. Il y a une seconde à peine, je m’abreuvais des encouragements de cet incapable, de ce mec qui a voulu me manipuler et jouer les courageux ! C’en est trop ! Je garde la tête basse pour contenir mes larmes :
« Alors…toi aussi tu fais partie de ce genre de personnes ? » je me lève, furieuse et je me mets à marcher sur le sable tout en maugréant :
« Ce n’est pas un rêve ça ! Comment est-ce que cela pourrait en être un ? Faire partie d’une espèce qui se sert de la loi pour tromper les autres est répugnant… ! Sur ce, salut ! » je réalise à l’instant qu’il ne m’a pas dit ce qu’il voulait me dire…Et puis zut, cela ne devait pas voler bien haut ! Je refuse de rester en la compagnie de ce…de ce…
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Jung Jun Ho
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Jeu 29 Sep - 20:16 | |
| J'avoue, je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé. C'est comme se réveiller après un rêve, ou passer une porte et changer de dimension. La seconde d'avant, la brise caressait nos joues, soulevaient nos cheveux, le bruit des vagues, doux et régulier, rythmaient nos paroles échangées comme des confidences, la nature elle même semblait nous encourager à nous rapprocher. J'allais le faire. Vraiment, j'allais le lui dire, lui dire à quel point je la trouvais fantastique, à quel point j'étais fou d'elle. J'étais sûr, comme toujours, parce que le doute m'est inconnu, que tout allait bien se passer. Et pourtant, avec la soudaineté d'une tornade, tout bascula soudain, à peine avais-je fini de parler.
- Alors…toi aussi tu fais partie de ce genre de personnes ?
Son ton, son expression, le dégoût qu'elle met dans sa voix... tout ça m'alerta. Quelque chose n'allait pas, en une fraction de seconde un ravin s'était formé entre nous, nous séparant d'un coup, une distance glaciale, pénible, douloureuse. J'esquissai un geste vers elle, elle se leva :
Je me tournai vers elle et résistait à l'envie de lui prendre la main.
- Ce n’est pas un rêve ça ! Comment est-ce que cela pourrait en être un ? Faire partie d’une espèce qui se sert de la loi pour tromper les autres est répugnant… ! Sur ce, salut !
Je restai interdit quelques secondes, le temps d'essayer de comprendre - mais comprendre quoi ? Qu'est-ce qui se passait, au juste ? Il était clair que c'était mes rêves de flic qui la dérangeait. Qui la mettaient hors d'elle. Encore un mystère, encore un secret, un de ces secrets qui faisaient de Young Nae une fille si unique. Je me levai d'un bon, sans même y réfléchir, et la rattrapai en deux pas. Je savais parfaitement que ça n'était pas du tout la chose à faire, mais je le fis quand même : je lui agrippai le poignet, pas trop fort, mais assez fort pour stopper sa fuite. J'avais l'impression que si je la laissais partir maintenant, si elle s'en allait, c'en serait fini de nous deux, je ne la reverrai jamais, et c'était trop insupportable comme pensée. Alors mes doigts se refermèrent autour de son poignet fin et mes yeux trouvèrent les siens, au moins une seconde, une seule seconde, juste pour tenter d'y lire la vérité. Mais tout ce que j'y vis, c'était de la colère, de la rage, même, du dégoût, peut-être aussi de la peur... que des émotions que jamais, jamais je n'aurais voulu qu'elle ressente en ma présence. Pourquoi ? Pourquoi, Young Nae ?
- Attends ! Ne pars pas comme ça, explique-moi ! Est-ce que j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?
Il y avait de l'urgence dans ma voix, mais aussi de la fermeté. Pas question de paniquer.
- Je ferai ce que tu voudras, mais ne t'en vas pas s'il te plaît ! Young Nae, parle-moi ! Qu'est-ce que je dois faire pour qu'on puisse être ensemble toi et moi ?
Des mots qui semblaient bien faibles face à une telle réaction. Elle détestait la police ? Et si c'était le cas ? Si c'était ça, si je devais choisir entre elle et mon rêve ? Au fond de moi, je croyais connaître la réponse, mais dans mon cœur, c'était loin d'être le cas. Écouter son cœur et sa raison... mais d'abord, écouter Young Nae, si seulement elle voulait me parler...
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Mar 4 Oct - 19:18 | |
| Quand je suis revenue ici, je savais que je devais me confronter à mon passé pour que mon retour dans celui-ci ait un sens. Vouloir tout oublier est un sentiment que tout le monde a déjà éprouvé, ou du moins je l’ai ressenti. Seulement, cela n’est pas aussi simple que cela et puis, je ne voulais plus être celle que j’avais été. Je devais donc réfléchir à qui j’étais à 20 ans, et même avant, pour changer ce qui doit l’être et pour apprendre de ce qui ne peut plus l’être. C’est pour cela que je n’accorde plus ma confiance comme une enfant de onze ans. Et pourtant, avoir des amis m’a toujours été précieux malgré tout. Je croyais que Jun Ho était différent, je pensais même à… ! Je secoue la tête, sentant le feu me monter aux joues. Il est impossible que j’ai été attirée par ce mec là une fois dans ma vie… ! Je sens les larmes m’envahir les yeux au moment même où je pense cela. Que se passe-t-il ? Quoi qu’il en soit, il a gâché ce moment qui devait être spécial… ! Je le sentais au plus profond de moi, comme si les étoiles ancrées dans ce ciel d’encre me l’avaient dit. Je n’y crois pas… ! Quoi que cela serait devenu, cela serait devenu quelque chose de si magnifique s’il n’avait pas… ! Que suis-je pour critiquer son rêve ? Au moment où je vacille, où j’ai envie de me retourner pour me plonger dans ses bras et enfouir mon visage dans son étreinte pour m’y cacher, il me dit cette phrase comme quoi je ne devais pas partir comme ça et lui expliquer. Je me suis arrêtée, à nouveau irritée mais encore une fois à deux doigts de le prendre dans mes bras… ! Je ne me retourne pas.
La phrase suivante sortie de sa bouche fait valser mon cœur comme s’il était content. Mais celui-ci se fait comprimer par ma poitrine qui exhume une grande rage. J’explose intérieurement. Ensemble ? Ce mot m’avait touchée… ! Attendez, cela voudrait dire que… ! Je secoue la tête : impossible, je me fais des idées ! Quoi qu’il en soit, dite par « amitié » ou « amour », il m’a certainement dit cette phrase par hypocrisie. Je dois me méfier de ces paroles douces et qui nous enrobent comme du miel mais dont on ne sait se défaire car on est alors pris dans un piège. On est enlisés, et on ne sait plus se dépêtrer. Tout ce qu’on est capable de faire c’est d’hurler, voire de se débattre et c’est ça le pire. Car ce que nous faisons pour nous défendre est quelque chose qui plait à ceux qui nous entravent. Je me retiens d’éclater et je me retourne vivement. J’aperçois la silhouette confuse du jeune homme au-travers de certaines de mes mèches brunes qui ont plus une allure blanchâtre à la lumière de la lune. Elles retombent lourdement, comme si le vent frais était tombé. Pourtant, je le sens encore, mais trop fort. Il est si froid qu’il me brûle les joues :
« Etre avec moi ? Ne me fais pas rire. Tu n’as aucune envie d’être avec moi, je me trompe ? Ce dont tu as simplement envie, c’est de voir à quoi je pourrai bien te servir. Peut-être que tu n’en as aucune intention maintenant, c’est vrai. Mais plus tard, c’est sûr, tu utiliseras la justice comme excuse pour entraîner les autres dans des coups fourrés… ! Enfin…pourquoi est-ce que je te dis tout cela moi, hein ? Je n’ai plus rien à te dire, nous en savons trop. » je me sens fatiguée, ma gorge tire. Je défaille et me tiens le front comme dans un mauvais film. J’ai besoin de repos. Je crois que je vais m’étaler sur mon lit pour soulager ce mal de tête. Quoi que…et si j’avais encore besoin de lire jusqu’à deux heures du matin pour étouffer mes pensées néfastes ou les exorciser ? Je me sens tellement mal. Ma sœur…ma sœur a été tuée et violée par un policier. On va me dire que je fais une généralité mais, le monde est superbe mais il est également constitué d’une grande bête qui ronfle mais qui détruit tout dès son réveil. Je dois être méfiante, c’est tout. Si nous méritons de passer encore du temps ensemble, l’avenir nous le dira… ! Et je pars, laissant mes larmes couler froidement le long de mes joues et retomber sur mes vêtements ou sur le sable pour venir se noyer dans les vagues qui viennent me chatouiller les pieds… ! Et je pleure, je continue de pleurer encore et encore ! Je ne suis plus capable de m’arrêter !
hj: mise en page à venir mais post terminé ! |
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Jung Jun Ho
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) Lun 10 Oct - 19:29 | |
| Je crus un moment que j'allais me réveiller de ce cauchemar. Je vis dans ses yeux une lueur d'hésitation, infime, mais ça ma suffisait à garder espoir. Tout ça était un énorme malentendu, elle allait se calmer, me parler, m'expliquer, et je saurais la rassurer, lui dire que tout irait bien, qu'il ne fallait pas qu'elle ait peur et surtout pas de moi parce qu'elle était bien la dernière personne à qui j'aurais pu faire du mal. Oui, pendant une seconde, je songeai vraiment que tout allait basculer, pour le meilleur. Mais cet instant, cette ultime seconde, disparut, fut happé par le vent tel la flamme d'une bougie, avec brutalité.
- Être avec moi ? Ne me fais pas rire. Tu n’as aucune envie d’être avec moi, je me trompe ? Ce dont tu as simplement envie, c’est de voir à quoi je pourrais bien te servir. Peut-être que tu n’en as aucune intention maintenant, c’est vrai. Mais plus tard, c’est sûr, tu utiliseras la justice comme excuse pour entraîner les autres dans des coups fourrés… ! Enfin…pourquoi est-ce que je te dis tout cela moi, hein ? Je n’ai plus rien à te dire, nous en savons trop.
Était-il possible que je me sois trompée à ce point ? J'avais cru pouvoir lui dire, pouvoir atteindre son cœur, j'avais cru qu'elle était prête à entendre ces mots, à les accepter et même, peut-être, accepter plus que mes mots. Et en vérité, je savais que je ne m'étais pas trompé. J'étais certain que ça n'était pas mes sentiments qui la gênaient, du moins pas en eux-mêmes. Rien qu'à l'entendre, il était clair que c'était l'évocation de mon rêve qui l'avait fait bondir et qui à présent la terrifiait. Et ces mots ! ! Me servir d'elle ? Utiliser la justice pour causer du tort ?? Jamais de la vie ! Ça n'était pas moi, même pas un peu ! Moi qui savais à quel point ceux qui se croyaient au-dessus de la justice pouvaient faire du mal, moi que tout le monde traitait d'idéaliste dès que j'évoquais mon rêve, moi qui ne supportais pas l'injustice et qui étais prêt à tout la défendre... Non, il fallait qu'elle comprenne !
Mais en même temps, il était clair qu'elle ne pouvait plus rien entendre venant de moi. C'était comme si une porte s'était brusquement et douloureusement refermée entre nous. Elle parlait comme si elle savait déjà tout, comme si l'avenir était tout tracé, et qu'elle le connaissait, et donc il n'y avait aucune place dans sa terreur pour mes arguments ou même mais sentiments.
Ça, pour de l'injustice...
Pendant une seconde, je sentis moi aussi la colère m'envahir. Est-ce que c'était ainsi qu'elle me voyait ? Était-ce tout le cas qu'elle faisait de notre amitié ? Elle n'avait donc jamais eu confiance en moi ?
Mais elle me tourna ensuite le dos et partit, et ma colère fondit comme neige au soleil alors que je la regardais, sans bouger, s'éloigner et disparaître dans la nuit. Pour moi, c'était comme si c'était la dernière fois qu'on se voyait. Et c'était insupportable.
- Moi, jamais je ne t'aurais fait de mal...
Mon murmure me fit arraché des lèvres par la brise et s'envola, résonnant pour personne, puisque personne ne m'entendit. Je serrai les poings, soudainement pris d'une envie de boire, de me saouler et d'oublier cette soirée désastreuse. Oui, c'était ce que j'allais faire. Acheter quelques bouteilles et venir me poser dans le sable, histoire de noyer la douleur, la rage et la tristesse dans de l'alcool. Un comportement idiot, mais ô combien digne de moi et de cette nuit fantastique...
FIN |
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| Sujet: Re: La confiance se perd plus facilement qu'elle ne se donne(PV Jun Ho) | |
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