Hey ! Mais vous êtes pas en couple vous ? [PV Youngie]

Le doux embrun salé me caresse les parois nasales. Il fait doux. Même le sable peut en témoigner, balayé dans une légère brise délicieusement tiède et parfumée de senteurs exotiques. Cet endroit est vraiment paradisiaque. Je n'ai jamais eu l'habitude de partir dans ce genre d'endroits mais je suis vraiment heureux de ne pas être allé aux Seychelles comme cela avait été proposé. C'était une idée excellente, c'est certain. Mais l'ile aux milles couleurs est mystérieuse, originale et cela me plait. Peu de gens ont la chance de pouvoir fouler ce sable blanc saupoudré de grains roses qui prennent des teintes quelque peu oranges avec la couleur changeante du ciel. Je souris, satisfait. Je savoure le vent qui lisse ma peau comme de la soie fine. Je n'avais jamais ressenti un tel sentiment de plénitude absolue. Tous mes soucis sont comme absorbés par ce ciel pur et dégagé. Seul un nuage un peu noir se détache au loin formant la ligne, d'habitude imaginaire, de l'horizon. Quelques images se glissent dans ma tête mais elles disparaissent aussitôt. Je rentre dans la chambre par les deux grandes porte-fenêtres ouvertes qui donnent sur le balcon sur lequel j'étais entrain d'admirer toutes les nuances de l'océan données par ses différentes profondeurs. Cela va du vert très clair au mauve foncé en passant par le bleu turquoise, le bleu azur et encore d'autres couleurs de ce style. Je me sens vraiment bien, la tête grisée par le somptueux cocktail que j'ai été boire avec Junnie. Il était délicieux. Les arômes semblaient danser entre elles. Elles chatouillaient mon palais d'une saveur exquise. Il était composé de fraises, de jus de mangue et de lychees...en tant qu'amoureux des fruits, j'ai été conquis. Il y avait un peu de vodka dedans...oui, je crois que c'était de la vodka mais je n'en suis plus certain. Par contre ce dont je suis certain c'est que c'était tout bonnement délicieux. Si Youngie avait été là, elle aurait été ravie j'en suis certain. Enfin peut-être qu'elle est aussi allée au bar en même temps que moi et que je ne l'ai pas vue. A moins qu'elle ne soit venue avant. A ce propos...où est Yon ? Je suis à deux doigts d'aller la chercher mais je me dis que je dois la laisser dans l'insouciance avec ses amies. Je dois laisser la jeune Yon de 20 ans vivre sa jeunesse à fond...d'ailleurs...comment vais-je empêcher le meurtre de Junnie qui est bientôt ? À cette pensée, mon coeur se tord et s'enfonce dans ma poitrine. J'ai l'impression qu'il descend charrier mon estomac.

Le rendez-vous fixé avec Junnie est dans une heure. Beaucoup ont mis leur kimono sur le bateau mais pas nous. Malgré tout je suis déjà prêt et lui aussi certainement mais je ne veux pas risquer de le déranger et les rouleaux semblent m'appeler à l'aide de leur cri à la fois doux et sourd. Alors, je sors pour venir m'asseoir sur le sable et donner toutes mes pensées négatives à l'horizon. Ma tête commence à tourner et je m'allonge sur le sable agréablement bercé par le bruit des vagues. J'ai mal et chaud. Cependant, je profite malgré tout. Soudainement j'ouvre les yeux au loin. Elle est là...Youngie ! Elle est dans la même position que moi mais semble torturée. Je roule vers elle en rigolant tout seul lorsque je remarque que son état est loin d'atteindre le taxe d'euphorie dans lequel je suis plongé. Lucide malgré tout, je la secoue tout doucement, et j'ai de plus en plus chaud comme si mon sang bouillait dans mes veines:
" Youngie ! Que fais-tu là ? Tu pleures ? Quelqu'un t'as fait du mal ? Dis moi qui et je vais aller le retrouver pour lui mettre une bonne tripotée. On ne fait pas pleurer quelqu'un impunément. Surtout pas une de mes meilleures amies qui est en plus très jolie et gentille. "

FONDATRICE ♥

Une journée de passée, une seule, et pourtant Young Im avait déjà l'impression que le temps lui filait encore le doigts. Pourquoi ? Parce que sur cette petite île, elle avait l'impression que tout ces petits soucis s'étaient effacés, mais bien-sur ce n'était qu'une impression... Vous connaissez l'expression : « Les personnes qui se sentent le plus mal sont celles qui se taisent » ? Et bien si vous ne la connaissez pas il est tant de vous l'imprimer et de regarder ça en direct avec Young Im. Oui, parce que elle n'avait bien qu'un simple impression à se sentir bien, parce que dans ça tête, une fois qu'elle était seule ou que la conversation s'absentait, les questions la reprenaient. C'était des questions tout à fait stupide, sur sa vie, sur son retour, sur ce monde, sur ce qui l'entourait et qui l'entourait... Elle n'avait pas les mêmes repaires, non, elle n'avait plus de repaire... Elle s'était directement mise dans ce monde, c'était faite sa petite place, mais pourtant quelque chose la différenciait bien de tous les habitants de Séoul ou même de cette Terre : elle n'était justement pas de ce monde. A cette idée, un léger sourire en coin se dessina sur son visage... Mais elle secoua la tête et se remit dans ce monde, dans lequel elle était maintenant membre, mais presque en regrettant son choix. Certes, sa vie n'était pas belle auparavant, presque à la même époque, elle se faisait jeter de chez elle parce qu'elle était accidentellement tombée enceinte, à cette même époque son Ji Hyuk l'avait abandonné... Pourquoi, elle n'en savait rien, elle voulait le savoir, elle aurait aimé lui demander, le revoir, le supplier de rester avec elle. Elle avait vécu le pire calvaire qu'elle n'aurait jamais et là j'insiste, vraiment jamais pu imaginer. Elle ne savait donc plus trop où mettre de la tête dans cette relation, qui à la même époque était digne d'un rêve... Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas retrouver l’insouciante de ce bel âge ? Elle ne le pouvait pas pour la simple et bonne raison qu'elle avait déjà évoluer psychologiquement parlant... Elle ne pouvait donc pas faire les mêmes erreurs. Pourtant elle n'avait pas tout à fait confiance en elle. Le destin la rattraperait, elle en était, quelque part au fond d'elle, persuadée. Elle avait tellement vu de films à propos d'un retour dans le passé qui finissait mal à cause du destin qu'elle finissait par croire que c'est ce qui l'attendait...

Toutes ces pensées étaient donc bien noires, c'est pour cela que, au départ accompagnée, Young Im alla avec quelques amies qu'elle s'était faite lors d'une activités, parler un peu autour d'un verre. N'ayant pas l'habitude de prendre de l'alcool, elle accepta quand même l'offre de ses nouvelles amies et profita quelques peu de la soirée qui s'annonçait. Au pire, qu'avait-elle à perdre hein ? En se moment, elle faisait le bonheur de tout le monde, elle faisait même plus attention aux gens autour d'elle qu'à sa propre petite vie, alors qu'en faite, elle en avait bien besoin, qu'on s’intéresse un peu à elle, un simple câlin pouvait lui faire du bien. Mais elle n'allait pas le crier sur tout les toits, c'était loin d'être son cas. Elle ne donnait jamais d'alerte ou de signale de détresse de peur de gaver les gens avec ses problèmes, oui, elle avait peur de les embêter, elle n'aimait pas raconter sa vie et encore moins dans des moments pareils. Alors que voulez-vous faire ? Il n'y avait rien à faire, enfin pour elle ! Même ses meilleurs amis, ses confidents les plus proches, ne pouvaient pas tellement comprendre ce qu'elle pouvait vivre en se moment même. Elle était en quelques sorte nostalgique de sa vie d'avant qu'elle voulait absolument quitter parce qu'elle était horrible. Mais ce monde n'était pas le sien, elle s'y sentait donc assez mal pour le moment. Après quelques verres, chacune des filles étaient plutôt décidées pour aller faire un tour en ville après ça, mais bizarrement Young Im n'avait pas le cœur à se faire une petite ballade, elle les accompagna donc jusqu'à la plage et les quitta à un des point d'accès au sable. Elle leur fit un signe de la main, un peu maladroit sous l'effet de l'alcool puis descendit les marches en faisant un minimum attention où elle mettait les pieds. Une fois dans le sable, elle retira ses chaussures. Ce n'était que des tongs puisqu'elle était encore habillée en mode été. Elle prit ensuite le chemin de l'océan et alla s'y tremper les pieds tout en se parlant à elle même. Oui, l'alcool c'est vraiment pas bien pour elle, en plus elle n'avait pas prit qu'un seul verre, non, vous vous doutez bien... Une fois avoir parcourut la plage en long et en large pendant bien une heure, elle s'assit un un coin et regarda la lune, seule... Elle se sentait seule, elle était seule... Elle était malheureuse ? Oui... Rien n'allait pas comme elle le voulait, rien n'allait comme elle l'avait imaginé, tout était un peu noir... Elle se mit donc à pleurer... Elle ne pouvait que faire ça. Elle laissa d'abord coulé quelques larmes sur ses joues avant de se resserrer contre elle et s'allonger telle une boule dans le sable. Je ne pourrais pas dire combien de temps elle est restée comme ça, mais un bon moment en tout cas.

Jusqu'à ce qu'elle sente quelqu'un la secouer. Elle était totalement perdue, impossible d'articuler quoique se soit, impossible de s'expliquer. Elle avait l'impression d'être lamentable, personne n'aurais du connaitre cette Young Im, mais Hiroki était venu dans un moment pareil. Dès qu'il remarqua qu'elle tait en pleure, il s'empressa de lui demander : " Youngie ! Que fais-tu là ? Tu pleures ? Quelqu'un t'as fait du mal ? Dis moi qui et je vais aller le retrouver pour lui mettre une bonne tripotée. On ne fait pas pleurer quelqu'un impunément. Surtout pas une de mes meilleures amies qui est en plus très jolie et gentille. ". Elle avait bien envie de lui dire que tout allait pour le mieux, qu'elle avait juste une grain de sable dans les yeux, mais impossible d'être crédible vu la tonne de larmes qu'elle lâchait à l'instant... Elle se tourna donc du côté de Hiroki après s'être essuyer un peu les yeux, enfin du mieux qu'elle pouvait. Elle n'arrivait pas a articuler, elle n'arrivait pas à parler, elle n'avait rien à dire, elle ne faisait que pleurer. Mais elle avait honte un peu de se montrer comme ça, a moitié bourrée... En pleurant. Elle se décida donc à cacher son visage avec ses mains. Elle paraissait comme une petite, cherchant le réconfort je ne sais où... Elle articula donc quelques mots... Mais encore fallait-il que Hiroki comprenne.

« J-je... Sais... p...as... »

Pour tout vous dire, à l’époque à laquelle il était revenu, Hiroki avait tout pour être heureux. Son enfance n’avait pas été parfaite mais cela arrive à tout le monde. Seulement, cela avait déjà suffi pour aiguiser la sensibilité du jeune homme. Lorsqu’il avait eu dix-huit ans pour la première fois, le jeune homme décida de vivre pleinement sa vie à fond et de savourer son bonheur comme une grosse pâtisserie mangée petit bout par petit bout par une personne qui sait qu’elle ne pourra plus en ravoir pendant quelques temps, ainsi on a l’impression que l’instant de plaisir dure plus longtemps. Tout le monde a déjà fait cela. En tous les cas, c’est le cas d’Hiroki. Il sait qu’il a eu de la chance d’avoir un meilleur ami pareil, ainsi qu’une merveilleuse amie comme Mee Ran et une petite amie aussi lumineuse comme Yonnie. La seule chose qu’Hiroki craignait plus que tout, était que l’un d’eux ne se mette à changer, ou que lui-même se mette à changer, de peur que cela n’affecte leur amitié. Il avait tout simplement peur que quelque chose vienne souffler sur la flamme vacillante d’une bougie qui a l’air forte mais qu’un simple souffle pourra éteindre. Il était tout de même loin de s’imaginer, à l’époque, que la source de ce souffle ne serait qu’un abruti incapable de contrôler ses pulsions, allant jusqu’à tuer un jeune homme inconnu dans la rue devant sa petite amie et sa meilleure amie. Aucune pensée pour elles, aucune pensée pour son éventuelle famille et ses éventuels autres personnes qui lui étaient proches. Rien ! Cette insouciance le rendait malade. Revenu en arrière, il était bien décidé à ce que tout change. Cela lui faisait bizarre : avait-il 18 ans ou en avait-il juste l’apparence ? Il se souvenait de beaucoup de choses ayant attrait à son vécu jusqu’à ses quarante-huit ans, cela devrait donc faire de lui un homme de cet âge, un homme d’expérience. Pourtant, dans ce monde, nous sommes bel et bien en 2020. Etrange tout cela, non ? Mais le jeune homme le supporte encore bien parce que ce n’est pas ce détail qui va lui ruiner le moral : le jeune homme est optimiste et confiant. La seule chose qui lui fait vraiment peur en ce moment, c’est que quelque chose du même genre que le meurtre de Junnie ne se reproduise encore. Mis à part cela, il ne pouvait pas se sentir triste, selon lui. Pourtant il l’est. Il ne se sent plus aussi proche de Yonnie. On la croirait loin comme une étoile inatteignable. Elle vit dans ce ciel sous lequel Hiro vit. Elle brille de mille-feux. Mais tendre les bras reste aussi vain que vouloir attraper quelque chose au sommet du mont Everest tout en restant en bas de ses flancs.

Pour cette fin d’été, le jeune homme espère quelque chose d’excitant, encore et encore. C’est pourquoi il continue à y croire. A croire que quelque chose de merveilleux viendra bouleverser sa vie, tout en conservant ce qu’il a construit. Il l’espère profondément. Il sait aussi que revenir ici lui offrira d’autres chances, d’autres possibilités, d’autres malchances,… ! On ne peut pas modifier qu’un seul aspect du passé. Le jeune homme en est parfaitement conscient. Et c’est donc pour cela qu’il veut chérir ses nouveaux amis, pas comme s’ils étaient une simple passe. Et le jeune homme est sensible à chaque vibration qu’émettent les autres. Il veut être là pour eux ! Plus que tout au monde. Il a l’air bavard et de quelqu’un qui raconte sa vie mais il le fait dans le but de délier l’autre. C’est maladroit, enfantin, mais cela montre qu’il a du cœur notre jeune homme. D’ailleurs, son sourire en fait toujours fondre plus d’une. Est-ce que cela sera le cas de Youngie ? Soyons honnête, s’il n’avait pas rencontré Yonnie et s’il ne lui était pas aussi fidèle, le jeune homme aurait bien aimé sortir avec Youngie. Elle dégage quelque chose, c’est sûr. Quelque chose de frais.

Le jeune homme ne supporte pas la voir triste, c’est certain ! Il n’a qu’une envie à présent : qu’elle lui raconte sa vie sans tabous. Il sait que cela sera dur et il ne la forcera pas. Il la presse doucement contre lui, l’écoutant sangloter et hésiter :

« Dis-moi ce que tu as sur le cœur, même si cela ne te semble être qu’une chose futile ou banale comme une plume perdue dans l’océan. Cette plume, tu la crois vide de sens parce qu’elle est perdue au point de sembler insignifiante ? Mais elle existe, alors aussi petite soit-elle, elle est loin d’être insignifiante ! » même saoul, le jeune homme est encore capable de réfléchir et il n’hésitera pas à aider Youngie. En voyant ses yeux brillants de larmes et ses lèvres, le jeune homme sent une drôle de sensation se mêler à son mal de crâne.

hj: Les couleurs viendront après MTLMSF !