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SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN

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MessageSujet: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyMar 30 Aoû - 22:13


Les rumeurs. Des données superposées sur d'autres données. Des mensonges parfois, et rarement la vérité. Bon sang, les rumeurs circulent vite sur ce bateau. Tout un tas d'histoire pour des chambres. Monsieur x ayant révélé à élève x qui était avec qui. Voila que monsieur tout le monde est devenu fou à l'annonce des chambres mixtes. Du moins, une certaine grosse partie. La croisière est finalement devenue interminable. Parait-il, je me retrouve avec un Baik Jung Wan. A l'annonce de cette nouvelle, certaines personnes ont rit, et d'autres sont contentés d'envier une Hana qu'ils ne connaissaient même pas. Qu'ils n'avaient probablement jamais vu de leurs triste vie. Les gens parlent trop. Ce Jung Wan n'est pas le seul, il y a eu des tas et des tas d'autres prénoms. Ils ne me disaient rien, et je n'en était pas moins malheureuse. J'ai même fini par m'isoler un moment. Les cigarettes défilant à vitesse monstre entre mes doigts. Je ne m'étais même pas demander si elles étaient interdites ou non. Tant pis, c'était le seul remède pour le calme. Pas que je stresse ou quelque chose du genre. Cette situation était juste étrange.
Trop étrange pour moi. Les rumeurs, moyennement ma tasse de thé. D'ordinaire, je me contente de fermer le clapet à celui qui les lances. Mais aujourd'hui, ça me fatigue. Aujourd'hui, c'est spécial. Je suis venue ici pour me reposer et profiter des courtes vacances. De retour à Séoul, les choses reviendraient dans l'ordre. Je me remettrai à travailler dur, rendre visite à ma mère le plus souvent possible et travailler. Passer du temps avec Mi Ae aussi. Beaucoup de temps avec elle. Pour tout, pour rien. Parce que c'est indispensable. Et puis les mauvais souvenirs auraient le temps de refaire surface, hanter mon sommeil. Oui, la routine de Séoul reviendrait. Alors, je veux profiter de ce qu'il y a en ce moment. Ce calme -ou presque. Mais tout le monde ne pense pas pareil, ce qui est bien malheureux.


Nous arrivons à l'heure. Quelques huit minutes de retard qui n'affolent personne. J'ai demandé à Mi Ae de ne pas m'attendre, parce que je serai probablement longue. Juste une excuse, et si elle ne s'en était pas douté, d'autres auraient pu. Cependant, je suis sortie parmi les derniers de ce bateau. Pas ralentis par les valises curieusement plus lourdes. La fatigue ne faisait que l'allourdir d'avantage. Et puis cet étudiant au kimono bleu aurait pu m'aider ! Pas que j'ai l'habitude de demander de l'aide, je n'aurais franchement pas refusé cette fois. Mais non, il se contente de passer devant moi. Qui sait, peut être que ce kimono rose me rend transparente. Je n'ai pas l'occasion de bien le voir, mais quelque chose me dis que de toute façon, il n'est plus parmi nous. Il est là, mais a la tête complètement ailleurs. Le regardant s'éloigner en soupirant, je traine mes valises derrière moi, marchant maintenant plus facilement qu'au départ. Il me faut bien dix minutes pour rattraper le petit groupe devant moi. Petit groupes par petits groupes, un peu à l'écart, j'atteins finalement l’hôtel. A la réception, quelques groupes s'en vont déjà dans leurs chambres. Est-ce que j'ai raté mon nom ? Est-ce que j'ai raté mon nom ? Je pars me renseigner auprès d'un professeur libre. Ma chambre est la 208. On me donne alors ma carte sans me donner le nom de la personne avec qui je partage ma chambre. Remerciement avant de reprendre mon chemin. La seule chose qui me tenait, c'était l'idée de poser enfin mes valises et qui sait, changer de tenue. Ce kimono rose, n'était pas le meilleur des kimonos par excellence. La seule chose que je souhaitais ? M'en débarrasser, au plus vite si possible.


Un ascenseur. Mon dieu, un ascenseur, comme si j'en voyais un pour la première fois. Je manque même de tomber sur les genoux tellement je suis heureuse. Un ascenseur. Dire que j'étais partie pour prendre les escaliers. On se sent bête tout d'un coup, pas vrai Hana ? Il me conduit au deuxième étage et c'est fini. Enfin. Je me retrouve devant la porte 208. Je passe la carte et pousse la porte du coude. Je balaie vaguement la pièce du regard avant d'entrer. Elle est immense. Si immense que mon attention n'est pas de suite attirée par ce qui se trouve à ma droite. Quelques secondes. Il faudra quelques secondes pour que je réalise qu'il y a quelqu'un d'autre que moi. Bruit sourd de ma sandale en bois qui tape contre ma valise. Le type m'a laissé porter mes valises toute seule ? Je le regarde avec un peu plus d'attention -d'ailleurs, un minimum censé, on ne regarde pas aussi longtemps quelqu'un. Quelques secondes déjà se sont écoulées. Et je me retrouve là, l'air bête, à ne pas savoir quoi dire. Je fini par détourner le regard après l'avoir salué aussi vaguement que j'ai regardé la pièce.


Hana - 'Soir...


Mes valises se font plus lourdes à présent. Sans raison. Je me retrouve avec un garçon en effet. Dire s'il s'appelle Jung Wan ou non est difficile. Ma foi, en y réfléchissant, il peut s’appeler HaeJi. Lui tournant le dos pour défaire mes valises, à ce moment précis, je me sens toute étrange. Peut être est-ce le fait d'être avec un inconnu. Ou peut être l'idée de partager durant une semaine une chambre avec un inconnu. Ça reste indescriptible. Juste, étrange.
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Kim Bo Hyuk

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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptySam 3 Sep - 6:17

    Le voyage d'abord. Il l'avait passé avec Young Im, soit sa meilleure amie; il avait à nouveau été surpris de sa capacité à être aussi enthousiaste pour tout évènement, et surtout, de l'entraîner çà et là pour aller faire un coucou à telle ou telle personne. En quelques heures de bateau, il avait du rencontrer le trois quarts des élèves des deux universités, tentant tant bien que mal de mettre un peu de vie dans son visage sans sourire. Il devait l'avouer, l'envie n'atteignait pas des niveaux records... Mais il devait tant à la demoiselle qu'il était incapable de seulement penser à se défiler, et écoutait tout ce que les gens racontaient d'une oreille plutôt distraite, s'inclinant lors des bonjours & au revoir. Il avait fini par se faire à son kimono bleuté; les sandales en bois passaient beaucoup moins bien, et il commençait sérieusement à se demander si on avait pas décider de les tester secrètement pour quelconque statistique nationale... Bon, et qu'est-ce que c'était que ce scénario de complot gouvernemental? Son imagination lui jouerait sans doute de mauvais tours un de ces jours... Pour l'instant, il avait dû retourner fumer, surtout pour échapper aux bavardages incessants d'une bande de demoiselles surexcitées. C'était d'ailleurs la tactique qu'il avait la plus utilisée lors du voyage... Après tout, elle fonctionnait à tous coups.

    L'arrivée ensuite. Plein de silhouettes colorées qui se bousculaient pour être les premières à descendre, à tout voir et tout entendre. Jung Wan s'y engouffra. Pas spécialement empressé ni tenté par une si courte exclusivité; il avait besoin d'être seul quelques instants, il commençait littéralement à étouffer. Tout ce dont il avait envie, c'était d'aller dans la chambre et accessoirement découvrir son/ses colocataires... Ou à ce qu'il paraissait, peut-être sa; il avait dû entendre des dizaines de fois en à peine deux heures que les chambres étaient finalement mixtes. Se reposer un peu avant l'énorme fête qui devait avoir lieu le soir même ferait sans doute également partie de ses plans dès son arrivée... Si finalement il réussissait à descendre de ce fichu bateau; à la vitesse où tout le monde piétinait bêtement, ça risquait d'être long. Heureusement, il avait au fil des années dû apprendre la discrétion; rares furent ceux qui le remarquèrent lorsqu'il se faufila au travers de la foule dense... Et rares furent ceux qu'il remarqua également, beaucoup trop concentré sur son objectif final.

    Contrairement à ce qu'il espérait, on ne leur épargna nullement les blablas de d'arrivée à destination, les organisateurs s'éternisant longuement sur l'importance d'avoir du plaisir et de respecter les autres... Le respect, le respect... Pathétique. Comme si les gens allaient changer le temps d'un simple voyage, comme si personne n'allait encore harceler personne. Ce n'était qu'un rêve joliment imaginé et décrit, sans plus. Un rêve comme il en avait souhaité des milliers. La fin du discours marqua également la fin des songes de Wany, qui bondit pour aller réclamer la clé magnétique de sa chambre, la 208. Il hésita quelques instants à prendre l'ascenseur en voyant tous ces gens s'y aventurer... Et opta tout de même pour l'engin, préférant encore être un peu tassé qu'avoir à se taper les escaliers avec ses valises, même si ces dernières n'étaient pas particulièrement remplies et donc lourdes. Il ne se trouvait heureusement qu'au deuxième étage, et quelques secondes plus tard, les portes s'ouvrirent pour le vomir, lui et une poignée d'autres étudiants. Bien qu'étouffés par le tapis qui couvrait le sol, ses pas n'auraient fait aucun bruit sur quelconque autre surface; sa démarche se voulait assurée, mais on voyait cette hésitation pratiquement chronique.

    Le jeune homme se rendit bien vite à l'évidence qu'il ne partagerait pas sa chambre avec une colonie entière, vus les deux seuls lits présents. Il jeta ses affaires sur un, observant autour; il était impressionné, il devait l'admettre. Bon sang, c'était carrément immense! Il aurait tenté, il aurait eu beaucoup de mal à même imaginer tous ces ornements absolument partout... D'ailleurs, ce gigantesque truc, était-ce une armoire? Sans doute, sans doute... Et il commença donc à ouvrir lentement ses sacs, rangeant quelques trucs sans grand soin, parce qu'il n'en avait franchement plus grand chose à balancer que ses vêtements soient froissés ou non... Ce n'était que du tissu, tiens.

    Des pas se rapprochant lentement, puis le bruit d'une porte qu'on ouvre lui annoncèrent l'arrivée de son/sa partenaire de chambre; il ne mit pas en suspens ce à quoi il était occupé pour autant, ne se retournant que lorsque finalement, il sentit qu'il n'était plus seul dans la pièce. Apparemment, colocataire devrait désormais être employé au féminin. Taille moyenne, cheveux blonds, kimono rose... Et cette expression au visage qu'il préférait ne pas décrire, parce qu'il l'avait si souvent aperçue ancrée dans ses propres traits. Par ce fait, Hana ne fut définitivement pas la seule à dévisager l'autre ainsi, avant qu'ils ne sortent de leur béatitude au même moment. Ce ne fut qu'après quelques instants de silence, que finalement:

    - Bonsoir.

    Le même ton qu'à l'habitude, détaché, d'un neutre qui se voulait parfait. Alors qu'elle lui avait tourné le dos, il la regardait toujours, planté là comme un pauvre piquet. Et après?

    - J'suis Jung Wan.

    Comme si elle en avait quelque chose à battre... Elle allait sans doute le classer dans les « étranges », lui, son sourire disparu et sa franchise un peu effrayante...
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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptySam 3 Sep - 20:00



C'est assez étrange à dire mais durant ces quelques secondes où mon attention était retenue par mon colocataire, j'ai vu quelque chose de familier dans son regard. Quelque chose qui vous donne des frissons. Son regard n'exprimait presque rien -pour ne pas dire "rien du tout". D'ordinaire, c'est à moi qu'on fait la remarque. Mais je leur donne ce qu'ils veulent pour avoir la paix. Se retrouver devant quelqu'un qui nous est semblable est un peu étrange, j'étais convaincue que si je me retrouvais face à moi même, je serai tout simplement incapable de me supporter. Mais de toute façon, je lui donne une étiquette trop rapidement. C'est juste... Une impression. Peut être que c'est la fatigue du voyage et que dans le fond, il n'est pas si calme que ça. Peut être qu'il est du genre violent, manipulateur, prétentieux. Peut être qu'il est du genre à sortir avec trois filles différente la semaine. Et puis de toute façon, en quoi ça me regarde, hm ? Parfois, j'aimerais simplement ârreter de penser.


Je m'attache les cheveux et ouvre ma première valise. J'y trouve Woonie, qui a du passer un bon voyage. Un meilleur voyage que moi. Voyage de première classe quoi. Hm ? Qui est Woonie. Une peluche -oui je sais, une vieille comme moi ? Que voulez-vous, syndrome de Peter Pan, en plus de ne plus trop grandir, ma tête aussi va être atteinte. Une peluche qui a une tête de panda. Elle ne sourit pas, n'a pas l'air triste. Elle est neutre. Je l'ai eu le jour de mon quatrième anniversaire et je n'ai jamais pu m'en séparer, c'est idiot. La tenant entre mes mains, mon attention revient à mon colocataire que je n'appellerai plus "colocataire" à partir de ce moment mais Jung Wan. Parce que c'est bien lui. Reposant ma peluche sur la valise, je me tourne vers lui. Difficilement. Alors finalement, il ne s'appelle pas HaeJi.


Qu'est-ce que je peux bien dire ? "Enchantée", "whoa, Jung Wan, je ne m'attendais pas à un prénom pareil", ou ne tout simplement rien dire pour lui faire croire que je n'en ai rien à faire et qu'on finisse par ne plus s'adresser la parole durant tout le séjour ? J'ai beau paraître indifférente, je ne le suis pas. Je ne sais tout simplement pas comment agir ou réagir. Jung Wan. Il est perturbant.


Hana - Hana...


Soudain, mon attention est attirée par quelque chose d'autre ; la façon dont il range ses vêtements. Je me demande comment j'ai pu ne pas m'en rendre compte aussi longtemps. Je m’arrête en pleine phrase pour totalement changer de sujet, parce que le rangement pour moi, c'est vital. Je me relève et m'approche un peu plus de cette armoire. En effet, bordélique. Bordélique, bordélique et encore une fois bordélique. Ce mot résonne dans ma tête et une voix me dis ; "Aller, dis-le, il ne risque pas de te tuer ou au pire des cas tu mourras heureuse". Lèvres pincées, frustrée, déconcertée par ce rangement assez particulier, je regarde l'armoire et Jung Wan par alternance et puis finit par dire en commençant à ranger ce qui semblait être rangé pour lui ;


Hana - Ne me demandes pas pourquoi je fais ça. Il est impossible que nos vêtements fassent colocation, même séparés si les tiens sont dans cet état. Et puis en plus, mit comme ça, ils prennent trop de place et c'est ...Frustrant.


Jamais je n'ai jamais autant parlé avec un inconnu. Jamais non plus je n'ai eu à ranger les vêtements de quelqu'un, parce que je n'ai jamais eu de colocataire. Le temps que je m'explique, j'avais déjà ranger une grande partie de ses vêtements. Hm ? Hana, ou celle qui range plus vite que son ombre ? Possible. Puis, je me permet de le regarder dans les yeux et lui dire avec un léger air de reproche ;


Hana - Jung Wan, tu es bordélique.


Voila, c'était dit, et je n'étais pas encore morte ou encastrée dans un mur. Intérieurement, ça me faisais sourire. Cela fait un moment que je n'ai pas été aussi franche avec quelqu'un d'autre que Mi Ae.


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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyLun 5 Sep - 17:55

    Elle était différente, ça sautait aux yeux. Il n'aurait trop su comment l'expliquer; elle ne semblait pas du tout être le genre de filles auquel il était habitué de voir, le genre à se tenir en troupeaux, ricanant pour tout et surtout pour rien. Le genre qu'on qualifie de « mignonne », « adorable » ou « sexy » selon le cas, qu'on classe selon des critères très stricts. Celle qui se tenait dos à lui était belle... Et n'agissait pas pour qu'on la considère ainsi. Quoique, non, il se méprenait sans doute, ou alors cet insensé désir de trouver quelqu'un de plus fort à travers les autres lui faisait tirer des conclusions beaucoup trop hâtives, l'espoir lui montait à la tête et lui faisait confondre le bien et le mal, un truc aussi stupide que ça. Attends Jung Wan, attends...

    Hana. Il aimait bien ce prénom, n'ayant jamais été adepte de tous colifichets confondus. Hana. Ça se prononçait doucement, dans un souffle à peine, comme un secret qu'on murmurait à l'oreille de quelqu'un. C'était tout doux, encore plus si on le comparait au sien. Jung Wan, ça n'avait rien de très poétique; la langue ne faisait que rebondir avant de s'arrêter brutalement derrière les incisives, achevant ainsi le prénom de façon un peu trop sèche, comme si on attendait toujours la suite. À bien y penser, il le portait très bien. Parce qu'il était tout aussi droit, sans doute aussi décevant, ordinaire. Enfin, après tout, qui d'autre que lui pour déceler cet insignifiant lien? Le jeune homme recommença distraitement à défaire ses valises, après être resté planté là de longs instants, à la fixer comme un idiot. Le silence était doucement retombé, inconfortable sans pourtant être très lourd, uniquement troublé par le bruit des fermetures éclair qui s’entrechoquaient quelques fois. Il ne se souvenait pas avoir eu le temps de mettre autant de vêtements dans son sac, et commençait à avoir hâte d'en finir.

    Et puis, il ne sut trop pourquoi, mais Hana arrêta ses propres gestes pour enlever les habits que le physicien avait lancés là, avec un air qu'il ne su trop décrire. Était-ce de la colère? Non, en espérant que non; ça commencerait plutôt mal la semaine, surtout qu'il n'y avait aucun raison particulière de se frustrer ainsi. Peut-être de l'agacement. Oui, vu ce qu'elle venait dire, c'était sans doute ça. Ainsi donc, il était tombé sur une maniaque du rangement... Étant incapable d'énerver volontairement quelqu'un, et ne tenant pas à subir les foudres d'une jeune femme en rage, il devrait ranger. Chose qu'il n'aimait pas particulièrement, vu le temps que ça lui prenait souvent à faire le ménage. D'ailleurs, il ignorait comment elle avait fait, mais elle venait de plier une grande partie de ses vêtements à une vitesse qu'il aurait lui-même cru impossible. Jung Wan déposa une main sur le bras de la demoiselle, pour arrêter son mouvement. Main qu'il laissa sans doute quelques instants de trop avant de se prononcer:

    - Laisse-moi finir.

    Il reprit sa place d'origine et entreprit donc de plier ce qui restait, ayant un peu de mal à obtenir quelque chose d'aussi droit et joli que sa colocataire, mais tout de même. Il accusa la remarque qu'elle lui débita sans rien laisser paraître, en ne disant rien, d'ailleurs. Lorsque finalement, il eut terminé, il se retourna vers elle, observa ses piles quasi-parfaites, avant de jeter un regard aux siennes, qui faisaient drôlement pitié.

    - Et toi sans doute un peu maniaque sur les bords.
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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyMer 7 Sep - 16:48


Non, je n'étais pas encastrée dans un mur, aussi déconcertant que ça pouvait être, je n'ai pas non plus finie étranglée. Les vêtements ont simplement défilés dans mes mains, sans que j'y prête vraiment attention. Je ne regardais pas non plus Jung Wan, par peur de me perdre, tout autant dans le pliage que me perdre tout court. Expliquer ça est assez étrange et beaucoup trop difficile. Alors pendant tout ce temps, j'ai simplement regarder à travers la fenêtre, les pensés tout sauf au rendez-vous. Et qu'est-ce que c'était ça ? Juger les personnes sans les connaître ? Pas dans mes habitudes et pourtant, j'ai là, cette impression qu'il est différent. Et ça n'a pas de sens. Je regarde à travers la fenêtre dans le but de trouver une réponse à ma question quelque part. Mais où que ce soit, il n'y a rien. Rien, rien, rien. Absolument rien. Soudain, le côté gentleman de Jung Wan revient à la charge. A moins que ce soit tout simplement le fait de me voir plier autant de vêtements -SES vêtements- qui le mette mal à l'aise... A moins qu'il ne soit pas mal à l'aise du tout. Sa main se pose sur mon bras, j'en sursaute légèrement. Peut être pas assez pour qu'il le remarque. Et mon attention se pose à nouveau vers lui. Combien de temps ? Je ne saurais le dire. Laisse moi finir ? ... Ah oui, ses vêtements. Je les lui tends, nos mains s’effleurent légèrement.


Mains vides à présent, je croise les bras et le regarde faire comme si c'était important. Enfaite, ça l'est. Le fait que tout soit à sa place est pour moi quelque chose d'important. C'est comme dans ma vie ; tout le monde a une place particulière. Tout est rangé, là où cela devrait être. Enfin, jusqu'ici. Et ça n'a pas de sens. Quand il termine de plier ses vêtements, il se tourne vers moi. Je suis vaguement son regard et ne peut m'empêcher de sourire. Sourire moqueur qui a mit du temps à disparaître. Mais qui a tout de même disparu avant qu'il ne me regarde, il m'aurait prit pour une idiote.


Jung Wan - Et toi sans doute un peu maniaque sur les bords.

Hana - Je le vis assez bien, et toi ? Demandais-je, non sans légèrement rire.


Quelle contrainte c'est ! Daebak. Je crois que je vais devoir m'y faire ? Regagnant mes valises, je reprend Woonie entre mes mains. A tout bien réfléchir, c'est moi qui devrait l'encastrer dans un mur, incapable de dire merci ? A croire que ça lui aurait écorché la bouche. A défaut de pouvoir parler à ma peluche, je la regarde. La télépathie, ça fonctionne aussi avec les peluches. Je fais passer mes pensés les plus négatives, sans même avoir l'air de râler un peu. Et après tout, je tourne le dos à Jung Wan de toute façon. Confessions faites, je pose Woonie sur mon lit et me met à ranger mes affaires moi aussi, commençant par les vêtements. Je met quelques dix minutes à tout casser puis passe par la salle de bain pour poser ma brosse à dent rouge là où elle devrait être. La seconde valise est ouverte, même topo ; vêtements que je me met à plier, pour les envoyés dans l'armoire.

Hana - Je suppose que tu connais le jeu de la vérité. Il consiste à poser une question à son tour et lorsque l'un ne veut pas répondre à la question, le jeu s'achève et l'autre a gagné. Jouons, tu commences. Je crois difficilement aux choses qui se disent...


Pourquoi autant de sympathie ? Ça n'a pas de sens.
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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyVen 23 Sep - 12:52

    - Ça me va très bien aussi.

    Répondit-il sur un ton posé, qu'il aurait très bien pu utiliser pour indiquer une direction à quelqu'un, ou tout simplement pour décrire la température. Le jeune homme laissa échapper un soupir ennuyé, ses mains se contentant de répéter le même et lassant mouvement. Il avait peu de patience pour des choses qu'il considérait aussi futiles; il n'allait après tout rester qu'une semaine ici, pourquoi tout ranger comme s'il emménageait pour de bon sur l'île? Mais non, non; il avait clairement compris que le choix ne lui était pas laissé, et la laisser tout plier seule lui semblait bien injuste... Oui, après tout, c'était SES vêtements. C'était pourquoi il avait pris la relève, et pourquoi d'ailleurs il venait de soupirer comme si c'était la pire chose à laquelle on pouvait le soumettre, de ranger quelques morceaux de vêtements. Remarquant après un certain temps qu'il était le seul à bouger encore, Jung Wan jeta un bref regard à sa colocataire, qui avait croisé les bras et qui l'observait attentivement, surveillant sans doute son travail. Que de pression sur ses pauvres épaules! Sans trop savoir pourquoi, il s'appliqua un peu plus à sa tâche, comme s'il était désireux de la satisfaire... Non; il voulait qu'elle soit satisfaite, "Dieu" seul savait pourquoi. Et elle sembla l'être, puisque lorsqu'il eut terminé, elle se remit à son propre labeur sans rien ajouter, laissant l'étudiant un peu pantois et ne sachant trop que faire. C'est ainsi que, un peu inconsciemment, il imita le comportement d'Hana quelques instants plus tôt, et, fourrant ses mains dans ses poches, se mit à scruter le visage concentré de la demoiselle. Elle venait d'empoigner une peluche, peluche à laquelle elle était visiblement attachée.

    La jeune femme alla ensuite porter sa brosse à dents à la salle de bain; sans trop savoir quelle allait être sa réaction à son retour, le physicien s'approchait du lit où elle avait déposé l'objet et s'y assit, prenant dans ses mains le dénommé Woonie. Il scrutait toujours ses grands yeux inexpressifs lorsqu'elle revint dans l'énorme pièce et recommença à tout ranger. C'est là qu'elle lui parla du jeu de la vérité, faisant par conséquent apparaître une expression peu sûre sur le visage du Baik. Pourquoi voulait-elle jouer à ce truc? Plus jeune, il n'y avait jamais trouvé véritable plaisir... Jamais il n'aurait cru avoir à se livrer encore à une avalanche de questionnements auxquels, par simple orgueil, il s'était toujours prêté. Et, il commençait donc. Toujours assis sur le matelas, il se mit à réfléchir à quoi pourrait ressembler sa première question. La logique était sans doute qu'il y aille avec quelque chose de très banal, du genre, si elle avait des frères et soeurs, si elle aimait le chocolat et pourquoi elle dormait toujours avec un panda en peluche. Mais... Mais non, non, c'était bien trop simple, bien trop...

    - Bien. Qu'est-ce que tu regrettes le plus d'avoir fait ou pas, jusqu'à maintenant?
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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyVen 23 Sep - 18:18


Ce qui frappe le plus chez Jung Wan, c'est sa froideur. Son manque d'intérêt pour tout et rien j'aimerais dire.
Mais ce n'est pas quelque chose qui m'est inconnu. Croyez-moi, c'était la spécialité de ma famille ; la froideur.
Ou plutôt, la spécialité de mon père. Je crois que ça ne m'a jamais blessé. Ce qui m'a le plus blessé, littéralement, ce son ses coups, les coups qui donnait à ma mère. Voila ce qui était blessant ; tomber dans les escaliers, la voir se cogner contre un mur, et supporter, entendre ça. Alors ce trait là, venant de Jung Wan est comme familier. Hm ? Ça lui va ? Ça lui va très bien aussi de vivre dans le chaos total ? Haussement d'épaules, de toute façon, il est peu probable que je me retrouve chez lui à ranger la semaine prochaine. Comme il est peu probable que les oiseaux respirent sous l'eau. Mais ici, le rangement est important. Trop important pour être négligé. Je vous le dis et vous le répète encore ; jamais on ne s'entendra s'il ne range pas cette chambre avec moi ou s'il contribue au bordel. Jamais.


Je m'assois sur mon lit et me remet à ranger mes affaires après avoir fait un petit tour dans la salle de bain. Plier, plier et encore plier. Peut être que ma soirée se résumera à ça enfaite. Pas de fête, plier déjà, c'est le carnaval. Que de joie ! Plier. Soudain, je me rend compte que Jung Wan est assis là, juste à l'autre bout du lit, avec Woonie entre les mains. Personne d'autre que lui n'avait osé le prendre auparavant. Mais je n'en dis rien finalement. Soudain, je pense au jeu de la vérité lorsque le silence s'installe. Je me fiche bien du silence, pour une fois, étrangement, j'ai besoin de parler. Parler parler parler à ne plus savoir quoi dire au final. Jung Wan, à présent je m'en rend bien compte, il n'est pas comme tout le monde. Il ne cherche pas à se faire aimer, comme s'il avait déjà trop vécu et qu'il ne cherchait pas plus loin. Comme s'il était ennuyé par sa vie, par la vie en général, d'où sa froideur. Et sans vouloir me l'admettre, j'ai eu besoin de lui parler,
non pas pour combler le vide. Parler simplement.


Je ne m'attendais pas à ce qu'il me suive dans ce jeu. Pas plus qu'au fait qu'il range à ma simple remarque enfaite. Et sa question me fais légèrement frissonner parce que je la connais la réponse, je la connais. Ce que je regrette le plus. J'ai plein, tout plein de regrets. Je regrette de ne pas avoir eu une enfance normale, d'avoir eu un père violent et hypocrite en même temps. Je regrette d'être passée à côté de certaines amitiés. Je regrette de ne pas avoir acheté de glace la semaine dernière. Je regrette d'être Hana parfois. Mais le pire, le pire, je savais ce que c'était au fond de moi. Je m’éclaircir légèrement la voix, par peur de perdre ma voix et me lève pour ranger la pile de vêtements pliés dans l'armoire avant de m'asseoir à côté de lui et lui accorder mon attention.


Hana - Ce que je regrette le plus ... Je crois que c'est de ne pas avoir eu la force de protéger ma mère lorsqu'elle en a eu besoin. De tout, de rien mais surtout de tout ce dont elle avait peur... C'est à mon tour ! Dis-je, faible sourire au lèvres, Hmm... Quelle est la pire des choses que tu aies vécu jusqu'ici ?


Y aller doucement, le ménager lors des premières question en lui demandant sa couleur préférée ? Nooon. Et de toute façon, il pouvait le dire, il pouvait ârreter ce jeu en disant seulement qu'il abandonnait. Ainsi, il avait perdu. C'était pareil pour moi, je pouvais le dire. Mais curieusement, je n'avais pas envie de perdre.
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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyDim 25 Sep - 6:05

    Apparences. La vie entière en était faite; c'était l'unique chose qui comptait, non? C'était ce qui déterminait si on aimait ou non une personne, la première chose à laquelle on s'arrêtait, et bien souvent la dernière. Bien paraître était devenu une guerre de tous les instants, où absolument tous les coups bas étaient permis; sans doute était là la raison pour laquelle Ji Seok était parti. « Nos parents sont trop étranges... Viens, viens toi aussi. » avait-il dit. Étranges. Joli, très joli mot pour éviter les "débiles" et "bons pour l'asile" auxquels il était habitué venait de la part de ses camarades à l'école. Son frère le pensait aussi, bien sûr. Pas question de traîner avec un aîné considéré attardé; c'était sans doute mauvais, très mauvais pour l'image. Voilà pourquoi il les avait si lâchement quittés, avait laissé tomber sa propre famille. Parce qu'il avait honte.

    Et puis Jung Wan avait bien vite fait des apparences de fortes alliées. S'était construit un mur imposant de froideur et de rationalité, façade sans imperfection, si convaincante que l'étiquette était bien vite collée; physicien antisocial, à éviter. Le genre de mec ennuyant, qui passe son temps à nous rappeler à l'ordre sur le même ton plat, agaçant et apparemment très agacé. N'était-ce pas ce qu'il désirait? Après tout, c'était de sa seule et unique faute si on le voyait ainsi. Si seulement... Si seulement quelqu'un, peu lui importait qui, avait compris que ce n'était qu'un bête test. Qu'il était assez tombé, qu'il ne voulait plus se blesser en voulant se relever trop vite... Il attendrait au sol le temps qu'il faudrait.

    Hana n'avait pas réagi lorsqu'elle avait réalisé qu'entre les mains de son colocataire se trouvait son panda en peluche, aux yeux ronds et au visage neutre, qui semblait fixer un point invisible au dessus de la tête de quiconque l'observait de face. S'il avait eu lui aussi à avoir un teddy-bear quelconque, il aurait sans doute choisi quelque chose de semblable; une bouche droite, certainement cousue par des mains d'enfants qui devraient s'amuser à autre chose, rien de trop imposant, ni de trop mou. La jeune femme lui tournait toujours le dos, achevant enfin de tout mettre en ordre - en espérant qu'elle survive au prévisible bordel impossible de Wany. Elle avait écouté sa question et avait prit quelques instants avant de répondre, mais ce n'était pas de l'hésitation. Juste une sorte de confirmation muette, qui lui assurait qu'elle connaissait la réponse mieux que quiconque. Cette réponse d'ailleurs, elle surprit le Baik. Elle était très parlante, sans toutefois révéler en entier le principal sujet, ce qui éveilla une certaine curiosité en lui. S'il demandait d'en savoir plus, allait-elle se frustrer? Peut-être serait-ce trop personnel, voire trop douloureux...

    - Et de quoi avait-elle peur?

    Elle s'était assise à ses côtés, et il avait planté ses yeux d'un brun terne dans les siens, attendant une réponse avec le plus grand sérieux du monde. Avait aussi réfléchi à la question de sa colocataire. Hésité. La pire chose qu'il avait vécu? De perdre ainsi Seoky, sans aucun doute. Pourtant, le prononcer serait l'avouer, et non, il ne pouvait avouer qu'il était aussi faible. Ne pouvait avouer que le renier avait été la décision la plus horrible qu'il avait prise, qu'il s'était détesté durant des mois. Ne pouvait expliquer pourquoi il vouait toute cette haine son cadet et à la fois pourquoi il aurait secrètement donné sa vie pour la sienne, ne pouvait même affirmer qu'il avait oublié qu'ils étaient du même sang, parce que c'était faux. Mais... N'était-ce pas le jeux de la vérité? Il buta sur ses mots en les prononçant, comme s'ils étaient lourds, très lourds à articuler.

    - Sans doute d'avoir eu à mettre une... Une croix définitive, sur mon frère.

    Il lui sembla que le silence se plomba, et bien sûr, dut trouver une autre question à la vitesse de l'éclair, ne souhaitant pas qu'elle se sente forcée de désirer en savoir plus.

    - Tu crois qu'il y a un genre de... D'entité quelconque, quelque part, qui est véritablement maître de tout ce qu'on fait?

    Bon sang, il s'enfonçait; maintenant c'était la religion au grand complet qui y passait.
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MessageSujet: Re: SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN SOMEONE LIKE YOU ; PV JUNG WAN EmptyDim 25 Sep - 7:58



En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je me retrouve dans cet maison qui manque d'air. Plus que tout au monde, je déteste cet endroit. Je regrette légèrement d'y avoir pensé ce soir. Dans mes souvenirs, je me retrouve dans des souvenirs loin, trop loin, très loin d'être agréable. C'était quelques années plus tôt, quand je rentrais de l'école. Auparavant, j'avais giflé monsieur Ji Kwang, un garçon de dite "bonne famille" qui avait tenté de m'embrasser. Sept ans à peine, et la gifle l'avait bien marqué. Cette ordure avait retouché toute l'histoire pour la raconter à ses parents qui sont venus en toucher un mot à mon père durant mon absence. Je peux vous le dire, les coups rendus ont étés bien plus forts que cette misérable gifle. Je me suis cogné contre un mur, contre les meubles, j'ai pris des gifles, des coups, j'ai été tirée par les cheveux pour finir au bas de l'escalier. Je frissonne légèrement en y pensant. Je porte même une main à mon bras droit, comme si la douleur était toujours présente. Dans ces souvenirs là, je me souviens de ma mère. Elle est intervenue et s'il avait pu, il l'aurait battue à mort.


Jung Wan - Et de quoi avait-elle peur?


A cette question, je revois le visage de mon père. Son visage qui sourit devant les invités. Son visage agacé, énervé. Je revois sa colère. Ses yeux. Ses mots, ses insultes. Je revois toutes ces expressions là. Ma réponse était évidente dans ma tête, et c'était bien la première fois, après des années que j'osais le raconter à quelqu'un d'autre que Mi Ae. Il est peut être un peu trop tôt pour parler mais, peut être qu'au fond, Jung Wan m'inspire la confiance ? Ou peut être simplement que je me trompe. Quelque chose me dis que j'ai plus de chances de me tromper. Que voulez-vous, je suis maladroite. Et il n'y a plus ce cadenas sur mes lèvres. Ce cadenas qui m'empêchais de parler. De quoi est-ce qu'elle avait peur ? Ma mère avait peur de tout. De la moindre perte. Elle détestait perdre. Elle avait peur d'être heureuse parce que ça voulait dire qu'elle pourrait retomber de son nuage encore une fois, et ça aussi elle en avait terriblement peur. Et quand elle l'était, le moindre petit problème suffisait à la mettre dans tout ses états. Ma mère était comme ça, elle avait peur de tout. J'avais, plus que tout envie de la protégée de toutes ces choses là, mais de mes frêles bras, j'étais incapable de protéger quoi que ce soit. Ce dont elle avait peur ...


Hana - De mon père... Il la battait.


Voila, c'était dit. Ces mots sonnaient faux dans ma tête. Je n'arrivais pas à placer "mon" à côté du mot "père". Non, impossible. Parce que les gens me demanderaient comment un père peut être comme le mien est, et je ne saurais pas quoi répondre d'autre que ; "c'est comme ça". Mais cette fois-ci, j'avais réussi à le dire. Et ces mots avaient un goût amer dans ma bouche ; la vérité. Bonsoir, je te présente mon ancienne vie Jung Wan, voila ce qu'elle était. Voila ce qu'elle aurait toujours été si ma mère n'avait pas décidé de partir. Parce que je ne serai jamais partie sans elle. Mon père était un salaud, tu sais, un de ces hommes méprisables, hypocrite, violent en profondeur et doux et agréable en surface, avec les étrangers plutôt, les invités, les voisins. Mais les seuls mots que je trouve pour expliquer ça, sont les suivants. Je pose un grand bloc de sentiments en exposant ces phrases là. Et si la personne qui se tient devant moi dit comme monsieur tout le monde ; "je suis désolé", parce qu'il se sentira mal à l'aise d'avoir posé toutes ces questions par simple curiosité, alors ça ne sera pas bien différent des autres fois. Je hocherais la tête et me contenterais de dire que ce n'est pas grave. J'ai l'habitude. Je m’habitue facilement. A sa suite, je pose une question moi aussi, pas une des plus faciles non plus. Je m'attends à ce qu'il prononce les mots "j'abandonne" mais il y répond comme j'y ai répondu ; difficilement. C'est la première fois depuis que nous nous sommes rencontrés que sa voix semble hésitante. A ces mots, je le regarde. Mettre une croix définitive sur son frère ? Je croise son regard quelques fractions de secondes. Cette réponse éveille un "pourquoi" que je ne poserai nul part finalement. Il me pose une autre question, totalement différente... Et j'y réfléchis longuement.


Hana - Je ne crois pas au destin, aux miracles, ni à toutes ces choses. Je pense qu'on est maître de ce que l'on fait et qu'à chaque instant, on se dirige vers un chemin qui n'appartiens qu'à nous. On peut décider d'échouer ou de réussir. Tout est une question de volonté... Pourquoi est-ce que tu as du faire une croix définitive sur ton frère ?


Ce n'était pas de la curiosité malsaine. Jung Wan avait quelque chose de différent. Une impression, non pas pour ce qu'il donnait en surface mais ce qu'il était et qui était encore un peu trop flou pour moi. Je le regarde et j'attends. Je me fiche bien de ce qui a pu être dit sur le bateau à son sujet. Je ne croirai que ce qui sortira de sa bouche. Ce n'est pas de la mauvaise curiosité. J'ai besoin de l'entendre parler maintenant. Et je pourrais rester assise là, à l'écouté encore longtemps. Parce que même si ce n'est qu'une impression, il me semble que c'est une bonne impression. Et si je me trompe, je sais ce que je risque. Mais j'ai envie de croire, pour une fois que tout n'est pas gris. Oui, j'ai envie de croire que Jung Wan n'est pas comme ces copies de copies, qu'il n'est pas du genre à tout faire circuler, à rire du malheur des autres et tuer l'ennui en les écoutant. J'espère, je souhaite, j'aimerais ... Vraiment qu'il ne soit pas comme les autres. Une sorte d'exception vous savez ?
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