Un peu de sport; ça te tente ? - PV avec HIKI

Un peu de sport; ça te tente ?

Hinode Hiroki & Lee Jun Hyun

Je m'étais levé tard ce matin, si tard que même Shane et Hiroki étaient déjà partis. Ils avaient bien-sûr pensé que que j'aurais du mal à me réveillé et ferais une grasse mâtiné jusqu'à onze heure, alors ils avaient prit soin d'ouvrir les volets.. Les mongoles... Enfin leurs plans avait très bien marché puisque j'étais debout à neuf heure et non onze. J'entrouvris une première fois mes yeux, mais les referma tout de suite, éblouit par la lumière du soleil... J'avais prit mon cousin et l'avait rapidement mit sur ma tête pour la mettre hors de porté de la lumière. Mon dieu ce qu'il devait faire beau... J'attendis quelques instants avant de ré-ouvrir mes yeux et de les garder ouvert cette fois. D’abord, je m'assit sur dans mon lit en me frottant les cheveux... Arf ! Oui, j'avais fait un mauvais rêve, mais ce n'était rien, puisque, comme je l'ai dis, c'est un rêve ! Je m'étira un coup puis poussa ma couette pour me lever et m'étirer entièrement. L'étirement est une rituel matinale chez moi, que je ne loupe sous aucun prétexte ! Enfin bon.

Je pris une douche rapide car j'avais trouvé, en voulant prendre mon portable pour regarder mes messages, une messages de Hiroki, justement, qui me demandait de la rejoindre au complexe sportif de Séoul. Je compris très rapidement qu'il voulait qu'on aille faire un peu de sport ! Et bien ... Why Not ? Je n’avais rien à faire aujourd'hui, un mercredi libre ! Et puis, pour une fois, le conservatoire m'avais dispensé de cours, bien que cela n'en soit pas, car mon professeur était en vacances. C'est donc après un coup de gel douche et un habillage expresse que je sortie de la chambre de l'internat pour me diriger vers le complexe sportif avec un pas rapide.

Je ne prenais pas le temps de regarder ce qu'il se passait autour de moi, j'avais de la musique dans les oreille, c'était le plus important. Mi ? Mélomane ? Peu être bien.. Je ne peux pas vivre sans musique, c'est un peu comme l'air que je respire ou comme la cigarette d'un fumeur... Oui, c'est une drague, voir plus... Je m'arrêta au premier arrêt de bus pour attendre onze heure vingt cinq, l'heure a laquelle le bus numéro 10 devait passé me prendre. Je connais presque tout les horaires de bus par cœur tant j'ai parcouru en long et en large la ville de Séoul. Je pense qu'Hiroki aussi, j'étais tellement souvent avec lui... Oui quand on y pense depuis les huit ans je ne l'ais pas quitté... Que ferais-je sans lui...

Mon bus arriva et je sauta dedans. Il me fallait maintenant une bonne dizaine de minutes pour arrivé au complexe sportif dans le quartier de Jung-Gu. Je regardait les pattés de maisons défiler par la vitre. J'aime me mettre contre une vitre pour regarder ce qu'il se passe dehors tout en écoutant ma musique... D'ailleurs cela me rappelait qu'il fallait que je me fasse rapidement un entretient avec Hiki pour qu'on parle sérieusement de notre histoire de groupe.

J'étais plongé dans mes pensées quand le car s'arrêta. L'arrêt brutale de l'engin me fit comprendre que c'était mon arrêt et qu'il fallait que je descende. C'est ce que je fis. Je me dirigea vers l'entré, mon sac de sport dans ma main, qui était posé sur mon épaule. Je sortis mon portable de ma poche pour appeler mon meilleur ami :

« Allo ? Hiki ? Ouais c'est pour te dire que je suis devant la porte, je t'attends ! »

Un timide rayon de soleil vient se répercuter sur une peau au teint hâlée, qui dessine allégrement les contours de muscles saillants. Le jeune homme qui se trouve dans son lit se retourne lorsque ce faisceau lumineux pointe sa luminosité coquine sur son œil. C’est une mauvaise habitude que le jeune homme avait prise au fur et à mesure. Il ne fermait plus les volets, ni les tentures. Parfois, cela ne le dérangeait pas. Dans sa jeunesse, il arrivait qu’il soit réveillé par le soleil et cela ne lui était pas désagréable mais, en vieillissant, son secret pesait trop lourd dans sa poitrine et le faisait vasciller. Aussi, il ne prenait même plus soin de lui comme il le faisait avant, donc, il laissait ses rideaux ouverts par négligence. Quand il les fermait, c’était pour se perdre dans l’obscurité de son cœur et ne plus s’en sortir, ne serait-ce qu’une minute. Et, il était devenu moins alerte. Il ne se réveillait plus à cause du soleil, mais à cause des cauchemars permanents qu’il faisait. Mais, aujourd’hui était un jour important pour Hinode Hiroki, ce métisse âgé de dix-huit ans. Il clignait des yeux en sentant l’astre matinal lui chauffer légèrement la jouer et l’éblouir. Quelle heure était-il ? Il se précipita pour attraper son réveil, qui indiqua, de ses chiffres digitaux jaunes, qu’il était déjà 8h. C’était tout simplement impossible : jamais Hiroki n’aurait dormi autant, et surtout, pas dans cette chambre inconnue. Il demeura immobile un instant, ses cheveux platine caressant son front. Il venait de reconnaître l’allure familière de cette chambre et il a reconnu l’immense tonicité de son corps. Cette expérience avait fonctionné !

Il se souvient maintenant. Les images lui reviennent sans qu’il ne puisse avoir de contrôle dessus. Il se remémore qu’il était en costard à ce moment-là, dans une pièce peu éclairée. Il regardait une capsule gris métallisé, d’un air de défi. Elle aussi semblait le défier. Il n’avait parlé à personne de cette expérience, mais il avait entendu des personnes parler de cette nouvelle machine. Elle permettait, en effet, de revenir au Séoul de 2020. En l’apprenant, il n’avait pas hésité une seconde. Mais, une fois dans cette salle froide, en face de cette capsule, il se rendait compte d’une chose : et si ça ne marchait pas ? Puis, il s’était resaissit, en se disant qu’avec Jun Hyun, cela ne pouvait pas se terminer ainsi, et que de toutes les manières, sans son ami, il était déjà mort. Subir une seconde mort ne l’effrayait pas autant que ça, et puis, l’idée qu’il y avait des chances qu’il retrouve le cool et gentil Jun Hyun, le meilleur ami que tout le monde rêverait d’avoir et qui était le sien, lui donnait un courage qui lui aurait permis d’affronter n’importe quelle situation. Il respira alors à pleins poumons. Une femme, assez jeune, se trouvait dans le fond de la pièce. Elle se devait d’accompagner l’homme dans son propre voyage, enfin, son rôle se limitait à fermer la capsule au-dessus de lui. Elle se demanda comment il était à vingt ans. Elle savait, en revanche, avec le peu qu’Hiroki avait accepté de lui dire, que son meilleur ami avait été assassiné lorsque celui-ci était âgé de di neuf ans, tandis qu’Hiroki avait dix huit ans. Tout cela pour vous dire que c’était la fleur de l’âge.

« Vous êtes prêts, monsieur Hinode ? » la jeune femme eut du mal à prononcer son nom. Pour que la magie opère, il tenta de quitter son air triste en souriant à pleines dents à la jeune femme, comme celui qui était le Hiroki d’il y a trente ans aurait répondu, en plus spontané bien sûr :

« « Hinode » est un nom de famille japonais. Il signifie « aurore ». Et, bien sûr que je suis prêt mademoiselle, quelle question ! »

Ce fût tout ce qu’il avait dit. Ensuite, il se souvient vaguement s’être « réveillé » dans un bar, ou quelque chose comme ça. En face de lui, se trouvait un jeune homme, qu’il reconnut : Shane, son colocataire ! Lui aussi était mort dans sa jeunesse et, en y repensant, il eut les larmes aux yeux. Il tourna son regard quelque peu embrumé, et le visage de Jun Hyun apparut. Il était exactement comme il s’en était souvenu. Il se retint de le prendre dans ses bras et, ne sachant pas comment réagir, s’est enchaîné des verres de bières. Résultat, ce fut Jun Hyun qui fût obligé de ramener Hiroki, quasiment sur son dos. Shane n’était pas mal non plus, mais son état ne valait pas celui d’Hiroki. Shane et ce dernier, une fois rentrés, se sont amusés, comme des imbéciles, à ouvrir les volets, croyant que Jun Hyun allait pioncer toute la matinée. Après quoi, Hiroki s’effondra dans son lit, machinalement. Il était bien revenu trente ans en arrière, il avait même retrouvé ses habitudes, même si là, comme il était quelque peu bourré, les circonstances étaient particulières.

Heureusement, ils ne sont rentrés qu’un peu après minuit, ce qui fait qu’Hiroki avait déjà récupéré. S’il avait fait des mélanges, il serait certainement entrain de cuver, mais ne nous encombrons pas de détails inutiles. A part une migraine qui est supportable, le jeune homme se sent frais et disponible. Sa première envie est de convier son meilleur ami à un entraînement de basket afin de se remémorer le bon vieux temps. Il finit par se lever comme une bombe, mais fit tout de même attention après avoir bondi de son lit comme un ressort, car Jun Hyun dort encore.

Le jeune homme enlève le boxer avec lequel il s’était endormi, et prend une bonne douche chaude. Il apprécie le fait exquis de sentir la chaleur de ce liquide tonifiant sur ses muscles et son torse saillant. Il se lave rapidement, même les cheveux, sort, s’essuie, sèche sa belle chevelure blond clair, et se revêt rapidement. Il ava opté pour une chemise jaune qu’il laissa ouvert pour laisser transparaître le début de son torse légèrement halé, ainsi que pour un pantalon « moulant » blanc, des converses rayées dans les mêmes tons, et sort en croquant dans une pomme, une fois des bananes et un jus de fruits rangés précautionneusement dans son sac de sport. Au bout de quelques minutes de marche, il arrive enfin devant le bâtiment de sport et faillit en pleurer de joie. Il est bon de retrouver la vue externe du bâtiment, mais aussi son bon vieux parquet qui illumine la grande salle de basket. Il sourit, satisfait, se change et se regarde encore une fois dans le miroir. Il est bon de se sentir à nouveau jeune et fort, physiquement et mentalement. Il se sent capable de soulever des montagnes. Après s’être changé et s’être entraîné un peu tout seul pour se refaire la main, il envoye un texto à Jun Hyun pour que celui-ci le rejoigne, et l’attend en mettant encore quelques paniers, certains finissants à côté, je l’avoue.

Son ami finit par arriver et par l’appeler. Hiroki, qui était donc déjà là, accourut et lui sauta quasiment dessus une fois qu’ils se sont retrouvés face à face, en s’agrippant à Jue Hyun à la manière d’un koala.

" BONJOUR JUNNIE ! Tu as bien dormi, hein ? "

Le bus n'avait pas mis bien longtemps à arriver à destination. Surtout que, comme je l'ai dis, je connaissais tous mes arrêts par coeur tellement j'avais eu l'habitude de me promener dans Séoul depuis que j'étais tout petit. Mes parents m'emmenaient beaucoup ici et là, mais ça ne me dérangeait pas.. En faite, j'avais plus l'habitude de sortir avec ma mère pour faire les cours. Elle avait souvent besoin de quelques mains de plus pour l'aider, ce qui était très compréhensible vu tout ce qu'elle devait acheter pour mes deux repas supplémentaire ! Ouais, la fâcheuse habitude de manger six fois par jours.. Même si cela n'a jamais été une habitude. C'était un besoin.

Un sourire c'était dessiné sur mes lèvres au moment où Hiroki était sorti du complexe sportif en tenue de sport. D'ailleurs, depuis combien de temps m'attendait-il ? Je n'en savais rien, peu être depuis un moment. Le fait de le voir déjà en "tenue de combat" me fit réfléchir. J'avais pensé qu'il me rejoindrais après une activité quelconque, mais c'était une idée bête et mal réfléchis : Il ne m'avais pas donné d'heure de rendez-vous, rien n'était marqué sur la petite feuille que j'avais trouvé sur ma table de nuit en me réveillant. J'étais stupide.. Enfin bon je regardai mon ami arrivé vers moi et s'accrocher naturellement à moi comme un koala sur son arbre puis me sortir : " BONJOUR JUNNIE ! Tu as bien dormi, hein ? ". Je n'avais pas lâcher mon sourire.

« Parfaitement bien ! J'aurais pu dormir encore plus longtemps si tu n'avais pas ouvert mes volets ! Mais bon, je ne peux pas t'en vouloir quand même ! »

Je lui adressa un autre sourire après avoir parlé. Il est vrai que j'aime dormir, mais il faut savoir limité le plaisir... Pour en profiter d'autre. J'avais donc limité mon plaisir de dormir pour profiter du l’immense plaisir d'être avec mon meilleur ami.

« T'es là depuis longtemps ? Parce que j'ai un peu prit mon temps... xD »

C'est vrai que j'avais un peu profiter de mon lit ! Mais bon... What's the problem ? Je repris mon sac sur mon épaule et regarda mon ami. J'étais plus que motivé pour aller faire du sport. Surtout avec Hiroki ! Je le regarda encore une fois avant de tourner mon regard sur l'endroit où nous étions. Il y avait un peu de monde. Les gens avaient souvent envie de sortir lorsqu'il faisait beau. Je n'étais pas contre ce soleil; cela faisait justement du bien. On était en été, la vie était belle.

« Bon allez, on ce le fait ce Basket ? Jte dirais bien premier arrivé, mais jdois me changer, alors je perds d'avance. »

Le soleil semblait jouer dans les cheveux blond platine du jeune homme asiatique, métisse de surcroît ! Le mi- japonais mi- sud-coréen sourit en sentant le soleil miroiter sur sa peau halée. Il était bien l’un des rares asiatiques sur lequel une peau légèrement brune et des cheveux blond clair allaient à merveille. Pour tout vous dire, une peau superbement blanche avec des cheveux foncé lui allaient tout aussi bien. Ce jeune homme peut en dégoûter plus d’un, ravir le cœur de plus d’une jeune fille. Seulement, même en étant coquet, son but n’était en aucun cas de faire du charme à une autre fille, vu qu’il a une petite amie parfaite, cela lui suffit amplement. A la pensée qu’il allait bientôt la revoir, le jeune homme sourit à pleines dents. Le soleil brille fièrement dans un décor azur, quelques nuages de coton voguent par-ci par-là… ! Et en plus, il est en face de son meilleur ami, alors que la veille il était sur la tombe de celui-ci…quelle merveille ! En même temps, il sent qu’il va devenir fou avec cette pensée au fond quelque peu morbide, alors il sourit à nouveau à pleines dents : il ne doit pas penser au passé ni au futur. Ce passé où il se trouve actuellement se trouve être son propre présent. Il descend de Jun Hyun en riant et en lui répondant :

« Haha, bah…je crois que j’avais une excuse pour faire le fou hier soir, non ? Je ne m’étais plus tapé une cuite pareille depuis longtemps… ! Désolée Junnie ! » il rit de plus belle :

« Oh, pas depuis très longtemps non. Tu as fait plus vite que ce que je le croyais. » cette petite note d’humour sincère rappelle à quel point nos deux amis sont proches, et surtout qu’ils connaissent bien chacun les habitudes les uns des autres…mais ces deux jeunes hommes ont tout de même un point en commun malgré le « passé-futur » d’Hiroki : ce dernier passe un temps fou à dormir, tout comme Junnie. Mais, plus vieux, Hiroki n’était plus habitué à ces grasses matinées si bien faitrices, ce qui explique que malgré sa cuite, il ne s’est pas réveillé tellement tard. Le jeune homme sourit : dés demain, il pieutera jusqu’à midi tiens ! Sauf si sa princesse est libre même à trois heures du matin !!

« Haha, je vais en profiter pour m’entraîner un peu aussi en t’attendant, et tu es rapide. Ne t’inquiète pas. » Hiroki évite de dire qu'il a peur d’être un peu rouillé à cause du fait qu’il n’a plus fait de basket depuis trente ans : il a beau avoir retrouvé son corps de jeune homme de 18 ans passionné de basket(et de guitare mais nous ne parlons pas de cela pour le moment), il n’en reste pas moins quelqu’un qui n’a, psychologiquement ainsi que physiquement, plus l’habitude de faire du basket. En son corps, il y a les marques de son futur, mais celles qui rattraperont tout aussi et qu’il doit réveiller de lui-même en plus de sa tonicité qui, quant à elle, est revenue de manière automatique, voire même inconsciente : celles de son passé.

Le jeune homme se met à dribbler sur le parquet tandis que Junnie se trouve à présent dans les vestiaires. Il n’y croit pas : Junnie EST dans les vestiaires. Il EST. Il EXISTE ! IL EST VIVANT !

Je déteste être réveillé en faite, mais surtout quand je fais un rêve... Mais en ce moment, c'était plutôt des cauchemars qui me hantaient. Je pense que c'est un peu normale... Enfin bref, je suis comme tous le monde, tout le monde fait des cauchemars n'est-ce pas ? Alors pourquoi n'en ferais-je pas ? Enfin je m'écarte un peu du sujet. Hiki & Shane, ces deux petits morveux... Ils avaient oser raccourcir mon sommeil de deux heures alors que je n'avais rien de prévu en cette belle journée ! Alors qu'en plus, hier on était aller prendre quelques verres ensemble et que j'avais bien gentiment prit Hiroki sur mon dos pour le transporter jusqu’à son lit d'amour ? Si ça c'est pas de la maltraitance... J'appellerais le numéro des camarades de chambres mal traité la prochaine fois !

Pendant que je pensais à toutes ces bêtises, Hiroki était descendu de son perchoir, c’est à dire moi, en riant. Il répondit qu'il devait me faire des excuses pour hier... En faite, je ne lui en voulait pas tant que ça... Il s'était payé une sacré cuite, comme si il fêtait quelques choses de spéciale. Je n'avais pas chercher à comprendre car parfois il ne vaut mieux pas. Et si ça avait été le as, je suis sûr qu'il me l'aurait dit ! Je savais qu'il me disait tout ou presque, de une parce que c'était mon meilleur ami et de deux parce que c'était aussi une sorte de petit frère. Je me souviendrais toujours de cette petite tête de gamin qu'il avait quand je l'avais rencontré et lui avait proposé de jouer avec moi. C'était à partir de ce moment que notre superbe amitié était née ! Au plus grand bonheur de ma vie !

« Mais non, t'excuse pas pour ça ! Je servirais à quoi si je ne pouvais pas te faire profiter d'une bonne soirée sans te ramener dans ton lit ? Et puis, c'est pas comme si tu n'étais pas mon meilleur ami ! »

Bon je rigolais bien-sûr, tout comme lui en ajoutant son : « Oh, pas depuis très longtemps non. Tu as fait plus vite que ce que je le croyais. » à ma petite question... Comme il était mignon... Il l'était trop pour que je lui cours après pour le torturer... Oui parce qu'à ce genre de petites phrases, j'ai toujours envie de le chatouiller pour lui faire payer son allusion fâcheuse à mes actes.... Mais bon, nous n'étions pas que tout les deux alors... Mais en tout cas, cette petite note d'humour avait permis d'afficher un petit sourire sur mes lèvres.

Bon on était là pour faire un entrainement de basket n'est-ce pas ? Je posa donc le sujet en lui proposant un petit course... Enfin oui et non parce que je sais que je perdais d'avance. Il était déjà changé et pas moi... Je ne fit donc pas une totale allusion à une course. De toutes manières, il avait décider d'aller s'entrainer un peu. Je lui fit donc un sourire puis l'accompagna dans le bâtiment avec une sourire au lèvres et une petite conversation, rien de très méchant, jusqu'à ce que le chemin nous sépare. Il se dirigea vers le gymnase et moi vers les vestiaires. Il n'y avait personne à cette heure là, tant mieux d'ailleurs, c'est plus agréable de se changer seul !

J'ouvris mon sac, y sortit mes habits et les enfila aussitôt m'être déshabillé. J'étais plutôt rapide pour faire ce genre de chose, autant ne pas s'attarder sur ça, j'avais des choses bien plus importantes à faire ! Comme aller marquer quelques paniers avec mon ami. Il devait m'attendre. Je referma donc mon sac aussi rapidement que je ne l'avais ouvert et parti en direction de la grande salle. Il n'y avait personne à cette heure puisqu'il était tôt... Un petit sourire en coin s’afficha sur mon visage à cette pensée. Je secoua ensuite la te^te et alla poser mon sac sur un banc, dans le gymnase. Je déteste laisser mes affaires aux vestiaires. On peut vous les voler, vous n'y saurez rien... Voyant mon petit Hiroki sur le terrain en train de dribler, j'essaye de me faire le plus discret possible pour pouvoir m'approcher de lui et lui piquer sa balle. C'est après quelques enjambées que je me mis à courir pour lui foncer dessus et lui choper son ballon entre deux drible. Je cours ensuite vers le panier lui plus proche en lui criant :

« JE T'ES EU ! »

J'étais tout fier et enfantin aussi, mais je l'ai toujours été avec lui, même si on a nos moments de sérieux !

Je me mets à fixer le ballon d’une manière vraiment spéciale, comme si je voulais le détailler. Pourtant, ce n’était « rien » qu’un ballon ordinaire. Mais, l’idée de me faire quasiment mal aux yeux en regardant l’objet, comme si j’avais voulu le transpercer du regard, me montre bien une chose incroyable: je suis retournée au Séoul de mes dix-huit ans ! Je ne rêve pas. Mes doigts ne sont pas ridés et englobent fièrement la sphère orange striée de lignes noires et de petits points. Je ne peux pas m’empêcher de sourire, ému jusqu’à en avoir les larmes aux yeux. Heureusement qu’elles ne coulent pas...! Junnie, ma réaction d’hier a dû te laisser sans voix et j’en suis peiné. Je devrais te dire la vérité, peut-être que c’est comme cela qu’on changera les choses mais, me prendras-tu au sérieux ? La réponse devrait être « oui », j’ai confiance en lui. Mais quelque chose d’amer se bloque dans ma gorge à la seule pensée que je lui avoue le fait que je suis le Hiroki qu’il n’a jamais connu: celui qui a vécu sa mort, celui qui a vécu son divorce avec Yon, celui qui n’a pas pu veiller sur Jee Hee. Rien que d’y penser, j’en suis malade et je ne sais même pas la vraie raison de ce mal-être au fond. Junnie est bel et bien capable de tout comprendre, alors pourquoi pas ça ? Bonne question. J’ai pleinement confiance en lui, mais je ne peux pas me résoudre à le lui dire. Pas maintenant en tous cas. En plus, il nous reste assez de temps pour revivre certains moments insouciants de notre jeunesse. Je m’humecte les lèvres et quitte le ballon du regard. Je devrai commencer à m’entraîner: Junnie a toujours été extrêmement rapide pour se changer. Revenir d’ici une minute lui sera très aisé. Je me dois de m’entraîner. Ce n’est pas un match mais je veux revivre ce que nous avions vécu, ici, là-bas...il y a 30 ans. Le temps est une notion appuyée sur une création de l’être humain elle-même appuyée sur une chose impondérable. Le temps est donc à la fois existant grâce à ce que l’homme en a dit, l’a défini et en a fait, et de l’autre il a toujours existé. Etant le Hiroki de 48 ans revenu dans la peau du Hiroki de 18 ans, je ne peux pas m’empêcher de me dire que je ne suis pas exactement trente ans en arrière. Pourtant, je sais que tout cela est bien réel. Alors, je dois en profiter: plus de prise de tête, plus de tristesse, plus de culpabilité,...rien ! Je dois être à nouveau léger comme l’air ! Junnie...tu m’as tellement manqué. Et puis, le fait de te voir en forme me fait plaisir, ne serait-ce que pour toi. J’ai l’exquise impression d’être dans un drama. J’ai envie de chanter d’autres mélodies que les chansons tristes que je me suis enfilé depuis sa mort ! J’ai envie de faire un vrai festival ! J’ai envie de rire, de jouer des sons entraînants. Junnie, tu m’as tellement manqué. Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai rêvé que tu tombes du ciel pour moi. En fait, le jour où on s’est rencontrés, c’est l’impression que tu m’as faite: un ange descendu du ciel.

Je suis heureux, finalement, de ne pas avoir pu avoir de grand frère. Avec du recul, ça doit être pompant. Le ciel m’a offert de lui-même le plus précieux, le meilleur des frères. On n’a pas le même sang, mais c’est tout comme. Alors, quelle importance ? Je ne veux personne d’autres que lui comme meilleur ami, comme grand-frère,...! Ca c’est certain. J’ai la possibilité de réparer la plus grosse erreur de toute ma vie, peu importe l’angle sous lequel je la regarde. Je lâche distraitement le ballon sur le parquet luisant de la pièce. Puis, d’un coup, je me mets à le faire rebondir avec plusieurs mouvement accélérés. Tout heureux et interloqué d’avoir retrouvé si rapidement mes capacités, je cours sur tout le terrain du gymnase délimité par des traits blancs. Je suis heureux comme tout. Vraiment. Le basket et la guitare sont deux choses qui me relient à ma vie, dont Junnie. On a tout appris ensemble. Et même plus simplement que ça: il m’a tout appris. Le fait de tenir un ballon de basket entre mes mains m’a rappelé celui que m’a tendu Junnie avec sa bouille d’ange espiègle et ses mains d’enfant.

« Autrefois», dans mon futur qui là avait plus des allures de passé, ce souvenir m’aurait paralysé de douleur, même à sa simple évocation dû à un caprice de mon cerveau. Même moi, je ne comprends pas toujours. Aujourd’hui, j’ai la comissure des lèvres qui s’étire jusqu’à m’en éclater les lèvres: je suis heureux comme un gamin qui aurait reçu sa première petite voiture sous le sapin. Oui, il n’y a pas d’autres termes: je suis tout simplement heureux. Heureux d’une manière simple, d’une manière saine.

Quand je suis venu vivre à Séoul, j’étais un peu excité par la perspective d’un « monde » nouveau. Cette perspective s’est vite ternie. Malgré son aspect modeste, la maison ainsi que le quartier étaient encore jolis. Mais l’idée de m’y retrouver entrain de flotter au milieu de tous ces lieux comme un étranger me donnait la désagréable impression d’être un fantôme, un être invisible. Junnie a sû casser le mur qui me séparait de ma vie. Aujourd’hui encore, je ne regrette pas d’être venu à Séoul. Et je ne regrette pas non plus le fait d’être rentré dans cette capsule. A quoi bon ? J’aurai pu être capable d’être musicien, mais je n’avais plus « envie » de le devenir...j’avais donc un boulot tout ce qu’il y a de plus banal, encore bien rémunéré mais là n’est pas le propos, un enfant mort durant une fausse couche, une femme qui m’avait quittée et qui avait eu raison de le faire en plus...j’étais redevenu un étranger: et même bien pire encore ! J’étais devenu un étranger par rapport à moi-même. Tous ces paradoxes ont failli me rendre complètement dingue. Mais je suis ici ! J’existe bel et bien dans ce nouveau monde qui me rappelle celui qu’on s’était construit, Junnie et moi.

Je me retrouve sans ballon en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Je regarde l’espace vide qui s’est formé entre mes mains toujours crispées comme si elles tenaient quelque chose. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, je regarde devant moi. Junnie est entrain de se marrer. Je fais semblant de bouder mais à l’intérieur, mon coeur explose de joie. De toutes les manières, c’est une espèce de jeu entre nous lorsque je m’amuse à faire le choqué:

« Comment cela, tu m’as bien eu ? Espèce de profiteur ! J’étais dans la lune ! » dis-je en lui bondissant sur le dos version koala. Mon torse rencontre son dos musclé: aïe ! J’avais oublié que j’étais si musclé à l’époque et à vrai dire j’étais assez modeste. Mon ami aussi est musclé comme il le faut: muscles contre muscles...c’est dur ! Je descends pour continuer le jeu en me marrant comme un imbécile heureux lorsque la sonnerie de mon portable retentit. Ce n’est pas ma sonnerie habituelle en fait...j’ai mis une sonnerie personnalisée pour Young Im, la présidente de l’organisation pour le voyage, je décroche, plaque l’appareil jaune sur mon oreille droite et une voix joyeuse tonne dans mes oreilles:

« Hiro, t’es où là ? »

« Je...J’arrive...»

« On a une réunion surprise alors magne tes fesses ! »

« Pas si fort...oui oui j’arrive...» je chuchote à contrecoeur avant de me retourner vers mon meilleur ami:

« Je suis désolé Junnie mais je viens de reçevoir un appel urgent. » dis-je en ramassant mes affaires, je me rhabille dans le vestiaire après m’être rincé histoire de ne pas trop coller et d’attraper froid par la même occasion. Il fait chaud mais justement, c’est piège. Il faut faire attention en fait.

« J’y vais. On se voit cette aprem vers 14h30 ? » et après avoir reçu sa réponse je m’en vais, un large sourire au lèvre. Une fois dehors, j’hume la fraîche odeur de pin portée par un air tiède, légèrement frais par moment et je compose le numéro de Young Im:

« J’arrive, tu me donnes deux minutes ? Et oh, c’est une réunion surprise et j’étais entrain de faire du sport...on ira se boire un jus de fruits frais ce soir ? Haha j’en salive d’avance. Ok je me dépêche. Bisous. »